Bernard Agnes

j'aurais nommé cet ouvrage l’attrape rêve ou bien encore passeur de rêves. Bernard Agnès, son auteur, capture chimères, fantasmes, mythes et rêveries, il les épure, il les idéalise, il les spiritualise puis les partage sous forme d’émotions.

Sans chariboter, son bouquin est une incitation au beau.

J’aurais aimé vous proposer une citation, un cours extrait ou même un paragraphe entier, mais comment choisir dans cette foison de mots si bien tournés, de situations si parlantes, si imagées ?

Ce livre est un film, un long-métrage, une cascade d’instants précieux saisis par l’objectif indiscret d’un polaroïd toujours aux aguets. Il est également un plein panier d’histoires..

Histoires d'amours avec un grand S.

Amour naïf et passionnel s'amusant de deux éternels ados. Un garçon, une fille qui vont se découvrir et se redécouvrir à travers cette vie qu’ils sculptent à deux.

Amour de l’art, de la beauté, du corps humain sublimé par la main d’artistes qu’ils soient peintres, photographes, sculpteurs, cinéastes ou auteurs.

Amour du voyage, de la découverte. Découverte des autres, mais également découverte de soi, et puis aussi de tous ces ailleurs que l’on ignore, de tous ces endroits et gens que l’on ne sait pas encore.

Amour de ces étranges entités grouillantes de vie que l’on nomme villes. Marseille, Venise, Rome, Gênes, Syracuse, Athènes, j’en passe !

Amour d'un pays... ah la Botte ! troublante Italie que j’aime tant moi aussi !

Elle est si joliment et justement dépeinte que tout au long des nombreux chapitres qui lui consacrés, j'ai cru me trouver aux côtés de Patrick et Lo, mes compagnons de voyage.

Patrick, pour info, c’est le nom de scène de celui qui nous offre ces pages invitants tout voyageurs devenus pantouflards à repartir, à reprendre sa route, à découvrir encore et toujours.

J'ai vécu un grand nombre de ces moments magiques que Bernard nous conte.

J'ai gravi à pied les pentes de l'Etna

J'ai erré dans les ruelles étroites de Syracuse

J'ai rêvé de la Grèce antique devant l'Acropole

Je me suis perdu dans le Cannaregio, le fameux ghetto de Venise

J'ai aimé très fort une femme d’Aix à Marseille en passant par la corniche et la route des crêtes.

À Saint-Pierre du Vatican, troublé par la foi des autres, j'ai pleuré devant la piéta de Michel-Ange... Quelle beauté ! Quelle pureté !

Je me suis vu tour à tour écrivain, photographe, cinéaste, comédien, metteur en scène, peintre et sculpteur. Certaines de ses visions se sont transformées pour moi en merveilleuses réalités...



Merci, Bernard Agnes, merci de m'avoir fait revivre tout ça. Comme vous le dites si bien : "Nostalgie, quand tu nous tiens !"

Lisez ce bouquin, il coûte bien moins cher qu'un billet d'avion, mais il est bien plus rapide. Le soir, après avoir lu quelques pages, lorsque vous déposerez l'ouvrage sur la table de nuit, lorsque vous fermerez les yeux... en partageant avec vous son panel de rêves, il vous fera voyager

Un roman marquant

Au fur et à mesure que je lisais le nouveau roman de Bernard AGNES, j’imaginais voir ce livre dans toutes les librairies avec un joli bandeau rouge. Il le mériterait bien !

Voleur de rêves commence à la fin des années 1960, Patrick, l’adolescent pauvre de Marseille, s’éveille à l’amour. L’amour de LO mais aussi l’amour de l’art, la peinture, la sculpture, la littérature, la photographie. Avec une obsession pour le nu. Accompagné de LO, il rêve et vit sa vie à Marseille, en Italie et sur les routes d’Europe.

