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3.78/5 (sur 9 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1946
Biographie :

Bernard Hourcade est géographe spécialiste de l'Iran.

Il est actuellement Directeur de recherche émérite au CNRS dans l'équipe de recherche "Monde iranien et indien".

Il a dirigé l’Institut Français de Recherche en Iran de 1978 à 1993 et vécu sur place la Révolution islamique.

Ses travaux ont notamment porté sur les mutations sociales, politiques et géographiques de l’Iran islamique et les transformations de Téhéran. Il est notamment le co-auteur d'un Atlas d'Iran.

Il est l'auteur de "Géopolitique de l'Iran (Armand colin, 2010), L'Iran au 20e siècle : entre nationalisme, islam et mondialisation (Fayard, 2007). "Iran, les nouvelles identités d'une république" (Belin 2002).

Il a également dirigé la publication de "Atlas d'Iran (Documentation française, 1998), et de "l'Atlas de Téhéran métropole".
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Samedi 1er octobre 2022 "Les déserts d'Iran : entre mystique et missiles" avec Bernard HOURCADE, directeur de recherche émérite au CNRS, CeRMI Centre de recherche sur le monde iranien, Paris


Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Les jeunes qui se sont engagés en 1978 dans le mouvement révolutionnaire pour défendre l’indépendance de l’Iran contre l’impérialisme américain voulaient la liberté politique et intellectuelle qui faisait la force des pays occidentaux. Ils réclamaient également plus de justice sociale dans ce pays pétrolier riche où la population restait pauvre et où l’islam pouvait donner plus de hauteur morale à leurs ambitions. La devise « Indépendance, liberté, république islamique » rappelle ces ambitions des révolutionnaires de 1979 qui sont aujourd’hui déçus, aigris, désespérés ou révoltés par le bilan de leurs espoirs de jeunesse ; beaucoup sont partis en exil, d’autres sont morts pour avoir défendu leurs idées, éliminés par le pouvoir clérical ou par la guerre. L’opinion publique iranienne n’est donc pas faite d’une opposition simpliste entre « islamistes » et « pro-occidentaux » mais d’une gamme très ouverte de sensibilités.
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Contrairement à ce qui est souvent affirmé comme un héritage national, les diplomates iraniens ne négocient pas comme des joueurs d’échec. La logique révolutionnaire leur interdit en effet de faire des compromis, de perdre un pion pour gagner une tour. Faute de stratégie et d’instructions politiques, ils sont dans l’impossibilité de jouer la partie et, si par hasard ils la gagnent, de gérer leur victoire. À la peur d’obtenir un succès qui pourrait être contesté par d’autres factions jalouses de cette victoire, s’ajoute la culture chiite préférant la gloire posthume du martyre à la jouissance d’une victoire. Ce « syndrome d’Ashurâ », s’ajoutant au besoin d’avoir toujours un ennemi, a permis l’unité des factions islamiques contre les États-Unis mais aboutit à l’immobilisme.
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La dimension géopolitique de la diversité des « nations du prophète » est particulièrement déterminante dans le cas de l’Iran qui est à la fois persan dans un monde dominé par les Arabes et les Turcs, chiite dans un univers sunnite, et héritier d’un État ancien et fort dans une région aux recompositions politiques récentes et instables.
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L’exception iranienne est bien réelle, fondée sur un territoire à l’environnement bien spécifique, sur un peuple indo-européen qui a créé une littérature exceptionnelle, sur une histoire politique à la fois impériale et nationale, et sur une constante ouverture au monde, qu’il s’agisse de la Grèce antique ou de l’économie pétrolière. Cet héritage est donc un légitime objet de fierté, mais aussi une source de drames car les Iraniens ont le sentiment d’avoir toujours été confrontés, souvent à juste titre, à des peuples et forces hostiles, à des invasions qui ont enrichi et diversifié leur culture, mais surtout entravé leur développement et spolié leur indépendance.
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La politique extérieure de la République islamique a été marquée sinon fondée sur l’opposition aux États-Unis à la fois comme puissance ayant exercé directement une tutelle sur le pays, mais plus encore comme symbole de l’impérialisme, de « l’arrogance mondiale » et d’une culture occidentale dominatrice face à laquelle l’islam voulait être reconnu. Marg bar Amrika ! (« À bas l’Amérique ! »)
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