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323 pages
Editions Albin Michel Paris . (30/06/1952)
5/5   1 notes
Résumé :
Cet ouvrage a été choisi comme Livre du Mois pour août 1952. Les Etablissements H. De Smedt à Bruxelles, en ont tiré 3.000 exemplaires. La reliure et le frontispice ont été dessinés par Alexis Keunen.
Traduit de l'espagnol par Jean Viet.
Le club du livre du mois (Editions Albin Michel, Paris)

Résumé par Yacashama Project :
Êtes-vous déjà allé en Amazonie ? Plongez au cœur de fascinantes aventures aux côtés de celui que l'on appell... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Le réalisme régional de Arturo Demetrio Hernández se construit autour de l'enchevêtrement d'ensembles opposés devenus complémentaires : vraisemblable et invraisemblable, réel et surnaturel, religion et magie, réalité et rêves, se succèdent, se mélangent, se superposent, allant parfois jusqu'à s'intervertir et se confondre pour enfin former une seule unité.
Le réel ainsi créé se dote d'une nature hybride, ambivalente. C'est une réalité non pas manichéenne, ni duelle, mais plurielle, intrinsèquement liée à la forêt péruvienne amazonienne, à son image.
Cette entité ambiguë, cet espace particulier est le lieu de prédilection dont s'empare le monde du magique, du fantastique, de l'étrange, de l'incroyable et de l'inexplicable.

Il convient de désigner un nouveau courant : le roman amazonien péruvien. Bien que l'oeuvre de Hernández n'en représente que le prélude entre 1940 et 1960 (la période postérieure à l'exploitation du caoutchouc), ses romans permettent de commencer à définir les caractéristiques que le courant va connaître sous l'influence des nouvelles générations.
La naissance de ce roman donne lieu à une prose de genre réaliste merveilleux amazonien. Cette nouvelle prose serait spécifique à la littérature de la Forêt Basse péruvienne, et ferait se fusionner en un ensemble cohérent par rapport à la cosmovision amazonienne, le magique et le fantastique, le mythique et le social.

La génération de Arturo D. Hernández est considérée comme celle des «narrateurs traditionnels amazoniens » d'après le point de vue de la prose amazonienne actuelle. Les dénommés « pionniers littéraires de la forêt » comme notre auteur, virent dans la forêt non pas un simple paysage hallucinant ou une vision tellurique de l'intérieur de la forêt, mais une réalité complexe et complète, un système cohérent en perpétuel mouvement vital.
Ils ne décrivent plus la forêt comme l'ennemi des hommes, comme la force qu'il faut combattre. Les auteurs originaires de ces régions contribuent à diffuser l'héritage social et culturel de cette partie de l'Amazonie qui est marginalisée historiquement et littérairement.
Ils rappellent que la littérature amazonienne péruvienne, au même niveau que la littérature de la côte et de la montagne, est une des pierres angulaires de l'identité culturelle péruvienne entière, et à plus grande échelle, du processus identitaire culturel hispano-américain. Leur projet s'inscrit dans une dimension clairement identitaire que la nouvelle génération d'écrivains va reprendre et adapter à la réalité présente.
Lien : https://caramande.wixsite.co..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
J'observais la forêt dans toute sa grandeur. Il n'y régnait pas des ténèbres absolues, comme on aurait pu croire. Des milliers d'insectes répandaient une clarté diffuse, illuminant l'espace de façon merveilleuse. Le bois semblait quelque fabuleux palais, de proportions incommensurables, fait de pierres sculptées dont les arêtes à l'infini s'illuminaient des couleurs les plus vives. Les troncs énormes et élevés semblaient les colonnes colossales de voûtes gigantesques qui, dans la vague pénombre avaient la hauteur même du firmament. Les feuilles et les branches qui tapissaient le sol émettaient des lueurs fugitives de feu follet. Le silence n'était pas non plus aussi total qu'il semblait. En prêtant un peu l'oreille, je pus deviner des bruits faibles, indéfinissables, chuchotement d'ineffables prières par une multitude de moines. Le parfum de la forêt endormait mes sens, la lumière s'atténuait comme si ma conscience s'assoupissait avec une paresseuse lenteur. A une distance qui me semblait infinie, les insectes tissaient des voiles lumineux, comme pour cerner les arbres autour de nous d'un rideau de lumière diffuse.
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Le renacal sur les bords duquel nous nous trouvions était formé de cette façon. D'un vaste lac de boue surgissait un bois enchevêtré aux allures de cauchemar, où les branches se mêlaient aux branches, s'enroulant les unes sur les autres comme doivent s'enrouler les fibres impalpables de l'angoisse dans le cerveau des fous. La surface de ce bois n'était pas continue. De loin en loin on y voyait de ténébreuses ouvertures, au fond desquelles, dans les eaux noires, vivaient de corpulents reptiles.
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