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Critiques de Barry Norman Malzberg (2)
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Service d'ordre

Un thème qui fut relativement en vogue en SF , disons celui de la miniaturisation d'un sujet , qui entreprend éventuellement une ballade à l'intérieur du corps humain , ou ailleurs d'ailleurs .

C'est un processus où le sujet est plus ou moins volontaire . C'est en général pour des soins médicaux , que ce thème est sollicité .

Un thème porté à l'écran ( le voyage fantastique , l'homme qui rétrécit ) , et qui se prolonge aujourd'hui encore , avec la vogue de la photographie scientifique artistique .



En littérature ce thème fut porté par Asimov , Spinrad , Matheson , ….

Le rétrécissement , est un champs très riche parce que au fond cela revient à projeter le lecteur dans un univers , aussi familier et personnel , que : autre et étranger . le contraire existe également , alors que l'infiniment petit grandit par le même processus , mais inversé .



Service d'ordre en français ( The men Inside en vo ) est un roman bien écrit et très noir , un peu glauque-désespérant . le personnage principal est assez dense pour que l'on prenne ce pauvre sale type ( qui devient progressivement un sale type ) en pitié , à défaut de le trouver sympathique .

Il y a une sorte de cynisme assez clinique qui suinte de beaucoup de pages . C'est une ambiance réellement prenante qui fait que le lecteur se plonge dans cet univers où s'étale le cynisme le plus scintillant et le plus échevelé , pour se placer dans le cadre d'une sorte de voyeurisme réflexif et contagieux .



Le personnage est très seul , il porte sa vie largement comme un fardeau , mais non sans une certaine motivation , son plus gros problème vient d'une impuissance sexuelle tenace , qui ne le pousse pas à voire la vie en rose . Cette impuissance vient de son travail et du rétrécissement ( qui pour lui est un risque professionnel ) . Elle n'est donc pas psychologique , enfin disons que ce Coco est plutôt misanthrope et dégouté de la de la vie , mais il fonctionne socialement et il fait son travail un peu contre son gré , mais sérieusement .



Le voilà donc à s'affairer à sauver quelqu'un , que l'institut du cancer lui demandera ensuite d'éliminer . Ce monde n'est pas folichon et je le place dans un contexte dystopique , même si c'est éventuellement discutable .

C'est une étude sur l'aigreur , pas sur le pourquoi du comment mais sur l'état d'» aigrit « , sur l'être aigrit et l' »aigritude « ( sourires ) la plus noire et la plus pénible en mode cynique .



Voici un très bon roman , qui porte sur le grand rien douloureux qui peut habiter certaines personnes à tel ou tel moment de leur vie. le talmud dit que chaque homme est un univers ( lui et son environnement ) . C'est peut-être vrais car , de par ce roman , on sent bien le caractère absolument relatif et subjectif de l'univers réel qui entoure un sujet . Un univers dont la teneur et la tangibilité sont plus du ressort de la perception sensitive individuelle et de l'interprétation psychologique individuelle , que d'un caractère objectivement réel , tangible , expérimental et même consensuel.



Le personnage principal de ce texte vit une sorte de névrose d'intégration . Peut-être est-ce un excellent témoignage venu d'un monde ( désespérant ) , vu au travers d'une psychose et par les yeux d'un psychotique ou encore au travers du prisme de la névrose ?

Evidemment , c'est une réflexion cinglante sur l'hypocrisie du pouvoir et sur la virulence cynique , arbitraire et cinglante qui peut animer la violence politique .



Voici le serment de l'institut , : « Je frapperai à la racine et je chasserai le mal J'agirai avec humilité car je ne suis qu'un Messager. Mon péché est la vanité et mon avenir la guérison . Je suis un Messager. Serment de l'institut, 1996. « .

Ceci dénote un statut totalement dédié et subordonné à la fonction . Un peu donc à l'image d'une fourmi dans un organisme social . Voilà en gros le statut et le comportement de notre personnage principal .



Un texte très bien écrit , sarcastique au-delà du sarcasme .

Un univers totalitaire et dystopique à la présence remarquable .

Un personnage principal qui souffre et se déstructure de par son environnement désespérant et inhumain , du fait de sa problématique personnelle aussi .



Complexe et noir , comme l'encre noir …

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La destruction du temple

Pas facile de faire la critique d'un tel livre, surtout quand, comme moi, on n'y a pas compris grand chose, mais je vais quand même essayer.



L'idée de départ avait pourtant l'air bonne, mais à l'arrivé il n'y a, hélas, pas grand chose.

Faire jouer la mort de Kennedy par des "lumpen" (premier problème : c'est quoi des lumpen ? J'ai toujours pas compris) habitant les ruines de la ville, car la ville c'est le mal et la campagne le bien (deuxième problème : pourquoi cet état de fait ? Je cherche encore la réponse) pourquoi pas, mais justement pourquoi (là est le troisième problème, car là aussi ça reste un mystère). Et je passe sur tous les autres problèmes de ce genre dont celui de la fin, qui ne donne aucune explication à rien de tout ce qui se déroule dans cette histoire sans queue ni tête.



Narré à la première personne par le metteur en scène de cette grande reconstitution, mêlant chapitres dans ce fameux présent à d'autres, en flash-back de ce même personnage, à d'autres où l'on revit la mort de Kennedy ou les instants la précédents, à d'autres dont on ne comprend pas trop le rapport et la raison d'être, sauf d'encore plus nous embrouiller. Surtout qu'on arrive jamais à savoir qui les vit vraiment ces moments, notre narrateur en rêves ou les vrais protagonistes des événements en questions ?



Alors, vous allez me dire, pourquoi l'avoir pas plus mal noté encore ?

Et bien, car, déjà, il est plutôt bien écrit, avec un style, pas transcendant certes, mais particulier et accrocheur. Même si au début j'ai eu un peu de mal à m'y faire. Il y a des phrases et paragraphes que j'ai pris plaisir à relire deux ou trois fois pour bien m'en imprégner. Puis, malgré tout, malgré qu'elle soit toute biscornue, il arrive à nous tenir avec son histoire, on ne peut s'empêcher de tourner les pages pour enfin avoir l'explication à tout ça. Explication, qui, comme je l'ai déjà précisé, n'arrive hélas jamais.



Et dire que tout du long y a une femme qui n'arrête pas de dire à notre narrateur qu'il va finir par comprendre ce qui lui arrive, dommage que ce ne fut pas mon cas.



En conclusion, c'est mon premier livre de cet auteur, le seul que j'ai aussi dans ma PAL, et je crois que ça va rester ainsi pour un petit moment.

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