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4/5 (sur 16 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Esprit vagabond, Bruno Vanlan se définit comme un contemplatif de la vie. Pour lui, aucun paysage n’est laid : l’essentiel réside dans la perception des saveurs qui s’en dégagent. Aux musées, il préfère les ateliers d’artiste et les salles de ventes. Il aime également respirer l’ambiance festive et colorée des brocantes. Ce Lillois pure souche, supporteur du Losc depuis son plus jeune âge, a effectué sa scolarité à l’institution Saint-Pierre de Lille dont les murs lui ont, partiellement, servi de décor pour son premier roman : La trahison du miroir. Sa profession d’huissier de justice à Seclin lui a donné la chance de découvrir l’entière palette des différentes couches sociales et les quartiers de la métropole lilloise. Aujourd’hui habitant à proximité de Compiègne, il s’échappe du quotidien en donnant libre cours, sans modération, à son imagination grâce à l’écriture de romans, policiers ou non.
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Bibliographie de Bruno Vanlan   (5)Voir plus

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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
En analysant ceux-ci, son inquiétude se fit grandissante. Pour autant, il se refusait encore à croire que la mort tragique de ses amis français augurait de la sienne et de celle d’Ursula et que le compte à rebours avait peut-être déjà débuté.
Cette dernière idée ne l’en fit pas moins frissonner. D’un geste vif, il jeta la feuille à terre avant d’allumer le téléviseur à écran plat dans l’espoir de retrouver ce flegme qu’il affichait habituellement en toutes circonstances. Il respira profondément et, de manière surprenante, se sentit en sécurité quand il vit les premières images d’un reportage de Stéphane Bern consacré à la reine Elisabeth II. Sans être un fan des potins royaux, Calvin vouait un profond respect à sa souveraine auprès de laquelle il finit par s’endormir, rassuré de cette présence presque maternelle.
 
En milieu de matinée le lendemain, sous une couche nuageuse que le soleil avait du mal à percer, Calvin pénétra dans le Furet du Nord, reconnu pour être l’une des plus grandes librairies d’Europe. Il se remémora une remarque de Gilles : « À Lille, c’est le “monument” le plus fameux. À mon époque, quand tu rencontrais une fille en boum et que tu voulais la revoir, tu lui donnais toujours ton premier rendez-vous en face du Furet. Jamais l’une de mes conquêtes ne m’a demandé où cela
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Au fur et à mesure qu’elle parcourait le texte, il sentit les ongles d’Ursula lui pénétrer douloureusement la chair de la main. Quand elle eut achevé sa lecture, elle le dévisagea, incrédule ; son visage était livide et des larmes coulaient sur ses joues. Il se leva et elle vint se nicher dans le creux de son épaule.
— Que pouvons-nous faire ? demanda-t-elle entre deux sanglots. C’est si atroce…
— Chercher à savoir, à comprendre, si nous ne voulons pas…, commença-t-il avant de se reprendre pour ne pas inquiéter sa femme.
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Même s’ils essayaient d’être discrets ici, certains de leurs regards ne trompaient pas, et puis il n’était pas rare que Corinne le rejoigne dans un des labos, en fin de journée, une fois les cours terminés. Carole était à la fois peinée et furieuse de voir son amie de toujours s’enticher de ce bellâtre, au risque de bousiller son couple. Quelques semaines plus tard, Pietr Gorski, un de nos profs de sport, a vu Corinne et Marc s’embrasser dans le parc Barbieux à Roubaix puis entrer dans un hôtel situé à proximité.
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Je suis bien placé pour savoir que Carole aime les hommes. Nous avons eu une liaison de quelques mois avant qu’elle ne me plaque pour un autre. Carole ne s’étant jamais mariée, elle se complaît à papillonner, ce qui ne l’empêche pas d’être très stricte : aucune aventure féminine, aucune liaison avec un homme marié. Ce sont des choses qu’elle ne supporte pas du fait de ses convictions religieuses. Désolé, Saddler, mais vous n’auriez aucune chance avec elle, s’amusa-t-il en désignant l’alliance de Calvin.
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Gilles avait beau être un grand flic qui allait encore grimper les échelons, c’était aussi un sentimental. Il n’a jamais pu s’empêcher d’orner son bureau d’une photo de sa femme, d’une autre de ses enfants et d’une troisième de ses vacances. Sur cette dernière, vous figurez à ses côtés en bord de mer. Et quand nous lui avons demandé avec les collègues avec qui il posait, il nous a répondu : « Cet homme est au service de Sa Gracieuse Majesté. » Depuis, on vous surnomme « James Bond ».
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Son esprit s’était enfermé dans une bulle agitée mais imperméable. Une bombe aurait pu exploser dans l’établissement qu’il ne l’aurait pas entendue. Il remettait à plat toutes les ressemblances qui avaient uni les deux couples et celles qu’il avait découvertes ensuite. Plus il se les énumérait, plus il doutait de la fidélité d’Ursula. Si Corinne avait trompé Gilles, son épouse avait ou allait agir de même, c’était inéluctable.
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Dans sa douleur d’imaginer qu’Ursula pouvait, comme Corinne, avoir un amant, il ne remarqua même pas qu’il laissait derrière lui la maison natale du général de Gaulle, au 9, rue Princesse. Il était incapable d’agir, de l’appeler. Que se passerait-il demain lorsqu’elle le rejoindrait pour le week-end ? Devait-il lui dire de ne pas venir ? Lui faire part de ce qu’il avait découvert sur leur amie et épier sa réaction ?
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Eliette était restée en retrait sous la garde de deux policiers. Son fils n’avait manifesté aucune résistance et s’était rendu de lui-même à la première injonction. Quand il avait croisé sa mère, il avait tenté de faire belle figure mais s’était effondré en pleurs en lui demandant pardon. La pauvre avait voulu le serrer dans ses bras mais ses cerbères l’en avaient empêchée fermement en la ceinturant.
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Ce qui le gênait le plus, ce n’était pas que Carole Roussier l’ait démasqué, c’était qu’elle ait pu faire état de sa présence illicite à des enseignants ou à Gosselin. Expliquer la raison de son infiltration dans l’école à une seule personne était déjà ennuyeux, mais à plusieurs, c’était vouer à l’échec cette enquête qui réclamait la plus grande discrétion. Il préféra ne pas persister à louvoyer.
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Cette affaire est une aubaine pour nous, affirma le superintendant, on a maintenant la preuve que ce Lambourgue est un braqueur. De plus, si j’en crois vos déclarations, c’est probablement lui le cerveau. Il a donc le profil idéal de l’homme qui a pu faire tomber votre ex-patron et sa femme, surtout compte tenu de sa haine à l’égard de Beauvois.
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