Bruno Heitz

Une nouvelle version de cette histoire que nous aimons beaucoup avec mes filles. Les illustrations en linogravure sur papiers de couleur découpés nous ont moins plu que dans d’autres versions et le texte, bien que contenant de nombreuses rimes internes, nous a paru moins riche.

Comme vous pétez la forme, voici un conte stu-pet-fiant: " le vendeur de pets parfumés ". Ça gaze ?





Un des 2 frères ( Peter ou Pete, je crois) trouva dans la cheminée, 3 haricots jaunes, qu'il avala en douce.

"Une irrésistible envie de péter le prend. Pou, il lâche un pet délicat.





Ouah, ça sent drôlement bon ! Des pets de cette qualité pourraient se vendre comme des parfums. "

Ma fortune est faite, fit-il, "in petto"..





Au marché du côté de Petaouchnok, à 8 heures pétantes, Pete interpelle les passants, l'oeil pétillant:

-Pets parfumés à vendre ! Pets du jour frais, 2 achetés, le 3ème offert.





Le régisseur intervient :

-Tu veux péter plus haut que ton cul?

Tes produits ne valent pas un pet-de-lapin.

Alors, Peter lâche un vent délicieux. "Le noble arôme submerge le marché. Le coq chante de bonheur, debout, sur son fumier, la volaille réjouie, bat des ailes. Les moutons bêlent en choeur".





Mmm, comme c'est subtil, que c'est agréable !

Une file d'acheteurs se forme :

- Ça sent la rose!

- Ou comme des "pets-de-nonne!

Un pet-it bourgeois en bégaie.

- Comme des pet-its beurre chauds!





Le régisseur achète un gros prout et va en parler au gouverneur. Jaloux, Petrovich, l'aîné peste contre la bonne fortune du cadet, et s'enfile 3 plats de haricots jaunes ( depuis la vente, on les nomme mojettes ou lingots).

La dernière bouchée avalée, il serre les fesses. Le pétochard a peur de perdre un pet, c'est une pièce d'argent en moins!





" Toute la nuit, il souffre de crampes et s'en plaint à sa femme." La pétasse (Pétula, je crois) le chasse du lit...

A l'aube, 2 soldats lui demandent:

- Son excellence souhaite inviter le célèbre vendeur de pets parfumés.

-C'est moi!

Le gouverneur donne un banquet et annonce une surprise.





L'aîné monte sur une chaise, et montre son derrière, son gros pétard. Il lâche une vraie pétarade...

C'est la panique, une odeur pestilentielle...

L'assemblée devient une pétaudière!





Les uns vomissent, les autres s'enfuient, les femmes se pâment. Même les fleurs, les pétunias, se fanent! Insoutenable!





Mais, l'aîné continue: Prout, prout!

Sur ordre, 2 soldats attrapent le Pétomane et on lui coud les fesses...sans jugement, ni fondement!

Petrovich, un peu péteux, est dans le pétrin, par terre comme une carpette..

Vous connaissez la fin? Je ne me répète pas!

Qui est Blanche de Castille ? Pourquoi le port d’Aigues-Mortes a-t-il été construit ? Quelles reliques la Sainte-Chapelle abrite-t-elle ? En quelle année Louis IX est-il devenu « Saint Louis » ?

Les réponses à toutes ces questions, vous pourrez les découvrir dans l’excellent album « Saint Louis et le Moyen Age », rédigé pour les élèves de 7 à 10 ans.



Non seulement la vie de Louis IX est retracée, mais aussi la vie en ce temps-là, comme la féodalité, la chevalerie et les châteaux-forts, les Croisades en passant par le système de la justice, avec les baillis et les prévôts, les foires et les cathédrales...

A la fin de l’album, se trouvent des pages récapitulatives : quelques dates à retenir, petites biographies sur les personnages importants, les châteaux-forts, les abbayes, les croisades, la vie en ville, sur les routes, tout ceci avec des photos ; et même un jeu des 7 erreurs.

