Le psychologue criminologue élabore sa propre stratégie d'entretien avec une trame ciblée sur une schématisation articulant les différents points devenus significatifs d'un basculement d'un sujet dans le passage à l'acte criminel ou dans la position victimaire.
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L'approche clinique se fonde sur l'hypothèse de conflits psychiques internes. En psychologie criminologique, cette hypothèse fait des conflits inconscients ce qui permet de comprendre les situations et les actes criminels. La conflictualisation interne produit de l'angoisse et des attitudes d'ajustement face aux objets conflictuels. Les aléas d'émergence d'angoisse amènent le sujet à tenter des réponses pour en atténuer les effets de gêne, et le sentiment de mal-être. Ces tentatives d'aménagement de l'angoisse se traduisent soi par des comportements conformes, soit par d'autres plus ou moins distants des normes sociales, plus ou moins en écart aux normes pénales, aux normes morales. Ces comportements s'adressent aux partenaires de situation du sujet au travers de conduites d'agression ou d'emprise. Mais ils peuvent le viser lui-même dans des conduites auto-destructrices ou auto-mutilatrices.
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Confronté aux fortes attentes, le psychologue criminologue l'est aussi à ses propres résistances. Il se méfie d'une instrumentalisation de son action et de ses analyses par la justice ou les institutions qui l'emploient. Il tente sans cesse de ne pas laisser réifier ses propres discours.
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