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5/5 (sur 2 notes)

Nationalité : Pérou
Né(e) à : Sintico, Distrito Emilio San Martín , 1903
Mort(e) à : Lima , le 2 avril 1970
Biographie :

L'écrivain est né et a grandi à Sintico, un hameau de caucheros (travailleurs qui se consacrent à l'extraction du latex, caoutchouc) se situant en pleine région forestière, sur la rive gauche du fleuve Ucayali. Pendant sa jeunesse, avant d'être admis à l'armée pour le service militaire, il travailla dans la récolte de caoutchouc (caucho, en espagnol).
En 1921, Hernández participa au mouvement révolutionnaire contre l'abandon de l'Orient péruvien (dite la révolution de Cervantès), il fut arrêté comme prisonnier politique et libéré à Lima deux ans plus tard. C'est dans cette ville, qu'il ne connaissait pas, qu'il souffrit de la faim et dut lutter pour survivre grâce à divers emplois précaires. Heureusement, son oncle le Dr. Enrique Gamarra Hernández l'aida à obtenir un travail dans la marine où il monta les grades et put ainsi suivre ses études à l'université, souhaitant être avocat.
C'est en 1943, un an suivant la publication de son premier roman, qu'il fit son retour à la forêt, à sa terre d'origine, vingt ans après son départ. En plus de ses fonctions militaires, il donna des cours d'Histoire et de Géographie au collège et commença la rédaction de ses autres romans. A Iquitos il entra en contact avec un autre auteur péruvien fondamental : Ventura García Calderón, qui fut le “promoteur” de l'édition et de la diffusion de Sangama en Europe où il se convertirait en best-seller.
En 1950, il épousa Talma San Martín del Castillo qui, plus tard, se verrait chargée de la conservation de son oeuvre et de l'éducation de leurs trois enfants. Arturo D. Hernández revint à Lima en 1952, et grâce à son deuxième roman Selva Trágica publié en 1954, il remporta le plus grand prix de la littérature péruvienne : le Prix National Ricardo Palma, signe de sa position parmi les meilleurs romanciers péruviens.
Ce que l'on connaît de son parcours à ce jour nous fait déduire qu'il ne s'agit pas d'un écrivain de formation, mais d'un homme ayant une riche expérience de vie et de la forêt qui « écrivit sur ce qu'il connaissait : il a été navigateur, shiringuero, son père avait été chercheur de caoutchouc ».

Son intervention lors de la Première rencontre de narrateurs péruviens à Iquitos en 1965 le confirme :

"Comme je l'ai dit dans mon témoignage, un voyage que j'ai fait à l'intérieur de la forêt vierge m'a inspiré l'oeuvre Sangama, mais pas avec l'intention d'en faire un roman, parce que je suis romancier par coïncidence (je suis tout "par coïncidence", tout ce que je su
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Source : Yacashama Project, Wikipedia
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
J'observais la forêt dans toute sa grandeur. Il n'y régnait pas des ténèbres absolues, comme on aurait pu croire. Des milliers d'insectes répandaient une clarté diffuse, illuminant l'espace de façon merveilleuse. Le bois semblait quelque fabuleux palais, de proportions incommensurables, fait de pierres sculptées dont les arêtes à l'infini s'illuminaient des couleurs les plus vives. Les troncs énormes et élevés semblaient les colonnes colossales de voûtes gigantesques qui, dans la vague pénombre avaient la hauteur même du firmament. Les feuilles et les branches qui tapissaient le sol émettaient des lueurs fugitives de feu follet. Le silence n'était pas non plus aussi total qu'il semblait. En prêtant un peu l'oreille, je pus deviner des bruits faibles, indéfinissables, chuchotement d'ineffables prières par une multitude de moines. Le parfum de la forêt endormait mes sens, la lumière s'atténuait comme si ma conscience s'assoupissait avec une paresseuse lenteur. A une distance qui me semblait infinie, les insectes tissaient des voiles lumineux, comme pour cerner les arbres autour de nous d'un rideau de lumière diffuse.
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Tout était prêt pour le départ. La saison des pluies approchait qui, dans cette partie de la Fosse Amazonienne, dure plusieurs mois et compte peu d'éclaircies. Tout orage provoque alors dans les rivières une crue subite, les eaux sortent de leur lit pour envahir de larges étendues qu'elles transforment en de véritables lacs encombrés de débris végétaux. C'est la période de l'année où les fils de la forêt cherchent un repos dans le tiède refuge de leurs cases et dorment au bruit incessant de la pluie sur le toit, au gémissement des arbres agités par le vent.
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Le renacal sur les bords duquel nous nous trouvions était formé de cette façon. D'un vaste lac de boue surgissait un bois enchevêtré aux allures de cauchemar, où les branches se mêlaient aux branches, s'enroulant les unes sur les autres comme doivent s'enrouler les fibres impalpables de l'angoisse dans le cerveau des fous. La surface de ce bois n'était pas continue. De loin en loin on y voyait de ténébreuses ouvertures, au fond desquelles, dans les eaux noires, vivaient de corpulents reptiles.
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