Si aujourd’hui je me retrouvais face à l’escalier de mon enfance, oserais-je en gravir les marches? Je frissonne à cette idée.
Les cauchemars ne guérissent jamais vraiment.
La tradition affirme que tout Japonais doit avoir gravi le mont Fuji au moins une fois dans sa vie, faute de quoi il ne mérite pas la précieuse nationalité.
Certains quartiers de Kyoto sont connus pour avoir gardé la trace des tragédies passées. On dit que les spectres rôdent et qu'il ne vaut mieux pas s'y aventurer une fois la nuit tombée.
Faut bien. Je sais pas si t’as remarqué, mais le patron est resté au siècle dernier. Alors je lui donne un coup de main pour tout ce qui est un peu trop « nouveau » pour lui.
-Ça ne me plait pas du tout. Je suis pleine de fonctions qui ne servent à rien ! Je me sens comme une erreur. Je peux me faire la promesse que j’exprime mes émotions, mais elles ont juste été programmées dans ma tête. Je veux tellement ressembler aux gens que je ne sais même plus comment moi je suis.
D’ici, j’ai l’impression d’observer le présent depuis le passé. Les deux époques sont comme superposées. Peut-être est-ce ainsi que les yokais voient le monde ?
Une frontière invisible coupe le Japon en deux. Il existe un monde au-delà des apparences et, si vous empruntez le mauvais chemin au mauvais, vous risquez de passer de l’autre côté.
Imaginer un jardin qui n’existe pas encore, c’est tenter de prévoir l’imprévisible car les plantes et les arbres pousseront au hasard de leur environnement.
Ça me rappelle quand j'étais petit... Toutes ces fois où je me retrouvais seul à la maison... Je dessinais comme un fou pour m'évader. Ça aide d'avoir quelque chose rien que pour soi.