AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Leg12


C’était là aussi, dans les tavernes proches du débarcadère, que l’on avait quelques chances de rencontrer des gens qui apportaient des nouvelles de la Comté. C’étaient généralement des mercenaires suisses ou vaudois qui avaient combattu au service des Français. Ces gens dont la guerre était le métier, n’avaient pas de haine. Leur travail était de tuer pour le compte de qui les payait. Et, lorsqu’on cessait de les payer, ils cessaient de tuer et rentraient chez eux. Ils s’accordaient à dire que tout allait mal dans cette guerre parce que l’argent commençait à manquer. Du côté des Comtois, ce n’était pas grave puisque les gens se battaient sans solde, mais chez les Français, c’était autre chose. Les Suisses, les Allemands et les Suédois, il fallait bien trouver de quoi les entretenir. Eux, s’ils étaient de retour, c’est qu’on avait cessé de leur compter leur solde. On leur avait dit de vivre sur le pays, mais cette foutue Bourgogne était vide, pillée, rasée, brûlée aux trois quarts. Allez donc vous nourrir sur un désert !
Commenter  J’apprécie          10









{* *}