« Fallen Angel » de Camille Creati lu par Léa Issert et Raphaël Cohen l Livre audio
-J'ai peur de te détruire. Comme j'ai détruit tout ceux que j'aimais avant toi.
-Tu ne le feras pas.
-Et comment tu peux en être si sûre ?
-Tu ne me détruiras pas car grâce à toi, pour la toute première fois de ma vie, je me sens enfin entière.
-Tu sais ce que me donne envie de faire cette sublime robe blanche que tu portes, Erato?
-Me l'arracher ? Supposai-je dans un rire.
-T'épouser.
Et si j’avais eu envie de lui hurler dessus ma colère, de la secouer en l’assommant de reproches tant ma peur avait été grande et étouffante, sa voix tremblante lorsqu’elle m’avait appelé « mon amour » avait eu raison de moi. Car putain j’étais faible. Faible quand il s’agissait d’elle.
Cette fille, c’était mon enfer et mon paradis à la fois. Mon châtiment et ma rédemption. Mon ange déchu.
Cette fille, c'était mon enfer et mon paradis à la fois. Mon châtiment et ma rédemption. Mon ange déchu.
Sous les doigts blancs de cette femme, je me sentais vivre, renaître. J’avais le sentiment d’être enfin apaisé et libre, comme débarrassé de ce poids trop lourd que je traînais avec moi depuis tant d’années.
- Bordel, soupira-t-il alors dans un murmure. Quand est-ce que tu te mettras dans le crâne que c'est toi, et uniquement toi, qui occupe chacune de mes putains de pensées, Erato ?
Je voulais pouvoir réciter cette fille par cœur, comme un putain de poème qu'on apprend un jour et qu'on n'oublie jamais
-Ils n'y arriveront jamais, lança soudainement Caz. Les Royal Ghost, ils ne feront jamais de mal. Car pour ça, il faudrait d'abord qu'ils me butent, et crois-moi, ça c'est impossible, me dit-il alors sans l'ombre d'un doute.
Alors un sanglot m’échappa. Et j’eus honte. Honte d’être aussi vulnérable. Aussi faible sous les doigts de cet homme. Caz releva aussitôt la tête, plongeant avec empressement ses iris noirs dans les miens, et c’est alors que je l’entrevis. Cette chose horrible qu’il avait emmurée en lui pour la cacher au monde entier. Sa faille. Sa fragilité. Car en réalité, lui aussi semblait plus vulnérable lorsque ses doigts étaient posés sur moi.