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3.33/5 (sur 3 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Trois-Rivières , le 05/02/1955
Biographie :

Poète, Bernard Pozier détient un baccalauréat (1976) et une maîtrise en lettres (1980) de l'université du Québec à Trois-Rivière. Il a ensuite obtenu un doctorat en lettres de l'Université de Sherbrooke en 1987.

Au début des années quatre-vingt, il devient chroniqueur littéraire au Nouvelliste. Il collabore à quelques journaux ainsi qu'à de nombreuses revues. Bernard Pozier enseigne présentement au collège Joliette de Lanaudière et il est directeur littéraire des Écrits des Forges ainsi que Vice président de la maison de la poésie à Montréal.

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Lectomaton Salon Livre Montréal - Bernard Pozier, Croquis Place St-Sulpice (Biens et maux) La Délégation Wallonie-Bruxelles à Québec propose le Lectomaton, présenté pour la première fois en Amérique du Nord au Salon du Livre de Montréal 2009, au stand Belgique / Wallonie-Bruxelles.


Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Bernard Pozier
dans les cernes des gris et des blancs…



dans les cernes des gris et des blancs
circularité émiettée
par les années oubliées

toute fenêtre ouvre le chemin des yeux

chaque visée
à l’air neuf
s’offre
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Le tain du paysage

ce vert au loin sur les collines
serait-ce le moisi du temps
les âges pâles de l’hiver
la chevelure de la planète
et l’automne la rouille des ans

en face du paysage
mais pas encore en lui
frotter les fenêtres de la fiction
jusqu’à y apparaître
soi-même
transparent
non pas dans cette image apprêtée
qu’on désire dans l’écho du miroir
mais dans la réalité
et la fragilité de nos failles quand le verre se défait
et que la vitre ne déforme plus le monde
ni l’être qui regarde à travers elle
vers lui-même

ce ténu fil de plomb
au rebord des grains de sable
c’est la corde de ma voix
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Les yeux des papillons

dans les yeux des papillons le jour
il y a des ailes des têtes ds corps et des pattes
toutes les plumes des oiseaux des îles
toutes les robes des poissons des tropiques
tous les baisers des grands toucans
et les blasons des chevaux des légendes

sur la palette de leur mémoire
tombent les effluves des jardins envolés
les soleils butinés sur les tissus des femmes
et les maelströms perdus du ludique et du rêve

dans les ailes des paillons de nuit
il y a les yeux
qui regardent nos couleurs
tandis qu’on les épingle
et l’on voit bien qu’il n’y a pas d’homme
dans la douceur des courbes et la joie des lumières

seuls
au revers de nos yeux claires de chenilles mortes
s’assemblent
les somptueux animaux des désirs
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IV LES PILLARDS DU RÉEL


PILLARDS

horlogers de l'absente éternité
les poètes marchent dans la vie
en pillards du réel
arrachant çà et là
ceci cela
morceaux de mots
bribes d'objets
pour en forger choses nouvelles
dans la parole
inentendue

et le poème est un trou noir
où rejaillissent soudain
des lueurs de passé

p.70
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EMILIO


« Rien n'enrichit tant l'esprit
que la connaissance d'autres langues »
écris-tu Emilio
et rien ne nous l'apprend mieux que ta ville México
avec ses espagnols de langue si diverses
que des soleils antiques leur ont donné des teintes
 étranges
aux couleurs de leur sol
et mis sur leurs langues des accents et des mots
que les dieux ont semés
et parmi tous ces impossibles Mexiques
on se sent plus étrangers encore
dans notre français notre anglais
que dans notre banale vocation touristique
et l'on s'absente de notre propre langue
comme de la seconde
quand des musiques inhabituelles à nos oreilles
refond neuf chaque mot
ainsi que poésie

p.80
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Fil

au fil des jours comme un funambule d’occasion
perdu entre les mains des fusils tendus
qui volent alentour des oiseaux en plein vol
crayon aux lèvres paroles aux dents
je promène dans la tête de on vertige
l’incertitude des prochaines visions
qui végètent entre vivre et exister

sur ma corde d’horizon
équilibriste aux oiseaux perdus
je balance dans ma tête un lointain souvenir
roulant comme une pierre dans les gorges de ma mémoire
et comme un oiseau sur un fil au pays sans fusils
l’âme enceinte de ta présence à l’or plombé d’absence
je marche incertain de ma terre à ton ciel
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IV LES PILLARDS DU RÉEL


ALPHABET

lettrines    initiales    sculptures
signes dont l'amalgame nomme le monde    et l'invente
essayant sur la page tous les possibles du réel
dessins encrés    sigles    synthèses
effigies de tous les désirs
blasons des absolus
nudité d'avant la parole
frêles et solitaires silhouettes
noire dentelle d'un pont
vers l'œil       le cerveau       et le cœur
jetées

p.67
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III Rêve et autre


j'écris sur toi
et tu jettes un œil au-dessus de mon épaule
un frisson passe le long de ma colonne vertébrale
une sorte de malaise
ou de pudeur
une sorte de honte
de cambrioler notre intimité
et d'en faire des sculptures de mots
sur l'écran froid de cet ordinateur
sur la page glacée
et peut-être ensuite
dans cet étrange objet appelé livre
qui parle à qui le veut

p.53
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III Rêve et autre


et parfois tu t'émeus
parfois même tu pleures
et je sais encore bien moins quoi faire de tout cela
comme si c'était à la fois une confirmation
que ce n'est pas trop mal
mais aussi une confirmation
que ce n'est pas trop mal
mais aussi une condamnation
du fait que les mots peuvent faire naître les larmes
même si on ne le souhaite pas
même si on le craint absolument

p.59
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EMILIO


pour toi le verbe écrire a sa traduction simple
un coup d'épée dans l'eau
lame parmi les lames
dans le travers des vagues
parce que tout recommence
et tout meurt à la fois
l'écume avec les cendres
le temps avec les gens
et les œuvres et les miettes
car à quoi bon les prétentions de la mémoire
si la photo d'une ruine
se pâlit au soleil
jusqu'à nous aveugler

p.82
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