AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.5/5 (sur 2 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Brighton , le 02/08/1891
Mort(e) à : Zurich, Suisse , le 04/09/1986
Biographie :

Barbara Hannah est une analyste jungienne britannique.

Elle passe son enfance à Chichester. Son père est pasteur de l’Église anglicane. En 1920, elle part pour Paris étudier la peinture et le dessin.

Découvrant avec enthousiasme les écrits du psychiatre suisse Carl Gustav Jung, elle emménage à Zurich en 1929 afin de le seconder. Après avoir été son élève, elle devient une collaboratrice et une amie, l'aidant à terminer ses travaux et à publier ses ouvrages, surtout vers la fin de sa vie.

Elle exerça une grande activité de thérapeute et de conférencière au Club Psychologique et a été chargée de cours à l’Institut Carl Gustav Jung de Zurich.

Elle devient aussi analyste et participe à la traduction en anglais de certains des ouvrages ou articles de Jung. Elle s'intéresse tout particulièrement à certains concepts jungiens comme l’animus et l’anima, le processus d’individuation et l'imagination active. Aimant beaucoup les animaux, elle consacrait également des séminaires au chat, au chien, au cheval.

Elle est l'auteure de "Striving Towards Wholeness" (Efforts vers la totalité) (1971), ouvrage consacré aux sœurs Brontë, et de "Jung, sa vie et son œuvre" ("Jung: His Life and Work", 1976).
+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Barbara Hannah   (11)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Dans son séminaire sur Ainsi parlait Zarathoustra de Nietzche, Jung explique que nous ne sommes pas uniquement constitués de conscience mais aussi d'inconscient et que notre volonté consciente est constamment mise à mal par des volontés inconscientes, à l'intérieur de nous-mêmes. Il dit:
" C'est comme si vous étiez le dirigeant d'un pays dont vous ne connaissez vous-mêmes qu'une partie, le roi d'un pays dont le nombre d'habitants est inconnu. Vous ne savez pas qui ils sont ni quelle peut être leur condition. Vous découvrez sans cesse que vous avez, dans votre pays, des sujets dont vous ignoriez l'existence. Vous ne pouvez donc pas en assumer la responsabilité, vous pouvez seulement dire : "Je me trouve être moi-même le dirigeant d'un pays qui a des frontières inconnues, des habitants inconnus, avec des qualités dont je n'ai pas vraiment connaissance." Puis vous vous retrouvez tout à coup en dehors de votre subjectivité , confrontés à une situation dont vous êtes une sorte de prisonnier: vous êtes confrontés à des possibilités inconnues, car ces nombreux facteurs incontrôlables peuvent à tout moment influencer chacune de vos actions ou de vos décisions. Vous êtes donc une drôle d'espèce de roi dans ce pays, un roi qui n'en est pas vraiment un, qui dépend d'un si grand nombre de variables et de conditions inconnues, qu'il ne peut souvent pas mener à bien ses propres intentions. Il est donc préférable de ne pas prétendre du tout être un roi, mais seulement l'un des habitants, qui n'a qu'un bout de ce territoire à gouverner. Et plus vous voyez que votre bout de territoire est infiniment petit comparé à la vaste étendue de l'inconnu qui vous fait face."