Et cerise sur le gâteau, pour nous parents, la dernière page récapitule les endroits où nous pourrions aller sur les traces de Saint Louis, comme à Provins, à Angers, à Bourges, à l’abbaye de Royaumont...



Bref, un album foisonnant d’informations fort utiles pour la culture générale de nos petites têtes blondes ...et pour raviver la nôtre. De la culture distillée dans des vignettes très claires avec une touche d’humour, j’en reprendrais bien !

Merci donc aux éditions Casterman et à l’opération Masse Critique jeunesse de Babelio.

Avec ce volume sur Vercingétorix et les Gaulois, révisez votre Guerre des Gaules en peu d’efforts ! Dominique Joly et Bruno Heitz forment là un beau duo pour décortiquer l’Histoire de France en BD à destination du jeune public ; cet album sur Vercingétorix et les Gaulois chez Casterman le montre bien.



Dans cet opus, nous n’échapperons pas aux poncifs sur les Gaulois, ni au catalogue des occupations des hommes et femmes de l’époque ; toutefois, c’est l’occasion de voir que bon nombre d’inventions fondamentales de notre histoire sont bien attribuées aux Celtes.

Le dessin peut être ici qualifié de rudimentaire, mais c’est finalement le but : prendre un ton simple et accessible pour faire passer un cours d’Histoire qui se tient.

Certains reprocheront de voir dans cet album une trop large partie accordée à la Guerre des Gaules vue par Jules César, mais il faut reconnaître qu’il constitue, avec ses fameux Commentaires, notre source principale sur le sujet, et l’organisation du propos s’en ressent ici.

Nous noterons aussi quelques rares touches d’humour, peu ou pas du tout assumées et qui tombent parfois à plat ; c’est dommage car le ton aurait pu tout aussi bien être du même coup très léger et agréable dans le cas contraire.

Enfin, il est important de préciser que toutes les réflexions contenues dans le récit historique collent plutôt bien aux recherches actuelles, notamment en se raccrochant aux multiples sources issues des sites archéologiques.



Ainsi, vous pouvez vous permettre de réviser humblement cette période historique avec ce volume, car il pose les bonnes questions : quelles sources nous sont utiles ? d’où viennent vraiment les termes que nous utilisons de nos jours ? comment mettre en doute nos connaissances ?... Un opus d’autant plus efficace qu’il vise un public très jeune !

Il est un loup... sympa, et plutôt victime. Ça change.



Il lit, bricole, a une amoureuse (au moins dans un cadre), et vit dans une toute petite maison.

Tellement petite, cette maison, que le loup laisse son vélo dehors... et se le fait voler, doit en racheter un, et ça recommence.

Il a quelques idées pour dissuader les indélicats, mais les pièges se retournent contre lui.

Au lieu de se décourager, il exploite sa dernière infortune avec génie...



Cette histoire réjouissante est mise en valeur par des dessins amusants & expressifs, riches en petit détails qu'on savoure pleinement à la seconde lecture, une fois l'album dévoré pour connaître la fin.

Le changement de taille de la typo accentue les mots clefs. Dans le désordre, pour ne pas spoiler : TRÈS CHER - TOUT ESSAYÉ - HORREUR ! - IDÉE - VOLEUR - CRAC...



J'aime beaucoup la dernière image avec le trou pour... la queue du loup. 🐺

C'est dire si la maison est petite !

J'ai été attiré par le titre en en rangeant mes ouvrages à la médiathèque pour laquelle je travaille. En plus, étant donné que c'est un livre que j'ai emprunté au bibliobus, il faut bien que j'en lise quelques-uns de temps à autres pour pouvoir conseiller mes lecteurs, et lorsque je peux mêler le plaisir à l'utile, c'est d'autant mieux. Sauf que là, impression mitigée pour cette lecture.



