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4.12/5 (sur 148 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Camille Jedel est romancière.

page Facebook : https://www.facebook.com/CamilleDitYomika/

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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
“— Tu ne te sens pas à l’étroit chez nous ? Tu es passé d’un millier de pièces, à deux.
— J’aime bien me sentir à l’étroit avec toi.
— Oui, ça, je sais que tu aimes te sentir à l’étroit avec moi.
— Tu ne parles plus d’appartement, n’est-ce pas ? me demanda Joona, la main sur la poignée de la porte de notre chambre, sans pour autant l’ouvrir.
— Non, pas vraiment, ris-je doucement.
— J’ai l’impression que pratiquement toutes nos conversations finissent sur du cul.
— Tu t’en rends compte seulement au bout de trois ans ?
— Pas encore trois ans, me corrigea Joona.
— Dans deux jours, ça le sera.
— Deux jours, trois heures et cinquante-deux minutes.
— Tu es sérieux ? Tu as réellement retenu l’heure à laquelle nous nous sommes mis en couple ? m’exclamai-je le coeur battant, avec la furieuse envie de l’embrasser.
— J’ai dis ça au pif, se moqua-t-il avec un rire.
Je le détestai et désirai le frapper.
— Tu viens de casser le moment le plus romantique de notre vie de couple, grognai-je.”
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“— Donc, Joona, vous êtes encore étudiant ?
— Oui, dans une école de commerce, complétai-je. J’ai obtenu une bourse dans le cadre d’un programme d’échange.
— Vous êtes norvégien, c’est cela ?
Kasey acquiesça pour moi.
— Mon avis est qu’ils ont envoyé leur plus beau spécimen pour promouvoir leur pays, gloussa-t-il.
Je me retins de lui donner un coup de coude et me contentai de soupirer.
— Mais c’est vrai ! insista-t-il en se tournant vers moi. Grand, blond, musclé, charmeur, drôle, intelligent… Tu es un panneau publicitaire sur pattes : Venez visiter la Norvège pour ses grands espaces et ses dieux du stade.
— Est-ce que je dois m’inquiéter que tu aies fait passer mes qualités physiques avant mes qualités intellectuelles ?
— Oh, arrête ! Tu sais que ce n’est pas ton brillant esprit qu’on remarque en premier. Crois-moi, si Ethan veut coucher avec toi, ce n’est pas pour ta conversation.
— Ethan veut coucher avec moi ? lui demandai-je, surpris.
— Comme si tu ne l’avais pas remarqué, se renfrogna Kasey en croisant les bras sur son torse. Il pose ses sales pattes sur toi dès qu’il le peut.”
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— Je ne voulais pas dire que Joona était un expert en fellation, même si c’est le cas, ou que j’allais le quitter. Je n’ai aucune intention de rompre avec votre fils-frère-ami et il n’y a pas moyen qu’il essaye de me quitter ! Parce que si ça devait arriver, m’énervai-je en me tournant vers lui pour le mettre en garde, je te pourchasserais et te stalkerais jusqu’à ce que tu reviennes sur ta décision ! Et aussi, parce que, peut-être, je ferais du mal à celui que tu aimeras à ma place… Je devrais sans aucun doute la fermer.

— Oui, je pense que ça serait une bonne chose, marmonna Joona en me fusillant du regard.

Au moins, à présent, il était aussi rouge que moi.

— Mon dieu, je ne voulais pas dire ça. Enfin du moins, pas de cette façon. C’est de ta faute à m’allumer et à me parler de…

Mon homme eut la merveilleuse idée de me bâillonner avec sa main avant que j’empire la situation. Nous restâmes tous les six dans un silence gêné de plusieurs secondes, pendant lequel je bavai allégrement sur la paume de Joona jusqu’à ce qu’il trouve ça assez crade pour me relâcher.

— Papa, maman, je vous présente Kasey, souffla-t-il comme si ces mots lui coûtaient. Mon petit ami.

— Ne dis pas ça avec ce ton résigné, maugréai-je en donnant un coup discret dans sa botte.

En réponse, il m’enfonça son coude dans les côtes, ce qui aurait presque pu passer inaperçu si un aïe sonore et offensé ne m’avait pas échappé.
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— On va les mettre dans la chambre. Isas fera le tri plus tard.

— Je ne rentre pas dans la chambre de pédés, se rembrunit Morgan.

