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Citation de Bibalice


Tout a commencé par des coups de fil anonymes : je restais suspendu, dans la pénombre, à percevoir au combiné des respirations douces, des respirations dont j'étais sûr qu'elles étaient féminines, et qui me faisaient beaucoup plus peur. J'y percevais de l'acharnement. Pour une fois, la violence d'un homme m'aurait semblé plus facile à affronter. Je ne me mettais pas en colère, persuadé que la personne en ressentirait du plaisir, mais surtout que ça l'encouragerait à aller plus loin.
Une nuit, j'ai perçu des frottements contre la porte d'entrée. Le coeur battant, je suis allé jusqu'à l'oeilleton, mais la nuit me cachait le spectacle. Je me suis assis dos contre la porte et les grattements ont repris. Je ne sais pas ce qui m'a retenu d'ouvrir la porte : peut-être la peur de couvrir de ridicule la femme qui se serait trouvée là, accroupie sur le paillasson. Peut-être aussi le plaisir de laisser grandir en moi les frissons qui me traversaient à chaque grattement, des frissons de terreur et de honte, des frissons qui me rappelaient combien j'étais maudit.
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