Jean-Paul va régulièrement chez sa tante Ninine et c'est au cours de ce fameux hiver, en 1962, qu'il découvre que celle-ci tient des carnets, sorte de journaux intimes, depuis de très nombreuses années. Ce qui intrigue Jean-Paul c'est que parmi ces derniers, tous répertoriés par date, l'année 1940 fait défaut et sa tante ne compte pas s'attarder sur le sujet...jusqu'à ce que, oui, puisqu'il veut tout savoir, il saura : l raison pour laquelle elle n'aime pas en parler, c'est que durant cette année, son mari, Georges, s'est rendu en Arles soit-disant pour se recueillir sur la tombe de sa mère. Elle comprend sauf qu'on ne reste pas 3 mois sur la tombe de quelqu'un, fut-ce sa propre mère. Si elle le soupçonne d'avoir eu quelque liaison là-bas, elle n'en a jamais pourtant été sûre. Aussi, Jean-Paul décide-t-il de lever le voile sur ce que son tonton a pu fabriquer dans cette ville il y a plus de vingt ans. Certes, c'était le temps de l'exode, en pleine Seconde Guerre mondiale, où il ne faisait pas bon pour les hommes de rester chez eux mais pourquoi tous sont revenus sauf Georges une fois la crise passée ? C'est décidé, dès le lendemain, il prendra le vélo de ce dernier et parcourra le même itinéraire que ce dernier pour savoir ce qui pouvait bien l'attendre au bout du voyage. Tout le monde sait qu'Arles est la ville du célèbre peintre Vincent van Gogh mais alors que là, vous pourriez avoir un début de piste, je vais m'arrêter là dans mon résumé, juste histoire de vous inciter, pourquoi pas, à découvrir cet ouvrage par vous-mêmes.



Je ne peux pas réellement dire que j'ai adoré ce dernier mais ne peux cependant pas non plus affirmer le contraire. Un graphisme assez proche du croquis mais avec de belles couleurs et une histoire, qui, bien qu'un peu tirée par les cheveux, vaut le détour car s'y mêlent histoire et L Histoire (celle de l'indépendance d'Algérie, celle de la Seconde Guerre moniale) et histoire de l'art, enquête policière et j'en passe donc rien que pour cela, je dis bravo, même si je ne suis pas sûre que cette lecture restera longtemps gravée dans ma mémoire. Un agréable moment à passer tout de même !

Les animaux de ce zoo aiment accueillir de nouveaux arrivants. Mais le dernier en date ne manque pas d'arrogance et agace vite tout le monde. C'est un coq gaulois, borgne, qui, du haut de sa "souche", prétend apprendre et imposer un français pur. C'est une blague ? Une grande partie de notre vocabulaire est d'origine étrangère. Quelques exemples ici avec des mots simples bien connus des enfants - animaux, aliments...



Un album amusant qui peut se lire au premier degré. Mais très intéressant aussi pour expliquer aux enfants qu'un peuple se construit au fil du temps grâce à des panachages, des apports humains et culturels étrangers - si tant est que ce mot ait un sens puisque les frontières des pays sont mouvantes. L'occasion pour les adultes, donc, d'évoquer l'absurdité de certaines formes de nationalisme.

En prime, cet album montre que l'étymologie, c'est amusant et passionnant.



A partir de 7-8 ans.



--- Merci Juin, pour l'idée.

Il ne me restera pas grand chose de cette petite BD qui tourne contre toute attente à l'enquête policière.

Je ne connaissais pas Jean-Paul qui, dit-on, a failli tuer le général de Gaulle dans un précédent album. Il vit paisiblement chez sa tante Ninine, affectueuse, prévenante et bonne cuisinière, qui tient depuis des années un journal intime, qu'elle lit de temps en temps à son neveu. Sauf lorsqu'il s'agit de l'année 1940...

Et puis la voilà qui brûle un jour ses cahiers, et Jean-Paul se décide enfin à lui tirer les vers du nez. Que cache-t-elle? Il suffira de quelques aveux pour qu'il enfourche la bicyclette de son oncle décédé pour parcourir comme lui, une vingtaine d'années plus tôt, la France des Vosges jusqu'à Arles.

L'histoire est plaisante, les illustrations bof bof; bref je ne suis pas convaincue, mais pourquoi pas.

Parce qu'Hubert dépend financièrement de sa belle-soeur et que cette dernière ne se montre pas assez généreuse à son goût, il accepte de lui rendre service en filant son propre frère afin de s'assurer que celui ait définitivement rompu avec le tabac. Et c'est ainsi que nait une vocation de détective privé...

