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3.97/5 (sur 71 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Tunis , le 29/10/1949
Biographie :

Bernard Boudeau est diplômé en psychologie (DESS d’Ergonomie Cognitive). Il est consultant en management. Il a publié quelques écrits professionnels sur l’influence et sur le management interculturel.
Il a aimé passer de l'univers des hôpitaux à celui des entreprises, des couloirs des universités aux allées des usines.Tour à tour infirmier, formateur, enseignant, consultant ; tour à tour passionné de musique et de photo, d’Amérique aussi… 
Ce qui ne change pas, c’est son plaisir à raconter des histoires, d’humbles haïkus aux scenarii de jeux de rôles, des exercices pédagogiques aux contes inventés pour endormir ses enfants. Il écrit aussi des romans policiers.

Blog : www.romanpolicier.net

Source : http://www.lagriffenoire.com/
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Bibliographie de Bernard Boudeau   (19)Voir plus

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Citations et extraits (42) Voir plus Ajouter une citation
L'INFIRMIER QUITTA LA CHAMBRE ET MARCHA d'un pas pressé vers le téléphone mural. Le gardien le regarda passer... demanda :
- Y a un problème ?
- Non, non, il veut juste voir un prêtre.
- Un curé, lui ?
- Ben, oui...
- Faut croire que l'approche de la fin, ça radoucit même les plus durs.
L'infirmier n'écoutait déjà plus, il parlait dans le téléphone...
- Un prêtre ? questionna le médecin-chef. Prévenez le directeur, j'arrive.
L'infirmier composa un second numéro.
- Oui, un prêtre ! précisa-t-il au directeur.
- Si on m'avait dit qu'il demanderait un prêtre... Bon ! Je fais le nécessaire.

L'infirmier raccrocha, repassa devant le gardien qui l'interrogea du regard. L'infirmier se contenta d'un mouvement des sourcils et pénétra dans la chambre... Il se pencha sur la forme allongée, murmura :
- C'est d'accord, ils s'en occupent.
L'homme répondit par un grognement... L'infirmier s'était déjà éloigné.

Le père Michel Dorant arriva moins d'une heure plus tard. A cette heure-ci, la circulation était fluide.
- C'est en quelque sorte une extrême-onction, avait précisé le directeur de l'établissement pénitentiaire. Je ne pense pas qu'il en ait pour très longtemps.
- Je pars immédiatement, avait répondu l'homme d'Eglise.

Il franchit les différents sas. Les gardiens ouvrirent les portes en le voyant arriver. Ils le connaissaient tous... Le curé, l'aumônier de la prison, il faisait presque partie du personnel. Ils savaient tous pourquoi il venait en pleine nuit. Mais aucun n'aurait pensé qu'il viendrait pour ce prisonnier-là...
- Lui ! demander un curé !
- Il doit être au plus mal.
- Il va passer cette nuit.
- Jamais je n'aurais pensé qu'il puisse avoir des remords...
- Il n'en a pas, il veut assurer le passage.

