Combien de temps faut-il pour être heureux ? Une seconde pour commencer.
puissé-je ne jamais regretter de ne pas avoir assez osé.
LES DERNIERES PAROLES
La mort, cela va sans dire, est le non-dit par excellence. Tout ce qu'on peut en dire n'est que parlotte.
Et si maintenant j'exprimais mes dernières paroles ?
Le moment est venu :
Il est venu de très loin. Il a traversé la nuit des temps, bien des déboires et des infortunes. Il a tour à tour, à ce moment, là été Big-bang, soupe originelle, protozoaire, insecte, reptile, oiseau, mammifère et dernièrement un être humain si "tenté" qu'on puisse l'être. Il en a bavé. Il y a eu des jours. Il y a eu des nuits. Beaucoup d'ennuis et en même temps beaucoup de chemin parcouru. Des joies par-ci, par-là. Alors s'il vous plaît, ne faites pas attendre ce moment-là. Ce n'est pas n'importe qui. Ce n'est pas n'importe quoi. Ce n'est pas n'importe où. C'est là. C'est maintenant. Il n'exige pas ni de toi ni de moi des paroles historiques du genre de celles des grands hommes qui, paraît-il, ne les ont jamais prononcées de leur vivant.
Ce moment-là n'attend rien de nous. Il est venu. Il est là. Un point c'est tout. C'est à nous de l'accueillir. Quelle est la première parole à lui exprimer en guise de bienvenue ?
* L’arbre de l’habitude cache la forêt de l’émerveillement.
* Lorsqu’on aime, on marche toujours sur des vœux.
* Embrasse ta femme tous les jours. Si tu ne sais pas pourquoi, elle, elle le sait.
* Pour que l’amour dure, il faut de l’amour tendre.
* Tomber amoureux c’est bien, s’en relever c’est beaucoup mieux.
* Mariage au long cours : après la mariée haute, la mariée basse. Et ainsi de suite.
* Au début, on s’aime pour des qualités qu’on n’a pas. À la fin on se quitte pour les mêmes raisons.
* Hameçon cherche âme sœur.
* J’aime le son de ton corps le soir au fond des draps.
* Quand le con va laissant, la guérison revient.
* Que faites-vous en ce moment ? J’aime la vie, ça m’occupe à plein temps.
* Le bonheur de vivre consiste à accepter, quand les choses arrivent, d’être agréablement déçu.
* Le poisson enfermé dans son bocal ignore tout de la haute mer.
* En se jetant à l’eau, naît la joie de nager. En se jetant à l’autre, celle de s’étonner.
* Exister, c’est avancer dans la vie à la rencontre de quelqu’un qu’on ne connaît pas encore.
* Pour sortir de la banalité, prière d’entrer en intimité !
Qui suis-je ?
Autrement dit, qu'est-ce qui est le même,
toujours le même en moi ?
Quelle est ma nature ?
Qu'est-ce qui est mon moi,
mon moi-même ?
Que reste-t-il de moi
quand il ne reste plus rien de superficiel ? (p.127)
Je ne suis pas ce corps apparent.
Je suis un espace libre. (p.135)