Un roman futuriste, du moins se prend-on à l'espérer. Que ferais-je si j'étais un des rares survivants d'une pandémie ? de quel côté me rangerais-je ? Comment gérer la surabondance due aux magasins désormais en libre service, comment aborder la délicate question des armes elles aussi en libre accès ?
Un livre finalement assez complexe à critiquer. Déroutant mais intéressant, à la fois captivant et angoissant.
Et une fin que l'on attend pas, mais pas du tout !
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Un peu classique, comme post' apo, mais agréable à lire
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C’est quoi une pandémie ? ...
⎯Une pandémie, commença-t-il, du grec ancien pan qui signifie tous et démos qui veut dire peuple, est une épidémie présente sur une très grande zone géographique. La plus célèbre est celle de la peste noire qui a tué des dizaines de millions de personnes au XIVe siècle. La population européenne a quasiment été décimée. On suppose environ trente millions de victimes ce qui pour l’époque…
⎯C’est quoi la différence avec une épidémie ? fit Maxime qui venait se joindre au débat.
⎯Une pandémie est une épidémie qui s’étend sur une région très vaste.
⎯Et en Chine, ils ont parlé de plusieurs milliers de personnes. C’est une pandémie ou une épidémie ? insista Maxime.
⎯En Chine, reprit Patrick, il s’agit, si j’ai bien compris, d’une épidémie de grippe aviaire dont le virus a muté chez le cochon, puis chez l’homme.
Une potence, LA potence, la toute première que je voyais. Je portai la main à ma gorge, me demandant un instant ce qu’on pouvait ressentir lorsque le bourreau posait délicatement la corde sur vos épaules, serrait en prenant soin de ne pas gêner votre respiration, vos mouvements. Ensuite, il ajustait le nœud par-dessus le tissu de la cagoule, un dernier souci d’esthétique. Allait-il utiliser une cagoule ? Je ne savais pas s’il s’agissait réellement d’une tradition ou d’images simplement véhiculées par le cinéma.
Il n’y avait pas de tradition, la potence, la corde, la pendaison devait être un moyen commode d’en finir avec les indésirables. Spectaculaire, facile à mettre en place. Je répétai mon geste, caressai mon cou en allant vers la pomme d’Adam, puis les vertèbres. C’était elles qui cédaient, la mort n’arrivait pas par asphyxie, elle venait par rupture des cervicales. Je songeais que ça ne devait pas tuer, mais paralyser. Alors asphyxie, pas asphyxie ? Le cerveau était privé d’oxygène, les deux systèmes, le végétatif, le conscient, plus rien ne devait fonctionner très longtemps.
Alcoolique un jour, alcoolique toujours, je ne savais pas si c’était vrai, je ne savais pas si j’en avais le profil. J’en avais simplement la crainte, la glissade est concevable. Après ce que j’avais vu, devenir SDF me faisait peur. De plus en plus j’avais recours aux cachets pour m’endormir, pour m’empêcher d’être triste.
Ce qui comptait, ce n’était pas ce qui m’arrivait, c’était comment je réagissais. Je me complaisais à me raconter que j’étais le plus malheureux du monde. En me laissant aller, en me faisant du mal, je cherchais à punir je ne sais qui, de mes déconvenues.
Dans les contes, il existe toujours une pirouette, une passade qui fait que le diable ne peut jamais emporter ce qu’il croit être son dû.
Dans les contes !