Ce texte est fort et embarque le lecteur avec lui. Une sensation étrange. On plonge dans l’atmosphère des années 1960/1970 accompagnés par un guide merveilleux, Patrick. Ou serait-ce Bernard Agnès lui-même. Oui, bien sûr ! Mais il ne s’agit pas d’une simple biographie qui n’aurait que peu d’intérêt. L’auteur sublime par ces mots ce voyage vers l’âge adulte.

Voleur de rêves.

La loi de l’attraction

Un roman-fleuve qui nous replonge dans les années 70, en immersion dans les souvenirs de Patrick, un jeune marseillais de condition modeste. Atmosphère des quartiers, des rivalités, de la condition sociale, tout y passe sous la plume ciselée de l’auteur. Et les souvenirs s’enchainent d’anecdotes en petites chroniques sur les années qui s’égrènent. Les copains, la famille, les fréquentations louches, les premières amours, les études difficiles dans un lycée élitiste, le choix des études supérieures, les doutes et les espoirs. Évidemment, la plume de Bernard Agnès transfigure chaque évocation en la saupoudrant d’une poésie caractéristique, la marque de cet auteur. Et puis, il y a ce voyage en Italie avec LO sa muse. Les deux ados sans trop le sou, une attestation de sortie du territoire arrachée de justesse à l’autorité parentale, partent pour un périple initiatique. Festival amoureux en duo d’eux-mêmes, marmelade de désirs en cascade, chorégraphie sentimentale, myriade de sensualité et la chair qui vibre au fil des pages, les deux tourtereaux s’apprivoisent au gré des rencontres et des galères qu’ils vivent. L’art très présent dans le texte est aussi le fil conducteur de leur amour naissant. Une plongée dans la jeunesse post 68. Mais Patrick parviendra-t-il à conquérir définitivement LO si jeune où rien ne semble figé dans l’ambre de la pérennité, ou les certitudes à cet âge sont aussi fluctuantes que les cours de la bourse ? Quel impact ce voyage aura-t-il sur Patrick et Lo ? Qu’adviendra-t-il de cet amour de retour dans la citée phocéenne ?

Un roman d’amour, pour l’amour et la passion. Mais est-on certain qu’il s’agit d’un roman ? Vous le découvrirez en lisant le dernier opus de Bernard Agnès. Voleur de rêves est un délicat et fervent témoignage sur ce qui fait vibrer le cœur des hommes. Hautement recommandable

Voleur de rêves, c’est avant tout un récit initiatique. Initiation à l’amour, à la sexualité, à l’errance, à l’art. Patrick et LO quittent Marseille, encore mineurs, pour un périple en Italie, au cours duquel ils vont grandir – dans tous les sens du terme. Les mots de l’auteur sont sans pudeur, et décrivent admirablement la beauté, les craintes, l’émotion ressentie. Ces souvenirs, ces sensations, on meurt d’envie de les faire nôtres. On veut reproduire l’errance italienne de Patrick et LO, visiter les villes, les ruelles qu’ils ont arpentées avant nous, pour nous émerveiller à notre tour. On aimerait voir toutes ces photos que Patrick a faites, ou imaginées. A travers les yeux de Patrick, on tombe follement amoureux de LO, qui sait être à la fois déesse, fée, provocante et ingénue. On s’enivre de jeunesse insouciante, de filles fleurs, de mai 68... Mais il flotte toujours un parfum de tragédie. LO est trop désirable, Patrick tourmenté, mais que peut-il y faire ? LO le quittera-t-elle ? Leur amour va-t-il résister au quotidien une fois de retour dans leur vie antérieure, dans Marseille superbe mais tellement étriquée ? Quand la vie semble les rattraper, avec ses tracas et ses frustrations, ils ont toujours un coup d’avance. Un départ pour un ailleurs ensoleillé et plein de rêves.

