Hier comme aujourd'hui, les humains ont beau changer de tenue, le spectacle reste le même, en bien plus vulgaire.
On s'y déchirait à cause de quelques vers. On s'y tourmentait pour quelques prosodies. Tout ce tapage dans l'indifférence aux fracas du monde, aux ouragans balayant la société, aux souffrances des hommes, au bruit et à la fureur de la Terre, dans l'orgueilleuse obstination de sa supériorité humaine.
... le combat contre la médiocrité homogénéisante étant un élément essentiel qui garantit à toute société son élévation ininterrompue pour pouvoir faire face à l'atroce réalité. De ce point de vue, leur mérite est universel.
La culture sert à bâtir une société humaine.
On aime toujours se prendre soi-même pour seul point de repère.
Cioran disait : "Une pensée n'a de vitalité que si elle débat".
Le plaisir, quand il n'y a que lui, mène à la déchéance.
Souvent, certes, converser, c'est transvaser du creux dans du vide. On l'entend souvent dans nos cafés ou sur les portables ... des autres.
Hélas, dépenser plus et réfléchir moins semblent être de nos jours les deux fondamentaux de l'existence humaine.
Le nouveau Descartes vu dans le Canard enchaîné (25.1.2017) : "Je dépense donc je suis."