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Citation de Zebra


page 112 [...] Ils prirent tout d'abord la route qui mène à la ville, puis la quittèrent pour un sentier montant entre deux friches.
- Je connais, expliqua Lafond, ça rejoint le plateau où les Magnin ont des terres. De là-haut, on a une belle vue sur la vallée.
- Vous n'allez tout de même pas me faire grimper jusque là-haut ?
- Pourquoi pas ?
- C'est que je n'ai plus dix-huit ans, moi !
- Et alors ? Moi non plus.
Il se retourna et s'arrêta pour l'attendre. Puis, comme elle parvenait à sa hauteur, il ajouta :
- Plus dix-huit ans, plus dix-huit ans, ça ne veut rien dire. A vous regarder, comme ça avec votre foulard, on vous en donnerait à peine vingt-cinq.
Essoufflée par la montée, la Léonie était déjà trop rouge pour piquer son fard, mais elle baissa la tête en murmurant :
- Allons, ne dites pas de sottises.
Il faisait vraiment chaud. Le ciel était bleu et il y avait à peine un souffle d'air qui montait de la vallée. Tout luisait sous le soleil et, dans la friche, plusieurs petites sources étincelaient entre les touffes d'herbe jaune.
Ils atteignirent bientôt la lisière du bois qu'ils suivirent un long moment. Tout vivait. C'était un vrai printemps plein d'oiseaux et de chants, avec partout la fuite rapide des lézards dans les feuilles sèches. Sur l'autre coteau, les prés d'un vert cru paraissaient plus proches que les bois encore gris. Plusieurs terres fraichement labourées se détachaient presque rouges.
Légion courait autour d'eux, reniflant le vent et la terre, grattant des pattes l'entrée des terriers, jappant parfois à la poursuite d'un insecte ou d'une souris. [...]
Extrait de LEGION
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