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Citation de rkhettaoui


Pour la première fois, il a senti la fragilité de cette femme trop fière. Juste avant d’aller chercher la robe, il a eu envie de prendre ses mains dans les siennes, puis s’est ravisé. C’était une mauvaise idée d’abolir la distance qu’il avait maintenue entre eux, en ne prenant pas la peine de la remercier, en se gardant de lui faire savoir qu’il était très satisfait de son travail. Il savait qu’il ne l’aimerait jamais pour elle-même. C’était à l’aune de ce qu’elle apporterait à son fils qu’il avait mesuré sa valeur, et à cela uniquement. Au moment où s’achevait sa vie, pourquoi se raconterait-il des histoires ? Il ne lui servirait à rien de prétendre qu’il disposait de réserves d’amour, alors qu’elles étaient asséchées depuis fort longtemps. Il n’avait véritablement aimé que sa grand-mère, sa femme et son fils. Il ne voyait pas comment cela pourrait changer.
Plus le veuf ressasse ce qui vient de se produire, plus il est désemparé. Il s’enlise dans sa réflexion et ne parvient pas à répondre à cette question toute simple : A-t-il, oui ou non, mentionné la rivière ? La perspective que cette femme soit dépositaire de son terrible secret l’accable.
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