Petite histoire toute douce savourée en rentrant de l'école, Une histoire de regards nous plonge dans une chronique familiale à travers ce qu'en voient ses membres.
La question qui traverse l'ouvrage ? Qu'est ce qu'il/elle regarde ? Parce que le regard que l'on porte sur les autres, sur son entourage, sur son avenir, c'est aussi une partie de nous.
À travers ces regards passent beaucoup d'émotions, qui vont de la joie à la tristesse, en passant par l'espoir ou la colère. Du tout petit bébé qui hurle aux paysages à découvrir, en passant par des pancartes de manifestations, cet album balaye en quelques pages toute une vie, ses joies et ses peines.
Un album très bien construit, qui nous incite à prendre le temps d'ouvrir les yeux, de profiter de ses proches. Une jolie découverte, accessible dès 3 ans !
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"En la voyant, Alma ne peut s'empêcher de sourire.
Elle aide Léni à compléter sa tenue: moustaches, une cane, des paillettes... tout un bric-à-brac..."
Des moustaches?
Mais pour quelle occasion la grande soeur Alma aide t-elle la petite Léni à se préparer de beau matin?
Nous pourrions penser à un carnaval déguisé en lisant cela mais dès le départ l'auteure Stéphanie Demasse-Pottier nous conviera à un anniversaire.
En observant Léni, nous pourrions penser que la belle étiquette est exigée, surtout en empruntant les chaussures à talons de maman.
Dès le lever du matin, Léni est prête, elle pétille.Mais a t-elle pris son petit déjeuner?
La fantaisie est communicative tôt le matin puisqu' Alma s'y mettra aussi et que les deux soeurs feront les petites folles sans réserve.
Le moment de complicité est amusant, tendre évidement et le traitement graphique proche du crayon de couleur égaiera la tranche de vie de beaucoup de fraîcheur.
Il y a peu de texte car place à l'action, on s'amuse.
Les demoiselles ont la bonne humeur communicative et devinez qui elles inviteront à les suivre dans la maison?
Les grands et petits lecteurs s'y retrouveront, dans ce qui ressemble à un dimanche matin pour les adultes et un dimanche matin pour les enfants.
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Cet album sans texte propose une vision du monde biaisée par le regard de son héros. Chaque double page est une nouvelle scène de cette balade où l'on découvre des personnes au visage animalier, des détails absurdes en tout genre.
La chute finale permet de comprendre le sens de cette vision mais je n'ai pas trouvé la fluidité recherchée dans ce type d'album. Dommage car j'ai beaucoup aimé le trait de l'autrice et sa conception de la malvoyance.
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Aurons-nous la berlue ?
Nous verrons des choses incroyables, improbables et étranges tandis qu'un petit garçon reviendra de l'école, saluera par la fenêtre son voisin qui promènera un tamanoir et déposera sa casquette sur la tête empaillée d'un cervidé.
Le petit personnage ne réagira pas, comme si tout cela était normal.
Bien des choses se dérouleront comme un fil pris dans les babines d'un chat qui fait une bêtise et c'est fou.
La folie douce se calmera aussitôt lorsque le garçon mettra la main sur ses lunettes.
Nous en déduirons que le petit bonhomme reformulera la réalité autrement, à partir des formes qui lui feront penser à autre choses, le temps d'y voir plus clair.
Clair, qu'il aura pas mal d'imagination à revendre.
Nous nous amuserons de cette petite parenthèse de fin de journée pleine de fantaisie, sans texte, qui ne nécessitera que de tourner les pages, regarder et rêver.
Un album très sympa
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Un bien joli album de Bérengère Mariller, tout en rimes, qui donne à voir un personnage solaire mais incompris. La belle Adèle nous enchante mais elle dérange, car elle ne rentre pas dans le moule. L'album nous fait comprendre qu'on a tous un peu de surprise, d'inattendu, de bizarre en nous ! Ne ferait-on pas mieux de regarder Adèle de manière plus tendre, elle qui est heureuse quand elle suit ses envies, même lorsqu'elles semblent un peu fantaisistes ?
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Partez à la découverte de Maison Eliza, une jeune maison d'édition où le talent n'est pas une denrée rare ! Preuve en est avec ce bel album signé Bérangère Mariller. Grâce à ses délicates rimes, le texte possède une jolie musicalité. A travers le personnage d'Adèle, l'auteure prône l'anticonformisme, le droit d'être et d'agir différemment, de vivre comme on l'entend. Un beau message qui n'est pas si souvent relayé dans les albums jeunesse. Les illustrations aux couleurs chatoyantes réchauffent le cœur et insufflent une sorte de joie de vivre.
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Maison Éliza? Un éditeur que moi, Loup binoclard, je ne connaissais pas encore.
En refermant l'album, les lecteurs seront sûrement charmés par les couleurs et il nous reste, le livre fermé, ce petit grain de folie, onirique et farfelu, qui courrait de page en page.
Les lecteurs se diront, "quelle drôle de personnage que cette Adèle!".
Bérengère Mariller l'auteure nous fait une drôle de proposition.
Adèle est une héroïne très à part. Elle n'est comme personne, dit le livre.
C'est quoi n'être comme personne?
Être unique, nous comprenons à la lecture.
Oui, mais bon. Adèle est sans doute plus unique que les autres, cela fera sourire les jeunes lecteurs, elle chantonne de sa marche originale dans la rue ou réveille son quartier au petit matin d'une mélodie de crécelle , elle offre ses conversations à une compagnie que les gamins ne voient pas sur les bancs du parc.
L'auteure n'en fait pas un personnage inquiétant mais plutôt la douce originale du coin.
"En fait, elle vit! Comme elle a envie," dit le livre.
Nous pensons obligatoirement à un album qui prône une forme de tolérance.
En notant les petites excentricités d'autres personnes du quartier par la suite, ces petites originalités pour ne ressembler à personne ou choisir d'être soi autrement, sans doute que Bérengère Mariller cherche à faire clignoter la petite étincelle d'Adèle en chacun de ses autres badauds.
Le paysage se modifie, la foule des rues se colore, se déride en atteignant les dernières pages, donnant au personnage d'Adèle, qui la fend couronnée d'une plume, une résonance inspirante.
Je serai assez curieux de connaître l'appréciation et la compréhension des lecteurs .
Ce genre d'album sur ces sujets de tolérance ont le grand mérite d'exister et celui-ci, en plus, de divertir.
À découvrir.
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