Axelle Law

Plus audacieuse que jamais, ses doigts explorèrent chaque courbe de cette silhouette de rêve. Alexiane ressentait le besoin d’en dessiner les contours, de toucher et marquer chaque parcelle de ce corps, d’en connaître chaque millimètre. Ses yeux honorèrent le galbe de ces seins généreux avant que ce ne soit au tour de sa bouche. Quand ces lèvres chaudes effleurèrent son épiderme, Mia fut comme brûlée au fer rouge. Chaque grain de sa peau quémandait de l’attention, mettant ses nerfs presque à vif.

N'es tu pas curieuse de savoir si oui ou non, ton âme sœur se trouve là - bas? argumenta -t-elle en faisant la moue. Une fois sur place, tu pourras en avoir le cœur net. Tu as été touché d'un miracle dégoulinant de romantisme ou alors, t'es franchement un phénomène. Quoi qu'il en soit, t'es sortie de ta chambre.

- Quoi qu’il en soit, je ne veux pas d’une âme..
– Mais qui voudrait d’une âme? hoqueta Liloth d’un air outré. Et en plus, cela ne sert strictement à rien. Regarde-moi, je suis bonne à souhait avec ou sans âme. Ce n’est qu’une chose encombrante qui n’a pas forcément d’utilité, crois moi.

Ce n’était pas un chagrin d’amour qu’elle tentait d’oublier – cela ne faisait qu’un mois qu’elle côtoyait cet homme. Même si elle l’avait trouvé sympathique, elle n’avait ressenti aucune alchimie avec ce dernier. Comme avec tous les autres d’ailleurs. Toutefois, la brune s’était fait une raison et avait compris qu’elle ne pouvait s’attendre à plus d’attachement de sa part. C’était toujours ses amants qui mettaient fin à leur relation. À chaque fois, c’est la même chose, gronda la jeune femme, exaspérée. Soi-disant parce que je ne m’implique pas assez. Mais je fais des efforts ! Qu’ils retournent dans les jupons de leurs mères, s’ils veulent plus d’affection !

Le Conseil n'a rien à me dicter, coupa sèchement Sian, effaçant tout amusement de son visage. Car je suis libre... J'ai une âme, un cœur qui bat, des poumons qui respirent... Mais surtout même sans ça, il y a une chose que j'ai toujours possédée en moi: mon libre arbitre.
Délicatement, San fit une noble révérence comme on le lui avait toujours appris. Sourire en coin, d'un geste magistral de la main, elle rit doucement.
- Sur ce, cher Conseil, je vous prierai, déclare -t-elle d'une voix à la politesse infinie. D'aller vous faire foutre!

Je crois plutôt que cette « imperfection » te rend parfaite justement.

La plupart des photographies avaient immortalisé un paysage, parfois paradisiaque et enchanteur, parfois tristement désertique ou encore, d’une sombre réalité. Il apparaissait également des images de personnes d’un autre pays, d’une autre culture. Peut-être prises durant ses excursions pour des associations, supposa la fille Alvar en se demandant quels endroits la photographe avait bien pu découvrir.

Ce n’était pas du tout son genre de se retrouver dans un bar, un vendredi soir, à boire seule qui plus est. Avec son tailleur plutôt chic, elle détonait dans le décor sombre et décontracté de l’établissement. Toutefois, cette nuit, la brune avait décidé d’être déraisonnable et de noyer sa frustration dans l’alcool. Cette nuit, elle était célibataire. Encore !

– Sur ce […] je vous prierai, déclara-t-elle d’une voix à la politesse infinie, d’aller vous faire foutre !

Était-elle seulement faite pour être en couple ? Était-elle faite pour suivre les traces de ses parents ? C’était en les regardant qu’elle avait toujours su que l’amour existait. Même si elle n’arrivait pas à trouver le chemin vers un bonheur semblable au leur.