Pas facile de faire la critique d'un tel livre, surtout quand, comme moi, on n'y a pas compris grand chose, mais je vais quand même essayer.
L'idée de départ avait pourtant l'air bonne, mais à l'arrivé il n'y a, hélas, pas grand chose.
Faire jouer la mort de Kennedy par des "lumpen" (premier problème : c'est quoi des lumpen ? J'ai toujours pas compris) habitant les ruines de la ville, car la ville c'est le mal et la campagne le bien (deuxième problème : pourquoi cet état de fait ? Je cherche encore la réponse) pourquoi pas, mais justement pourquoi (là est le troisième problème, car là aussi ça reste un mystère). Et je passe sur tous les autres problèmes de ce genre dont celui de la fin, qui ne donne aucune explication à rien de tout ce qui se déroule dans cette histoire sans queue ni tête.
Narré à la première personne par le metteur en scène de cette grande reconstitution, mêlant chapitres dans ce fameux présent à d'autres, en flash-back de ce même personnage, à d'autres où l'on revit la mort de Kennedy ou les instants la précédents, à d'autres dont on ne comprend pas trop le rapport et la raison d'être, sauf d'encore plus nous embrouiller. Surtout qu'on arrive jamais à savoir qui les vit vraiment ces moments, notre narrateur en rêves ou les vrais protagonistes des événements en questions ?
Alors, vous allez me dire, pourquoi l'avoir pas plus mal noté encore ?
Et bien, car, déjà, il est plutôt bien écrit, avec un style, pas transcendant certes, mais particulier et accrocheur. Même si au début j'ai eu un peu de mal à m'y faire. Il y a des phrases et paragraphes que j'ai pris plaisir à relire deux ou trois fois pour bien m'en imprégner. Puis, malgré tout, malgré qu'elle soit toute biscornue, il arrive à nous tenir avec son histoire, on ne peut s'empêcher de tourner les pages pour enfin avoir l'explication à tout ça. Explication, qui, comme je l'ai déjà précisé, n'arrive hélas jamais.
Et dire que tout du long y a une femme qui n'arrête pas de dire à notre narrateur qu'il va finir par comprendre ce qui lui arrive, dommage que ce ne fut pas mon cas.
En conclusion, c'est mon premier livre de cet auteur, le seul que j'ai aussi dans ma PAL, et je crois que ça va rester ainsi pour un petit moment.
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Ce pays va exploser. quelque chose s'ouvre dans mon esprit comme des rideaux qui s'écartent. Je vois les incendies, j'entends les coups de feu, la panique s'installe, silencieuse, fatidique et, dans cette vision, je n'assiste pas seulement à la mort de mon pays mais aussi à la mienne. Elles sont toutes deux intimement liées. Il a toujours dû en être ainsi car en roulant d’État en État, je suis le pays, le pays est moi, nous sommes à jamais confondus. Le pays va mourir parce que cela dure depuis trop longtemps : l''énergie mal employée, le gaspillage, l'ambiguïté, le déclin, la fureur. Le couteau va maintenant sectionner le corps membre par membre, du nord au sud, d'est en ouest et, dans son lit, le patient va fuser en nuages de sang et de vapeur. Le patient qui se tord, se convulse, gémit dans son lit, ce pays va mourir. Cela est déterminé depuis longtemps et cela va arriver. Je l'aiderai à mourir. Je ne serais pas plus coupable si j'avais moi-même décidé sa destruction. Je conduis la Lincoln Town Sedan à Dallas.
La plupart du temps, je trouve les souvenirs assommants. Le passé est forclos, le futur est un rêve. Seul le présent offre de l'intérêt mais quelle quantité de présent me reste-t-il réellement, maintenant ?