On pourrait croire qu’elle offre son visage enfantin à la noria désordonnée des oiseaux piailleurs, peut-être joueurs, qui foncent sur elle puis l’esquivent au dernier moment en montant à la verticale, tandis qu’elle écoute le bruissement de leurs ailes. Elle aime sentir, bien qu’elle ait dompté la peur d’être atteinte, son cœur bondir quand les martinets surgissent comme des balles d’obsidienne, et une joie confuse la prend d’être capable, elle, si petite si frêle, d’interrompre leur trajectoire. Ses lèvres ne sourient jamais – grave, recueillie, si douce Minette –, mais parce qu’elle commande aux oiseaux, parfois, un éclat traverse son regard.