Superbe



Marseille la Blanche, c’est d’abord l’enquête d’un commissaire sur un attentat intervenant en pleine campagne électorale, sur fond de racisme, de corruption, d’immigration, de trafic de drogue. Mais c’est surtout l’histoire d’un homme qui se retourne sur son passé et qui analyse froidement et avec un certain masochisme sa relation avec l’amour - plus ou moins perdu - de sa vie. Il évoque ses souvenirs avec la précision chirurgicale d’un scalpel qu’il se planterait avec plaisir dans le cœur. Ce sont aussi les dualités multiples de sa vie : Leïla, jeune fille troublante, ou Laurence, son premier amour. Son précédent métier de professeur ou celui de policier, qu’il exerce maintenant. Marseille la Blanche qui sous le sable et le soleil prend des allures d’Alger la Blanche. La peste blanche (la drogue) qui fait écho à la peste noire qui a ravagé la ville… Et à la peste brune qui pourrait l’emporter. Le roman est riche, complexe, poétique, érotique, théâtral, et le style de Bernard Agnès superbe, qui rend palpable la douleur et le désir. A lire absolument.

De la belle, de la vraie littérature en ce sens que l'esthétique narrative ne fait pas défaut. Un roman empreint de poésie, un style rappelant parfois celui de Le Clézio tant le texte nous parle en images. Le récit balance entre les vies qui vivent et celles qui se racontent ; celles qui se racontent dans le champ de la caméra de journalistes scénarisant l'horreur, relayant du sensationnel au profit de cette même horreur. L'horreur de la guerre que Bernard Agnès a la délicatesse et la volonté de nous épargner en ne faisant que la suggérer. Mais la guerre est la guerre, elle a une odeur, une texture, celle du plâtre notamment qui laisse une bouche amère et pâteuse. L'auteur se sert de cette horreur pour sublimer ce qu'il y a de plus beau en l'être humain, l'amour et l'amitié. Un très beau et profond texte dans sa globalité.

La plume de Bernard est surprenante, poétique et addictive.



Si vous désirez sortir des sentiers battus, découvrir une écriture hors du commun que l’on n’oublie pas, vous pouvez continuer à lire ce commentaire.



L’écriture de l’auteur est modelée, sculptée dans la glaise, comme la terre ocre du pays qu’il décrit où jeux d’enfants innocents côtoient l’horreur morbide des adultes en guerre.



Écriture inclassable, d’une poésie rare, qui rend encore mieux compte des drames qui se tissent en toile de fond et qui font partie de la réalité de Selim. Les mots d’Agnès Bernard claquent comme des balles et nous surprennent par leur beauté à nous décrire l’amour de ce jeune garçon musulman, amoureux de Marie, une chrétienne, plus âgée que lui, et déjà femme. Un amour impossible, mais d’autant plus sublime qu’il est pur et absolu.



L’ auteur peint avec ses mots les paysages qui nous semblent éphémères et qui nous font vivre en compagnie de Marie et de Selim chaque instant comme si c’était le dernier. Du grand art ! Une nouvelle façon d’écrire, un style qui vous percute de toute son originalité ! Bravo !



Un livre bouleversant, étrange et percutant, une expérience littéraire, comme on en vit peu.



Un roman à lire et à offrir !

Merci à Agnes Bernard pour l’envoi de ce livre.

L’auteur se place dans la peau de Patrick, et nous livre son histoire comme un témoignage mêlant habillement émotions, érotisme, passé, présent sous faits historiques et nous plonge dans les méandres de la folie.

La plume de Agnes Bernard est poétique et agréable.

Ce roman noir est bouleversant et poignant.

Partez à la découverte de Marseille la Blanche et laissez-vous emporter par le style de l’auteur.

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Je ne m'attendais pas à un tel récit.

La couverture est pleine de joie de vivre, on voit une petite fille jouée sur la plage. Je m'attendais à une histoire pleine de vie, de joie...

Et bin… Je me suis trompée.