C'est cette histoire, assez jubilatoire, que croque Bruno Heitz, dénonçant les petits travers et les mesquineries qui émaillaient la vie rurale françaises des années 50,60. Bien sûr le trait est un peu forcé, on tombe parfois dans l'extravagance mais nous sommes dans une BD !

De Bruno Heitz, je connaissais "boucherie charcuterie meme combat", on retrouve le même dessin noir et blanc, un peu plus abouti ici. Habituellement la première découverte d'un auteur est la plus marquante...pas cette fois. Sans conteste, je préfère cet opus.

Cette BD pédagogique est une véritable mine d’informations et de culture.

De la préhistoire à la renaissance, ce premier tome retrace avec minutie l’histoire de l’art et l’évolution des techniques mais également et surtout des croyances et du monde. Car l’Art n’est pas un pan séparé de la vie quotidienne, il est présent à tout moment, en tout endroit.

Malgré un contenu très chargé (pour ne pas dire lourd) on ne peut que conseiller cette BD qui devra être à considérer plus comme un livre documentaire dans lequel on peut entrer au hasard (il manque clairement un index ou une table des matières, celles entre les périodes clés ne suffisent pas car elles ne sont pas assez visibles sur la tranche) que comme une lecture suivie.

On apprend plein de choses, et de ce point de vue-là, l’ouvrage est réussi (je suis encore émerveillé par le code d’Hammurabi que je ne connaissais pas.)

Père Castoooor ♪♫ raconte-nous une histoire, Père Castooor, raconte-nous deux histoires... ♪♫

Même principe ici avec Louisette la taupe qui en connaît un rayon sur les contes et légendes populaires, sur la mythologie et la littérature, pour le plus grand plaisir des petits animaux des bois. Non seulement ces histoires les distraient, mais elles les aident aussi à se sortir de situations périlleuses, grâce aux exemples de héros futés (Ulysse, Hansel & Gretel...).



Cette série rappelle un peu les 'Sylvain et Sylvette'. Un charme suranné dans les dessins et les intrigues, mais surtout de l'humour, des bonnes idées et des surprises.

Une découverte bien agréable, on regrette de ne pas avoir connu cette Louisette quand nos petits avaient six-huit ans, ils se seraient régalés, et nous avec.



A savourer en lecture accompagnée ou en "premiers pas" en autonome.

46 fables sous forme de dialogues entre deux animaux. L’un envie l’autre et propose de se rendre au centre Organismes Gentiment Modifiés où l’homme est capable de les modifier. Les illustrations sont simples et semblent dirigées pour les enfants. Pour une détente au soleil.

Dans cette BD agréable à lire, on aborde tout ce qui a trait à Louis XIV, aussi bien à son personnage qu'à son époque.



Roi soleil qui se veut éblouissant, a des rêves de grandeur et de prestige.

Il crée des académies dans le domaine de la danse, la musique, la peinture, la sculpture, l'architecture et la science. Sa passion pour le bâtiment lui permet de se lancer dans des travaux somptueux ( le chateau de Versailles, le jardin à la française...)et de se glorifier.



L'envers du décor est malheureusement bien sombre; famines, maladies. Le peuple se révolte contre toutes ces taxes qui les contraignent à la misère ( Les bonnets rouges en Bretagne).



La persécution des protestants , au nom du principe : "un roi, une foi" mène à des révoltes : la guerre des Camisards.



Pendant que le roi danse et se pavane, son royaume s'agrandit mais il est épuisé et au bord de la ruine, son peuple crie famine.



Voici donc une excellente BD pour découvrir la vie sous le règle de Louis XIV, sous tous ses aspects.

J’ai été attirée par le style un peu rétro du dessin et par le titre, une histoire de bistrot ça me plaisait bien. J’avais bien envie d’une petite histoire simple, ancrée dans le quotidien, et proche des gens. « Le bistrot d’Emile » c’est ça, et c’est aussi un peu autre chose.