Le prêtre, guidé par l'infirmier, pénétra dans la chambre. Le médecin et le directeur, qui s'étaient dérangés pour l'occasion attendirent dans le couloir.
- Approchez, approchez-vous murmura le prisonnier en reconnaissant l'homme d'Eglise.
- C'et moi, le père Dorant, je suis près de vous... Je vous écoute.
- Mon père..." Il tendit une main décharnée que le prêtre saisit. " Mon père, je veux confesser mes péchés."
- Je vous écoute mon fils.
- Mon père, vous savez, la gamine... Celle qui... celle dont on voit les affiches partout... Véronique Moustier.
Véronique Moustier, se souvint l'ecclésiastique, cette gamine qui a disparu il y a plusieurs années.
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Je n'avais pas osé demander à Francis de quoi il vivait. Peut-être bénéficiait-il du RMI ? Peut-être avait-il été chômeur ? Ce que je pouvais déduire, sans risque de me tromper, c'est que, si jamais un jour il avait découvert le travail, il s'était empressé d'en oublier les moyens d'accès.
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Charles passa la nuit à Sainte-Hyacinthe, décidant de rentrer le lendemain à Montréal. La météo ne prévoyait que de faibles chutes de neige.
Charles expérimenta sur la route que la notion de « faibles chutes de neige » n’est pas la même d’un côté et de l’autre de l’Atlantique. Le trajet jusqu’à Montréal lui demanda plus de temps que prévu. La neige tombait sans discontinuer et les bandes d’arrêt d’urgence, sous plus d’un mètre cinquante de neige, n’étaient accessibles qu’en 4X4 ou en chasse-neige.
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Margaux était allongée aux pieds de Samir. Je ne voyais pas si elle respirait. Je ne voyais pas de sang. Je ne voyais plus rien. Un long cri partit de mes entrailles, il se fraya un chemin jusqu’à ma gorge. Je serrai les dents, ma bouche s’emplit de bile.
Margaux, Margaux, j’avais envie de hurler, de courir vers elle, de… Une onde de douleur m’emporta, me broya le cerveau, me déchira le cœur, l’âme. Le monde, mon univers s’effondrait.
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Il n'allait pas mieux, il rassemblait ses forces pour tenir, pour se contenir, pour ne pas éclater. Il restait à la surface des idées et des mots. Il ne fallait rien remuer, rien toucher qui vienne compromettre le fragile équilibre qui lui permettait de durer, un jour après l'autre.
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C’est quoi une pandémie ? ...
⎯Une pandémie, commença-t-il, du grec ancien pan qui signifie tous et démos qui veut dire peuple, est une épidémie présente sur une très grande zone géographique. La plus célèbre est celle de la peste noire qui a tué des dizaines de millions de personnes au XIVe siècle. La population européenne a quasiment été décimée. On suppose environ trente millions de victimes ce qui pour l’époque…
⎯C’est quoi la différence avec une épidémie ? fit Maxime qui venait se joindre au débat.
⎯Une pandémie est une épidémie qui s’étend sur une région très vaste.
⎯Et en Chine, ils ont parlé de plusieurs milliers de personnes. C’est une pandémie ou une épidémie ? insista Maxime.
⎯En Chine, reprit Patrick, il s’agit, si j’ai bien compris, d’une épidémie de grippe aviaire dont le virus a muté chez le cochon, puis chez l’homme.
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ll se plut à imaginer l'histoire de la joggeuse qui venait à sa rencontre. Une femme, une mère de famille ? Peut-être un petit garçon qui l'attendait ? Un compagnon ? Elle était en short. Elle avait de jolies jambes, galbées, sportives. Il allait dénouer des liens. Tous les liens attachés à cette femme qui courait sur une pente de Corrèze... Lorsqu'il appuya sur la détente, la balle fila à trois cent quatre-vingt-quatre mètres par seconde vers le front de la promeneuse. Il n'y eut pas de bruit. Le silencieux étouffa la détonation et la balle se faufila sans bruit.
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L’homme aux codes. Il fallait s’occuper de l’homme aux codes, aujourd’hui. C’était désagréable, contre nature, contre sa nature. Il n’aimait pas être contraint, il aimait décider, pour son plaisir, pour sa commodité, « sa décision à lui ».
Son organisation était une toile d’araignée y faire des trous heurtait sa vision du monde, le blessait, dans sa chair. Quelqu’un voulait casser ses fils, détruire ses petits soldats, remonter jusqu’à lui.
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Une potence, LA potence, la toute première que je voyais. Je portai la main à ma gorge, me demandant un instant ce qu’on pouvait ressentir lorsque le bourreau posait délicatement la corde sur vos épaules, serrait en prenant soin de ne pas gêner votre respiration, vos mouvements. Ensuite, il ajustait le nœud par-dessus le tissu de la cagoule, un dernier souci d’esthétique. Allait-il utiliser une cagoule ? Je ne savais pas s’il s’agissait réellement d’une tradition ou d’images simplement véhiculées par le cinéma.
Il n’y avait pas de tradition, la potence, la corde, la pendaison devait être un moyen commode d’en finir avec les indésirables. Spectaculaire, facile à mettre en place. Je répétai mon geste, caressai mon cou en allant vers la pomme d’Adam, puis les vertèbres. C’était elles qui cédaient, la mort n’arrivait pas par asphyxie, elle venait par rupture des cervicales. Je songeais que ça ne devait pas tuer, mais paralyser. Alors asphyxie, pas asphyxie ? Le cerveau était privé d’oxygène, les deux systèmes, le végétatif, le conscient, plus rien ne devait fonctionner très longtemps.
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Je passai le reste de la matinée à me promener dans la ville souterraine ; je pris le métro, remontai jusqu’à McGill, fis les boutiques du centre Eaton, arpentai les galeries près de Christ Church. Je terminai mon magasinage à La Baie. Je n’achetai rien, je me plongeai dans l’ambiance, évitant les arrière-gardes de l’hiver. Dehors la neige s’en donnait à cœur joie.
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