Son jeune âge l’empêchait parfois d’être en pleine mesure de comprendre tout ce qu’elle trouvait dans ces manuscrits, mais cela ne l’empêcha pas durant des jours, qui devinrent très vite des semaines, d'écumer les bibliothèques de la maison, puis celle de la ville, en vain. Aucune des choses qu’elle y trouva ne lui convenait, car une part d’elle-même refusait qu'il soit autre qu’un être humain, malgré tout ce qu’elle put lire ainsi que les évènements étranges auxquels elle avait déjà été confrontée.
Avanélia admirait sa chevelure brune qui tombait telle une cascade sur son dos, elle qui possédait une crinière de feu quasi indomptable à cause des frisottis de ses boucles. Même si l’on ne pouvait dire de cette femme qu’elle était une beauté, elle possédait un charme certain, peut-être dû au grain de beauté qui se trouvait juste sous son œil droit.
Ses romans d’amour lui parurent tous décevants et fourbes, laissant aux jeunes filles un goût d’aventure qu’il leur serait incapable d’assouvir, car tous ces beaux discours n’étaient autres que des leurres.
Comme toute adolescente, elle avait eu ses instants de doutes, d'angoisse et de peur, principalement dus à l’absence de sa mère, qu’elle n'avait jamais connue mais dont elle ressentait le manque.
Chaque être vivant sur cette planète est égal à un autre. Pas un seul ne vaut plus que son prochain, en tout cas.