Il y a bien dans « le bistrot d’Emile » un aspect chronique d’un village de France. Au cœur du récit, il y a le bistrot d’Emile autour duquel gravite une galerie de personnages, les habitants du patelin, avec leurs petites habitudes, leurs petits travers et leurs qualités. J’ai beaucoup aimé cet aspect de la B.D. C’était ce que j’étais venue chercher, une histoire simple qui s’intéresse aux vrais gens. Il y a beaucoup de douceur et de tendresse dans ce récit.

Mais « le bistrot d’Emile » propose aussi autre chose. S’ajoute à la chronique simple du quotidien une intrigue avec un mystère. Si ce n’était pas ce que j’attendais de ma lecture, cet aspect ne m’a pas déçu. Ce côté quasi policier est bien mené, s’intègre parfaitement à la chronique villageoise et, en prime, permet d’aborder subtilement la question sociale de la désertification des petites villes. Jamais l’aspect policier ne prend le pas sur le versant humain du récit et c’est ce qui fait sa force.



Un dessin tout simple et agréable à l’œil, un scénario subtil, de la légèreté, un brin d’humour et surtout une grande humanité font de ce « bistrot d’Emile » une très bonne surprise. Je suis bien déçue que ma bibliothèque n’ait pas « Tiff’Annie », la suite du « bistrot d’Emile », même si ce dernier se suffit à lui-même.

Cet album est avant tout un très bel album illustré : par la qualité du papier choisi dans un premier temps puis dans la composition de chaque illustration. Ulysse, le héros mythologique, emmène le lecteur à la découverte de nombreux autres personnages bien connus : les trois petits cochons ou encore le petit chaperon rouge. Puis, comme dans le récit originel d'Ulysse, celui-ci revient sagement à son port d'attache.
Lien : http://www.liresousletilleul..

Récit en image de l'Histoire de la Première Guerre mondiale, de ses origines à la Conférence de la paix de janvier 1919. Nous découvrons aussi bien la grande histoire avec les grandes batailles, les généraux et les politiques qui ont compté que celle des humbles, du simple soldat à la vie difficile des familles et des civils hors des zones directes de combats et pourtant impactés.



Le choix de la Bd permet une lecture facile et agréable avec des couleurs vives et des personnages tout en rondeur. Elle rend possible l'insertion de cartes, tableaux ou encore plans des tranchées, créant des zooms sur des notions ou des moments clés.



Une partie documentaire complète l'ouvrage avec cette fois ci des photos. On y trouve les dates et chiffres principaux à retenir, des précisions et anecdotes principalement sur les combats mais aussi sur les blessés et les morts et sur le rôle des femmes. Enfin, nous trouvons la liste des champs de bataille et des musées.






Lien : http://cdilumiere.over-blog...

Ce documentaire illustré sous forme de bande dessinée représente la vie de Louis XIV de sa naissance à sa mort. Complet, riche en information mais aussi léger et agréable à lire, l'ouvrage peut plaire à tout âge. Les dessins sont ronds et les couleurs vives. Les textes simples et informatifs.



Tous les événements du Grand Siècle sont abordés : les finances, la pauvreté du peuple, les révoltes, les courtisans, la vie à la cour, les favorites, la construction des grands monuments, le repas, la propreté, les guerres, le langage... Un dossier en fin d'ouvrage complète nos connaissances de façon ludique. Nous apprenons par exemple qu'on se lave à l'alcool car l'eau est à l'époque porteuse de maladies, ou encore que c'est Louis XIII, devenu chauve, qui lança la mode des perruques !



Rempli de détails disparates, cette bd réussit l'exploit de fonder le tout dans un récit fluide et plaisant


Lien : http://0z.fr/3-Eq8

Cet album de l'Ecole des loisirs fait partie de la collection Animax, qui propose un abonnement aux élèves de CE1. Curieuse de découvrir comment on pouvait résumer l'histoire de France en BD, je l'ai emprunté à ma fille le temps d'une courte lecture. Elle était ravie de me le passer... avant de se rendre compte que maintenant, je vais pouvoir lui poser des questions, histoire de vérifier si elle l'a lu en entier. Ah ! Sacrée maman !



