Avec Hildegarde, les notes aussi se sentent libres de s'échapper et de devenir ce qu'elles veulent.
Elle compose sans avoir appris ; elle respecte certaines règles qui sont les canons de son temps, mais elle invente un style nouveau. Elle privilégie par exemple le demi-ton et rend sensuelle une musique liturgique qui doit rester immédiatement accessible, même dans sa complexité, et donc rigoureusement monodique, parce que pour parler à un dieu unique il faut une voix unique
Nous sommes loin de l'unique octave considérée comme la norme dans le chant grégorien, et qui semble soudain une prison. Avec Hildegarde, les notes aussi se sentent libres de s'échapper et de devenir ce qu'elles veulent.
Elle compose sans avoir appris ; elle respecte certaines règles qui sont les canons de son temps, mais elle invente un style nouveau. Elle privilégie par exemple le demi-ton et rend sensuelle une musique liturgique qui doit rester immédiatement accessible, même dans sa complexité, et donc rigoureusement monodique, parce que pour parler à un dieu unique il faut une voix unique.
Les jambes, les bras, les doigts, le cou : chaque partie d'elle est faite pour coïncider avec le violoncelle, pour dialoguer et s'entremêler éperdument avec lui. Car c'est avec tout son corps que Jacqueline jouera désormais.
Et comme la voix arrive du coeur, si le coeur se brise la voix en fait autant.