"Je préfère avoir le sida que de mourir de froid. Au moins, avec le sida, j'aurais encore quelques bonnes années devant moi."
Et c'est à ce moment là que je l'entendis : un gloussement. Un ricanement qu'il masqua rapidement sous une fausse toux, mais je savais. Je l'avais entendu. J'avais fait rire le Squelette, le Skinhead.
Une sensation de chaleur commença à bouillonner en moi. Je me sentais... Fière. Je venais d'affronter ma peur et maintenant, grâce à moi, personne n'allait se faire taper dans les reins. Non, pas sous ma surveillance.
Quand j’ai fait la connaissance de Ken, il était en pyjama et je vivais avec Hans. Donc ce n’était pas vraiment un coup de foudre. Ce type était toujours en pyjama. (Chaque fois que je raconte cette histoire en présence de Ken, il ne manque jamais de m’interrompre pour insister sur le fait que: « Ce n’était pas des pyjamas. C’étaient des joggings. »)
Chapitre 1 :
Darby
«… Me hissant sur la pointe des pieds, je tendis le cou et levai les sourcils – dans l’idée que mes yeux en seraient surélevés – jusqu’à ce que la tache devienne une tignasse noir de jais. Et ces cheveux noirs appartenaient à…
Un garçon.
Un vrai garçon en chair et en os, recroquevillé contre le mur, les bras autour des genoux, qui pleurait dans le creux de son coude.
Du moins, il me semblait que c’était un vrai garçon. Il n’avait pas d’ailes. Ni d’oreilles pointues. Mais la façon dont ses cheveux ondulaient et bouclaient aux pointes lui donnait un petit air de fée…
— Ahh ! m’écriai-je quand mon pied glissa du rocher.
Sitôt ma chute amortie par les feuilles en dessous, je me précipitai vers l’entrée, paniquée, dans l’espoir de bloquer la sortie avant que l’enfant-fée ne puisse s’enfuir. …»
“Je ne t’avais pas oublié , lui soufflai-je en le serrant plus fort contre moi. Je ne pourrai jamais t’oublier.
Kellen resta d’abord sans bouger, et il cessa même complétement de respirer, mais il finit par lever ses bras, qu’il tenait le long de son corps, les poings serrés, et les noua autour de ma taille. Il baissa le menton, m’attirant tout contre lui, et quand il expira enfin, son souffle tremblant enveloppa ma peau comme une couverture toute chaude.
C’était la meilleure sensation au monde. ”
J’avais tellement envie de dire quelque chose, de lui dire tout ce qu’elle représentait à mes yeux, mais je ne trouvais pas les mots. Seulement pour une fois, ce n’était pas parce qu’ils étaient enfermés au fond de moi. C’était parce que de tels mots n’existaient pas, tout simplement. Du moins, pas dans notre langue.
“La vérité, c'est que je t'appartiens depuis notre première rencontre. À l'époque, je croyais que tu avais des pouvoirs magiques, et c'est toujours le cas aujourd'hui. Tu es mon passé, tu es mon présent, et à en croire l'esprit millénaire qui hante un lac, tu es mon éternité. Alors oui, je veux toujours...”
La vérité, c'est que je t'appartiens depuis notre première rencontre. À l'époque, je croyais que tu avais des pouvoirs magiques, et c'est toujours le cas aujourd'hui. Tu es mon passé, tu es mon présent, et à en croire l'esprit millénaire qui hante un lac, tu es mon éternité. Alors oui, je veux toujours.
“J’avais tellement envie de dire quelque chose, de lui dire tout ce qu’elle représentait à mes yeux, mais je ne trouvais pas les mots. Seulement, pour une fois, ce n’était pas parce qu’ils étaient enfermés au fond de moi. C’était parce que de tels mots n’existaient pas , tout simplement”
Chapitre 4 :
Darby
«…Autrefois, c’était le plus beau des anges de Dieu.
— Je te promets, murmurai-je en espérant que Dieu ne m’entendrait pas. Je te promets de ne pas t’oublier.
Le petit doigt de Kellen s’enroula autour du mien, et une autre étincelle crépita dans mes poumons. …»
On a l'éternité devant nous, tu te rappelles ? Peut-être que' d'ici là, je te mériterai.