Ce petit roman est très bien écrit, une écriture soutenue, facile, vous glissez sur les mots de page en page.

Les personnages, oh mon Dieu, qu'ils sont attachants et mignons.

Vous allez vivre la guerre aux côtés de Marie et Selim Deux jeunes, l'un complétement fou amoureux et l'autre qui ne croit plus en l'amour.

Vont-ils vivre un amour sincère et infini ?

Je ne peux pas vous en dire plus.

Ce conte m'a vraiment chamboulé, voir cette horrible guerre dans les yeux de ces jeunes, qui rêvent de vivre normalement, c'est … dur, vraiment dur.

A côté de cela, nous avons l'histoire de deux journalistes qui sont sur place pour faire un reportage sur la guerre. La jeune femme n'est pas entièrement d'accord avec le cameraman qui film des scènes que je qualifierai de privé, qui n'ont pas de rapport direct avec l'événement en lui même.

D'où une question peut porter à réfléchir: les journalistes relatent-ils véritablement les événements ou font ils des mises en scènes pour choquer, faire monter la violence….?

En tous cas, quand vous refermerez ce livre, l'histoire de Marie et Selim restera gravé dans un petit coin de votre cœur.



Je vous le recommande.

Bonne Lecture!

Un livre déroutant et attachant… Déroutant par son sujet grave, la guerre qui défigure un pays, un peuple et ses enfants, et attachant par la singularité de l’espoir et de la fatalité qui nourrissent ces mêmes pays, peuple et enfants. L’amour côtoie la mort, le rêve supplante la réalité (ou inversement…) et la poésie s’attache à instiller la beauté dans chaque tableau que l’auteur peint avec ses mots. Des tableaux comme des flashs éphémères.



On se laisse amadouer par le conteur qui enjolive le présent ou le proche avenir de Selim, de Farida, de Marie et des autres… Ou bien, est-ce Marie qui parle d’un jeune garçon qui rêvait de voir la mer qu’il entendait dans un coquillage ? Invention d’une jeune fille que les « codes » de la guerre et de la famille ont conduit à lui raser le crâne ? Pourtant, elle est ce soleil enivrant qui éblouit Selim, bien trop jeune pour être son amant, mais si profondément épris. Comment lui rendre sa lumière ? Comment la combler de bonheur alors que les balles sifflent au-dessus de leurs têtes ? La mer est une utopie, mais ce serait le plus beau des cadeaux pour elle. L’enfant deviendra-t-il adulte grâce à la guerre ou à l’amour ? Dans ce livre, Marie et Selim ne sont pas les seuls à vivre chaque instant comme si c’était le dernier, mais c’est leur histoire qui m’a bouleversée.



Est-ce cela que les journalistes, venus couvrir les conflits, retiendront ? Comment montre-t-on la guerre dans ce qu’elle a de plus cru, pour satisfaire la curiosité ? Accrocher la souffrance qu’elle provoque ou en détacher l’espoir, la vie qui lui fait face constamment dans les yeux de ses acteurs et témoins ? Paradoxe infernal qui s’insinue à chaque instant, là-bas, loin de nous…



Réalité, conte, rêve, espoir, mais un mot me vient à l’esprit qui traduit la subtile alchimie de ce livre dur, beau, piquant, étourdissant, égarant, prégnant, sauvage, griffant et caressant tout à la fois, c’est le mot « Poésie ».



La plume d’Agnès Bernard est incise et précise, chaque mot tient la place qui lui est unique, chaque phrase est une image puissante. Un livre qui ne laisse pas indifférent et qui imprégnera encore longtemps votre conscience.




