Les artilleurs qui, depuis un moment, attisent en soufflant les lumignons au bout des mèches insèrent l’extrémité incandescente dans la lumière des canons.
Avec une belle simultanéité, les huit bouches à feu tonnent en crachant une nuée sombre qui noircit le bleu déjà profond du jour fermant. L’éloignement est tel,l’arc des projectiles est si élevé, que le vent a le temps de chasser la fumée avant que les boulets atteignent leur cible. Nous pouvons donc les apercevoir en fin de course tandis qu’ils se précipitent sur les manœuvres.