Un gros roman graphique sans un dialogue, sans une ligne de texte... Un pari audacieux que cette adaptation libre du Petit Poucet, en effet, après le drame de l'assassinat de ses filles par l'Ogre, qu'advient sa femme, la mère des enfants ?
C'est cette histoire qu'ont voulu nous conter Etienne et Bernadette Appert, à travers des dessins riches d'émotions qui remplacent les mots.
Une expérience de lecture peu ordinaire, mais pleine de surprises.
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Il était une fois...Le conte du petit Poucet revu et corrigé à ne pas laisser entre toutes les mains surtout chez les plus jeunes.
Un conte muet en noir et blanc, un conte pour partager les questionnements de la femme de l’ogre, ici personnage principal, une femme emplie de tourments lorsqu'elle pense à sa vie, à son ogre de mari et à ses futurs enfants.
Découvert intéressante, énigmatique parfois et qui ne laisse pas indifférent.
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Le petit poucet, la suite : que se passa-t-il chez les Ogres après le meurtre de ses filles par l'Ogre lui-même suite au subterfuge de Poucet pour échapper à une mort certaine? Ici, pas de relecture du conte de Perrault mais bien une suite. “Derrière chaque grand homme se cache une femme”, parait-il, et derrière chaque grand monstre?
On m'en avait dit du bien, je voulais le lire et en même temps… Ce conte graphique, de part ses dessins au trait charbonneux, violent, agressif ne m'attirait pas trop, le fond de l'histoire non plus. En général, le sujet du deuil, surtout concernant la perte d'enfants, me fait reculer de mille pas.
Ce deuil qui n'est pas dans la nature des choses déclenche une haine terrible, une douleur sans fin, une rage sans limite et la femme de l'Ogre se transforme, en monstre, en prédatrice, rongée par l'inconcevable. Il n'y a pas de texte, pas besoin, pas de mot pour exprimer des maux si intenses. Au niveau graphique, c'est le chaos, le même chaos présent dans le coeur de cette mère, ogresse oui mais mère aussi. Parfois des planches plus douces, un trait plus léger, apparaissent lors de flashbacks où l'amour, le bonheur étaient encore là. Cet ouvrage vous plie, vous ouvre, vous secoue, vous chiffonne…et à la fin, on est tout tourneboulé!
Même si je n'ai pas été conquise à 100%, l'originalité et l'émotion transmises par E. et B. Appert font de cette lecture un moment unique.
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La femme de l'ogre est une adaptation du petit poucet écrit par Bernadette Appert et dessiné par Étienne Appert. Un roman graphique sans paroles ni dialogue qui retrace conte du point de vue de l'ogresse. Cette femme est douce, aimante avec le coeur sur la main jusqu'au drame.
Graphiquement toujours aussi intéressant le travail d'Etienne entre illustration classique et oeuvre d'art destructurée.
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