Lien : https://dominiqueguenin.com

Agnès Bernard est un conteur qui vous crible de mille sentiments et émotions, comme des rafales d'armes automatiques. Tantôt à terre, tantôt dans les étoiles vous êtes témoin de scènes que la poésie de l'auteur n'arrive pas à affadir. C'est la vie des enfants qui vivent et sont nés dans un pays en guerre. La vie de tous les jours, où ils côtoient les tirs et les bombes qui frappent autour d'eux en aveugle. Des enfants qui arrivent parfois à s’échapper dans leurs rêves même si la réalité les rattrape à tous les coins de rue. Des enfants attendrissants, drôles parfois, émouvants toujours. La force de ce récit est de faire passer le lecteur par tous ces sentiments successifs. Bravo !

Surprenante la plume de Bernard Agnès, surprenante, poétique et addictive. Des vies. Une histoire d’amour entre deux jeunes de religions différentes, très d’actualité. Narré comme un conte moderne par la bouche de Selim devenu un vieillard, l’histoire emporte et on ne referme pas le livre même si d’autres choses nous attendent.

Une histoire au pays de la guerre, au pays de la mort, là où vont tout de même jaillir une histoire d’amour, celle de Marie et Selim, une histoire au cœur de la violence, du bruit des bombes, des viols.

Tout se joue derrière le regard de deux journalistes Lucille et Michel, ce dernier tenant la caméra, voulant montrer ce qui ne devrait peut-être pas être montré. Avec cette question à laquelle l’auteur veut nous faire réfléchir : doit-on tout montrer ? Quelle limite doit-on avoir si on veut garder un peu d’humanité ?

Un livre plein de poésie à découvrir qui pousse à réfléchir sur notre vision du monde que l’on nous montre au travers des médias ou des journaux.



« …Elle était si fatiguée qu’un jour elle n’a plus voulu ouvrir les yeux. Alors on a creusé un trou et on l’a allongée dedans pour qu’elle se repose… »

Marseille, ses ruelles, son ambiance si particulière. Un attentat et un commissaire qui nous entraine dans sa vision poétique et surréaliste de la ville. A mi chemin entre le polar et le texte poétique, ce roman m'a plongée dans une lecture pleine d'originalité et de découvertes. La sensualité, voir l'érotisme, présent mais sans jamais tomber dans la vulgarité, apporte une touche de piquant à l'histoire. Je n'aime d'habitude pas vraiment cela, mais ici, l'écriture fait que cela sert le récit et apporte quelque chose plus proche des émotions finalement que de la corporalité.

Finalement, ici, c'est Marseille qui prend toute son ampleur et devient le sujet de ce roman assez inclassable.

Il est d'ailleurs très difficile d'en faire un résumé et je ne m'y risquerais pas tant l'ensemble est riche. A lire, de toute urgence !

"Voleur de rêves" est une immersion dans les souvenirs de Patrick/Bernard, jeune marseillais issu d'un milieu modeste à la fin des années 60. C'est une ôde à l'amour, où nous est conté sa rencontre avec Lo/Jo, celle qui partagera sa vie. "Voleur de rêves" est une immersion dans l'art par le biais d'un voyage insouciant en Italie, sacs sur le dos, tongs aux pieds, shorts effilochés, peu d'argent en poche. Une sensibilité toute particulière à la renaissance italienne, architecturale: Andrea Palladio, Brunelleschi; à la sculpture et aux grands maitres de la peinture : Michel Ange, Fra Angelico et Boticelli avec "la naissance de Vénus". Lors de son fabuleux voyag, le narrateur nous dévoile ses rêves, la photographie et la sculpture. L'oeil du photographe a immortalisé les paysages de ses voyages et nous pouvons les visualiser grâce à ses mots. L'oeil du peintre a joué avec la lumière: les immeubles vétustes marseillais avec leurs façades lépreuses et les menuiseries à la peinture écaillée; les toits aux tuiles claires rosées se parant d'oranger au soleil couchant. Le ciel rougeoyant d'une soirée italienne. Le blanc imaculé et le bleu de l'ile de Mykonos. Des contrastes colorés. Une salade grecque: rouge, blanc, vert. Un cliché avec son petit garçon vétu d'un paréo jaune: bleu, blanc, jaune. L'oeil du sculpteur a façonné le corps de son amoureuse / muse: j'ai imaginé Lo s'ébrouer dans l'eau puis courrir sur la plage et s'étendre sur le sable. "Voleur de rêves" est un livre modelé, peint et mis en scène par Bernard, ce septuagénaire que l'on peut voir sur Facebook, la moustache grise, le short et la casquette jaune. Parce qu'il rêvait d'être photographe ou sculpteur, et parce qu'il touche sa bille en matière de théatre, Bernard a sculpté les mots, sa vie comme une pièce de théatre et nous a offert ce roman. Je n'ai qu'un mot, merci Bernard.