Divisé en deux parties, la Gaule romaine et les débuts du Moyen Âge, l'album se présente comme un cours d'histoire dispensé par un grand-père chenu à ses petits-enfants, à la manière du Père Castor ou de la série "Il était une fois l'Homme". Pour condenser mille ans d'histoire en une cinquantaine de pages, Dominique Joly a nécessairement effectué des coupes sombres, pour ne conserver que des éléments propres à marquer les jeunes esprits. La première partie s'ouvre sur la division de la Gaule en 4 provinces par les Romains et se poursuit avec les débuts du christianisme, puis les invasions barbares, dont les Huns menés par le terrible Attila. La seconde partie présente les Francs, Clovis et les rois mérovingiens, la création des monastères et le pouvoir croissant de l'Eglise, l'occupation Sarrasine stoppée par Charles Martel, son fils Pépin le Bref qui fonde la dynastie carolingienne, le couronnement de Charlemagne et l'impulsion qu'il donne au royaume, puis les guerres de succession et les invasions Vikings. L'ouvrage se termine en 987 à l'arrivée de Hugues Capet, qui ouvre une nouvelle dynastie.



J'ai trouvé curieux que Jules César ne soit pas évoqué dans la constitution de l'Empire romain. Dommage, aussi, que la calligraphie manuelle des bulles ne soit pas très soignée : cela ne facilite pas le déchiffrage des lecteurs en herbe. Mais dans l'ensemble, le propos est plaisant et les dessins de Bruno Heitz expressifs, donnant à chaque fois un aperçu du mode de vie de l'époque. Le format BD rend ainsi attrayant l'apprentissage de l'histoire de France pour les écoliers. Ah ! Sacré Charlemagne !

Un livre qui raconte l'enfance de Jacques Prévert pour les plus jeunes, en voilà une belle idée. Car dans ce livre on découvre que Prévert était déjà enfant ce qu'il est devenu adulte : amoureux des mots, généreux, anti-clérical, facétieux , pacifiste convaincu et passionné de cinéma.

Tout dans son enfance le pousse à devenir ce personnage hors norme. Une famille aimante et anti-conformiste, des grands parents rigides et très croyants ( il n'a pas apprécié la rencontre avec des prêtres peu humains et une église trop austère) et puis la guerre de 14-18. Juste son âge pendant cette période qui lui a fait dire " quelle connerie la guerre".

Jacques Prévert a largement puisé dans son enfance pour écrire la monde tel qu'il le voyait, pressentait et vivait.

Ce qui nous a donné une poésie vivante, drôle, inventive, fantaisiste mais aussi terrible ( Chasse à l'enfant qui nous parle des enfants bagnards) et engagée... Un poésie la portée de tous que j'ai tant lu à l'adolescence et dont j'ai un souvenir assez précis.

Une belle idée pour les jeunes lecteurs que cette bio à hauteur d'enfance. Illustré avec le talent et l'humour de Bruno Heitz. On peut ainsi découvrir deux autres titres Petit Pablo deviendra Picasso et Petit Charlie deviendra Chaplin). il me semble qu'il n’existe pas d'autre titre.

Livre lu à la suite de : « Henri IV et les guerres de religion" du même scénariste et même graphiste (dessinateur). En faire la comparaison allait de soi. Autant j’avais trouvé les explications des guerres de religion, de la prise de pouvoir d’Henri IV et de sa gestion limpide ; il n’en fut pas de même pour le récit de la révolution française que j’ai trouvée confus. A quelques exceptions près ce sont des textes lisibles dans les vignettes car sur fonds de couleur pastel. Les dessins sont en couleur. Les dessins vont dans le détail. En fin de volume on retrouve des dates clés. Il y a également quelques portraits d’acteurs clés de la révolution française et des explications sous forme de textes.



Lorsque Louis XV très impopulaire meurt, la population fonde ses espoirs dans son petit-fils le duc de Berry qui prendra le nom de Lois XVI. Après la mort de son père puis de son frère ainé, c’est lui qui va succéder à Louis XV.