Une fois que nous avons compris que nous ne sommes pas maître de notre psyché, de notre propre demeure, nous nous trouvons -de façon paradoxale- dans une position bien plus forte. Nous avons échappé à notre propre subjectivité: nous avons gagné un petit lopin de terre objective, où nous pouvons nous tenir et regarder autour de nous.
Commenter  J’apprécie          30
Durant un séminaire donné à Zurich en 1935, Jung décrivit de façon très vivante les chocs qu'éprouve le moi quand il découvre qu'il n'est pas le roi de son propre royaume, mais seulement l'un des nombreux habitants d'une vaste contrée, avant tout inexplorée, dirigée par un "pouvoir grandiose et inconnu". Ce pouvoir grandiose représenterait le Soi, tel que le décrit la psychologie jungienne.
Commenter  J’apprécie          40
La carrière d'écrivain des Bronte commença dès l'enfance avec la composition de livres miniatures comportant des volumes de contes et d'aventures, rédigés dans une écriture manuscrite tellement minuscule qu'elle était illisible pour leur tante et leur père. Seule Emily continua d'écrire de cette manière à l'âge adulte, avec une écriture resserrée, microscopique, lisible uniquement à l'aide d'une loupe, une façon d'écrire qui portait la marque du monde de Gondal. Gondal était le royaume imaginaire du désir, de l'aventure et du défi qu'Emily, enfant, inventa avec sa soeur Anne et qu'elle conserva comme structure narrative et poétique de ses oeuvres à l'âge adulte. A l'inverse des autres mondes imaginaires inventés par les jeunes Bronte et dominés par l'homme, Gondal était un monde gouverné par des figures féminines puissantes et perfides. Les "Chroniques de Gondal" -des histoires écrites en prose par Emily et Anne sous la forme narrative d'une saga- sont maintenant malheureusement perdues, mais les poèmes subsistent toujours.
Commenter  J’apprécie          30
On a tendance à penser que le moi représente non seulement le centre de notre personnalité, mais aussi de la totalité de ce que nous sommes, ce qui a été contesté bien avant l'époque de Freud et de Jung. Cependant, cette idée a la vie dure et, même de nos jours, l'individu lambda est très choqué quand il s'aperçoit qu'il n'est pas maître en sa demeure et qu'il doit composer avec d'autres volontés que celle à laquelle il s'identifie dans son propre champ d'activité.
Commenter  J’apprécie          20
Au début, l'expérience que nous acquérons -de façon généralement douloureuse- ressemble à de petites étincelles de lumière dans l'océan de la conscience générale. Lentement, des liens apparaissent, des ressemblances entre ces expériences se font et, graduellement, ces étincelles séparées se regroupent et forment une sorte d'île que nous appelons le complexe du moi. Celui-ci n'est pas, bien entendu, identique au champ de la conscience, lequel est davantage que la fonction ou l'activité qui maintient la relation entre le moi et les autres contenus psychiques. Tout ce qui n'est pas relié au moi est, pour un individu donné, inconscient. La conscience est capable de s'étendre à l'infini, tandis que le complexe du moi est plus ou moins lié aux lois de l'espace et du temps. Afin d'illustrer cela de manière simpliste, on pourrait comparer le moi à un standardiste téléphonique et la conscience à un réseau de câbles téléphoniques couvrant le monde. Le standardiste ne peut bien entendu se connecter qu'à un ou deux câbles à la fois, et le complexe du moi se trouve exactement dans la même position.
Commenter  J’apprécie          10
Il est également évident que la petite île du complexe du moi a toujours éprouvé des difficultés à se maintenir dans la grande mer de l'inconscient, et qu'il faut par conséquent s'attendre à ce que tout complexe du moi ait une tendance innée à ériger ses propres défenses, sorte de rempart contre une invasion de l'intérieur et de l'extérieur.
Commenter  J’apprécie          20
Quand les gens apprennent à connaître leur côté sombre pour la première fois, ils ont très souvent tendance, au cours de leur analyse, à s'identifier avec leurs mauvais côtés et à perdre de vue leurs mérites. C'est très peu judicieux, car plus leurs mérites sont grands, plus leurs ombres sont noires: l'un n'annule jamais l'autre.
Commenter  J’apprécie          20
Il est en effet très difficile de nous rendre compte à quel point l'humanité est possédée. (...). Bien sûr, quand la possession exerce sur l'entourage un effet qui dépasse un certain degré, comme ce fut le cas avec Hitler par exemple, elle devient à quiconque se trouve en dehors du cercle envoûté. Dans son essai "VVotan", Jung dit:
"Un individu, qui est manifestement affecté, affecte son peuple entier, de telle sorte que tout se met en mouvement, comme une boule qui roule, sur une pente dangereuse."
Ces mots furent écrits en 1936 et furent amplement confirmés par les événements qui suivirent. Mais le fait qu'une telle chose ait été possible "dans un pays de civilisation véritable, qui depuis fort longtemps passe pour avoir surmonté le Moyen-Age", est symptomatique de notre état d'esprit moderne, que nous ne pouvons ignorer. Tenir les autres pour responsables est pire que tout, car nous abandonnons ainsi toute chance de commencer à y remédier en nous-mêmes, et encourageons par conséquent le problème à rester sous forme de projection.
Commenter  J’apprécie          00
La psyché va bien au-delà de nos connaissances conscientes: nous devons convenir de ce premier point avant d'entrer dans notre sujet. (...)
Quand nous nous rendons compte que la psyché elle-même s'étend bien au-delà de notre moi et de sa connaissance consciente, nous comprenons que nous vivons dans un pays inconnu et invisible. Il existe un grand nombre d'éléments comparatifs qui nous permettent de rassembler des informations sur ce sujet. Les primitifs, par exemple, ont en fait un pied dans la réalité extérieure et l'autre dans ce monde invisible. Ce qu'ils nomment "le pays des esprits" est pour eux le plus réel des deux, et l'étude de leur manière d'interagir avec les esprits peut se comparer à les description d'un pays, lue avant de partir en voyage. Nous pouvons aussi trouver des éléments comparatifs dans d'autres disciplines: je mentionnerai, par exemple, les grandes religions de l'Orient et de l'Occident, la gnose, l'alchimie et, dans une moindre mesure, la sorcellerie et la magie.
Commenter  J’apprécie          00
Lors d'une récente discussion à Zurich, Jung souligna que l'enfant dont les parents ont échoué à développer leurs côtés créatifs doit porter un fardeau particulièrement lourd. Je soupçonne personnellement les deux parents Bronte d'avoir commis ce "péché" envers leurs enfants. Le vieux monsieur Bronte écrivait des poèmes, mais il semble s'être peu soucié de développer cet aspect lui-même. Charlotte fut extrêmement frappée par les lettres que sa mère écrivait à son père au cours de leurs fiançailles. (...)
Quoiqu'il en soit, un urgent besoin de s'exprimer par le dessein ou l'écriture prit certainement possession des quatre enfants qui survécurent, un besoin qui s'exprima alors qu'ils étaient encore extrêmement jeunes. Jung a attiré l'attention à plusieurs reprises sur le fait que les enfants passent les premières années de leur vie parmi les images de l'inconscient collectif.
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Barbara Hannah (15)Voir plus

Quiz Voir plus

Mon hit-parade théâtre.

Une pièce dont le personnage éponyme meurt dès le 3ème acte (sur 5).

« Phèdre » de Racine
« Dom Juan » de Molière
« Jules César » de Shakespeare
« Hernani » de Victor Hugo

9 questions
3 lecteurs ont répondu
Thèmes : théâtreCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..