Je remercie le SP de Librinova pour ce livre qui s’est avéré une magnifique découverte. L’auteur n’est pas, lui, une découverte puisque j’avais déjà lu des précédents ouvrages, sensible à sa prose terriblement bien écrite, à ses clins d’œil littéraires offrant les mots comme des photographies d’instants de vie. Ce livre n’échappe donc pas à la règle et est un vrai bijou. L’histoire est au demeurant ordinaire, deux personnes qui vont s’aimer au fil du temps, dans une vie pas si ordinaire que cela au final. Le plus de ce livre, ce sont ces phrases courtes, percutantes qui permettent de lire n’importe où sans pour autant perdre le fil de l’histoire. J’ai particulièrement aimé ce cheminement qui m’a fait penser à celui des artistes, un peu comme lorsque l’on créé un tableau. Roman autobiographique, cela se sent, mais pas que, détour sur des lieux, des idées, des flashs d’une société qui fut, et qui est peut-être en voie de disparaître. En tous les cas, une très agréable lecture que je conseille fortement

Cher Bernard, je viens de terminer la lecture de ton dernier livre "Voleur de rêves" ( non, votre livre car j'y sens la complicité de Jo). C'est d'un œil particulier que je l'ai parcouru. Celui d'un Marseillais qui connait à peu près tous les quartiers que tu cites pour les avoir parcourus sensiblement à la même époque. Et tu as raison de si bien décrire cette ville qui nous a vu grandir. Elle était si particulière et si mystérieuse pour les enfants que nous étions alors. De même pour vos voyages en Italie, en Grèce et autres... qui avant le tourisme de masse permettaient d'approcher au plus près les sites et les œuvres qui nous avions étudié dans les livres. En bref, ce récit initiatique m'a évoqué beaucoup d'images et de souvenirs qui font que j'ai adoré ton livre et ta façon parfaite de le structurer et de l'écrire.
Lien : https://www.amazon.fr/Voleur..

😊 A la découverte de 😊

Voleur de rêves de Bernard Agnes

Librinova



Quand Patrick rencontre Laurence, LO, à l’adolescence, c’est le coup de foudre pour cette jeune fille un peu garçon manqué. Ils profitent de leur jeunesse dans le Marseille des années 60, côtoyant de loin les caïds et parrains locaux, frayant parfois avec ceux qui ont de l’argent tout en ayant bien conscience de ne pas appartenir au même monde.

Des petits baisers aux premières caresses, le couple grandit, se découvre, expérimente au fur et à mesure, les adolescents devenant petit à petit un homme et une femme.



Nous allons suivre cette histoire d’amour entre Patrick et LO, de l’adolescence à l’âge adulte. Ils vont expérimenter, voyager, vivre et découvrir le monde au gré de leurs nombreux voyages uniquement équipés d’un sac à dos et d’une énorme envie de découverte et de liberté.

Au travers leur parcours, nous retraversons aussi l’histoire : les années soixante et les années hippies, les guerres qui se sont succédées et ont endeuillé ou marqué toutes les générations, mai 68, une Europe dominée par les dictatures…



Un roman nourri de liberté, de soif de vivre et de découverte mais aussi de beaucoup de sensualité. Une sensualité et une sexualité que les deux personnages vont apprendre et développer ensemble, de leurs premiers attouchements maladroits à ces séances de nus qu’ils s’offrent l’un l’autre.