Louis XVI a épousé Marie-Antoinette, princesse autrichienne. Ce mariage scelle l’alliance de deux royaumes qui ont été pendant longtemps ennemis.



On appelle les philosophe « Hommes des lumières » car ils apportent un éclairage nouveau sur le monde et la société. Les philosophes critiquent le poids de la religion, le pouvoir absolu des rois, l’influence des puissants. Ils défendent les libertés de penser et d’entreprendre.



La société comprend le clergé qui jouit de privilèges, la noblesse qui perçoit des taxes sur ses domaines. Clergé et noblesse sont dispensés de payer l’impôt. Le tiers état regroupe 95% de la population. On y retrouve de riches marchands, des industriels et surtout de pauvres artisans et paysans fortement soumis à l’impôt. La France est en crise économiques. Pour faire face à la crise financière, le roi Louis XVI convoque une assemblée générale où les représentants de chaque ordre (noblesse, clergé et tiers état) se rencontrent. On appelle cette réunion les États généraux. Ils débuteront le 5 mai 1789. Afin de se préparer à cette importante rencontre, le roi demande à ses citoyens de mettre par écrit leurs demandes et leurs suggestions. Toutes ces idées sont écrites dans des livres qu'on appelle les cahiers de doléances. On y critique le fait que seuls les membres du tiers état paient des impôts et on demande que les membres des deux autres ordres en paient également. Évidemment, cette proposition, malgré qu'elle soit appuyée par le roi, n'est pas acceptée par la noblesse et le clergé. Tout est en place pour que le peuple se révolte.



Tout au long des États généraux, des émeutes et des manifestations éclatent un peu partout en France. Le tiers état revendique une société plus juste. Ses représentants, les bourgeois, se voyant refuser leurs demandes par la noblesse et le clergé, décident de tenir une réunion en dehors des États généraux. Elle aura lieu le 17 juin 1789. Ils y concluent une entente : ils resteront ensemble tant qu'ils n'auront pas doté la France d'une nouvelle constitution qui supprimera les privilèges de la noblesse et du clergé. Cette nouvelle assemblée constituante, portée par les valeurs humanistes des philosophes des Lumières, représente une menace pour le pouvoir du roi et pour l'Ancien Régime.



Des émeutes ont lieu depuis le début des États généraux, mais le 14 juillet 1789 marque un tournant dans l'histoire de la France. Durant cette journée, des membres du tiers état attaquent et prennent possession de la prison de la Bastille. Cet acte est très représentatif. Bien qu'il n'y ait que peu de prisonniers à l'intérieur de cette prison, elle est un symbole du pouvoir absolu du roi qui peut enfermer qui il veut.



Une monarchie constitutionnelle est un système politique dans lequel les pouvoirs du monarque, qui est le chef de l'État, sont limités par un gouvernement élu et des lois.



Le 4 août 1789, les députés, sous la pression du peuple français, n'ont d'autre choix que d'abolir les privilèges de la noblesse et du clergé. Le 26 août de la même année, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, un texte officiel protégeant les libertés de tous et de chacun, est mise en place. C'est la fin de l'Ancien Régime. Un peu plus tard, la monarchie absolue est remplacée par une monarchie constitutionnelle. Toutefois, Louis XVI tente de garder des pouvoirs pour lui seul. Finalement, la monarchie tombe et Louis XVI est guillotiné en janvier 1793.



Une république est un système politique dans lequel le peuple détient le pouvoir et l'exerce directement ou par l'intermédiaire de représentants.



La monarchie constitutionnelle est remplacée par une république. Ce changement ne se fait pas sans heurt. La Révolution qui était censée apporter la liberté et l'égalité au peuple est maintenant source de peur, de violence et de pauvreté. Les membres du Comité du salut public, ainsi que d'autres révolutionnaires, sont exécutés à leur tour. La France se retrouve donc dans un état d'instabilité politique et financière, ce qui permettra à Napoléon Bonaparte et à son armée de prendre le pouvoir en 1799. Cet évènement marque la fin de la République.