Ce roman est aussi l’histoire d’un amour immense, intemporel, inextinguible entre deux êtres qui ont tout partagé, tout traversé.

Un roman, que nous découvrons à la fin du roman, qui mêle très largement l’autobiographie à la fiction.



Un livre qui m’a un peu effrayé par sa longueur d’abord, tout de même 600 pages. Puis j’ai eu peur d’histoire trop plate. Mais finalement une très belle découverte où Patrick et LO nous entraînent avec eux dans le tourbillon de leur vie.



📖 Retrouvez ce livre par ici https://www.librinova.com/librairie/bernard-agnes/voleur-de-reves

- Une autofiction passionnante !

Difficile de rendre compte de la richesse de cette œuvre ! Ce sont d'abord les émois, les désirs d'un adolescent qui sont retracés ici. Il rêve de posséder Lo, mais son attente sera longue et ses fantasmes nombreux. Il nous dépeint sa belle, nue, à de nombreuses occasions, ce qui nous permet aussi de deviner la naissance d'un artiste, d'un photographe et d'un metteur en scène : ses descriptions sont pleines de sensualité et souvent théâtralisées.

Au fil des pages, c'est aussi toute l'atmosphère d'une époque qui est retracée : l'avant et l'après 68, la condition des étudiants sans le sou, des ouvriers aussi, et toutes ces guerres en arrière-plan (d'Indochine et d'Algérie, mais aussi celle de 39-45 qui a marqué les plus anciens).

Enfin, nous découvrons de multiples paysages au travers des voyages de ce jeune couple, qui donnent lieu à des anecdotes savoureuses, ou parfois effrayantes. De véritables voyages initiatiques.

Une autofiction où l'auteur se met à nu et dont la formule "L'art est une pulsion sexuelle sublimée" s'applique très bien ici.

À découvrir absolument !

Ce texte réalise l’exploit de n’être ni de la prose ni de la poésie, ni un thriller ni une romance, ni de la fiction ni la réalité et pourtant, c’est tout ça à la fois.



J’ai adoré la lecture de ce livre et l’auteur parvient à nous embarquer dès la

première page et jusqu’à la dernière. Ce qui est remarquable c’est que chacun y trouvera son compte et que des lecteurs très différents pourront aimer ce livre.



C’est un style inédit, insolite qui peut perturber au premier abord et qui vous conquiert au fur et à mesure que vous avancez.



Merci à Bernard Agnès de m’avoir donné l’occasion de lire Marseille la blanche. J’en garderai un excellent souvenir de lecture et surtout je le conseillerai à tous ceux qui recherchent de l’originalité.

Et voici mon retour sur le très beau roman d’Agnes Bernard Bracelets d'écume

5,0 sur 5 étoiles Roman coup de poing

Il est presque impossible de décrire ce roman, car la forme en est étrange et perturbante, mais la poésie qui s'en dégage, malgré le contexte de guerre, est omniprésente tout le long du texte. L'amour de Selim pour Marie, d'une pureté absolue, m'a enchantée, c'est d'une beauté irréelle, et le lecteur se laisse finalement emporter, malgré les phrases coups de poings parfois si déroutantes, par cette beauté, cet amour impossible, ce rêve d'une vie différente, juste normale en somme, sans les bombes, sans la guerre... Mais est-ce que l'amour de Selim serait né, sans cette guerre ? Avec cette lecture, j'ai vécu un moment rare, découvrant un véritable écrivain, le mot est souvent galvaudé, en la personne de Bernard Agnès, à lire absolument pour qui demande à être un peu bousculé dans sa zone de confort. Un grand 5 étoiles, bien évidemment.