L’insulte avait été dite comme si elle n’en était pas une. Et même si Alexey savait que l’adolescent n’avait pas conscience de la portée de ses mots, il réagit au quart de tour. À un moment, il était accoudé à la rambarde de l’escalier ; l’instant d’après, il épinglait Morgan contre un mur.

— Homosexuels, gamin, pas pédés ! lui grogna-t-il dessus en se retenant de serrer sa main autour de sa gorge.

Le peu de rose qui tintait la peau de Morgan avait disparu. Tous les deux voyaient et sentaient le loup sous la peau d’Alexey, dangereusement en colère.

— On s’est bien fait comprendre ? insista Alexey face à l’immobilisme de l’adolescent.

Un simple hochement de tête lui répondit, et il relâcha le môme qui prit une grande inspiration.

— Tu n’insultes plus jamais Isas. Il ne le mérite pas.

Croisant les bras sur son torse, Morgan détourna le regard, ses joues colorées d’un léger rouge.

— Je voulais pas l’insulter. C’est juste un mot, comme ça…
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Précipitamment, je tirai sur mes pulls pour dissimuler mes attributs libres de toutes barrières de tissu.

— Kasey, tu sais que je t’ai déjà vu nu ? me demanda Joona en levant un sourcil. Et plus d’une fois. J’ai même vu des parties de toi que tu ne verras jamais.

— Peut-être, mais c’était des parties de moi qui n’étaient pas rétrécies pas le froid.

— Ah…

Il commençait à comprendre mon problème.
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— C’est toujours comme ça entre vous ? nous demanda Maria, étouffant un petit rire derrière sa main aux ongles manucurés avec finesse.

— Non.

— Si, me contredit Joona. Il est chiant.

— Je ne suis pas chiant ! contrai-je, défendant mon honneur.

— Tu es la pire tête de mule que j’ai rencontrée, argumenta-t-il en me montrant les dents.

— Et toi, tu es trop condescendant pour ton bien. Tu connais le dicton, le vent, la tempête, toi qui pleures des larmes de regret…

— Et il est rancunier aussi, ajouta-t-il à l’adresse de son frère et Maria.

— « Il » est juste à côté de toi, « il » t’entend et « il »…

— M’aime, c’est ça ? me coupa-t-il, finissant ma phrase à ma place.

— C’est vrai, mais ce n’est pas vraiment ce que j’allais dire.

— Ce que tu allais dire comportait de toute évidence au minimum une insulte. Je t’empêche d’être vulgaire, remercie-moi.

Joona avait pivoté et me regardait avec cette expression que j’adorais, mais que nos amis trouvaient dégoûtante.
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Du pouce, l'homme dessina les contours de ses lèvres.
-Est-ce que je peux ?
Damon ne savait pas qu'elle autorisation était demandée, mais, à cet instant, il était prêt à toutes les donner.
Au moment où sa bouche se posa sur la sienne, un long frisson le parcourut et se répandit à la terre. Ce n'était rien et, pourtant, c'était tout.
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Il flottait dans ce monde de plénitude, rythmé par un cœur qui avançait doucement vers lui. Un cœur gris et blanc.

Et le cœur fut là, devant lui, à ses pieds, à hauteur d’yeux.

Un vieux loup, au poil abîmé par l’âge et boiteux.

Isas lâcha la main qui le maintenait ailleurs pour caresser le loup dans le ici. À chaque caresse, des lambeaux de sagesse le traversaient. Des flots de forêts et d’hommes. Des nuits éternelles et des jours brûlants.

Lui et le loup se fixèrent un long moment. Subjugué, Isas ne pouvait pas détourner le regard. L’animal était le temps : mille battements de vie, des millénaires d’expérience et une patience infinie. Si infinie qu’il se serait perdu dedans si le loup n’avait pas enfin pris la parole.

— J’accepte d’être toi. Un accord irrévocable.
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— Assis.

De nouveau, elle obéit, écrasée par la puissance du loup.

Isas sentait cette force millénaire parcourir son corps et électriser sa peau.

Temps claqua des dents vers le monstre, vêtue d’une peau de mère, et elle se renfonça dans son canapé, les traits partagés entre la folie, la haine et la terreur. À la regarder recroquevillée ainsi, Isas se demanda comment un être aussi frêle pouvait déverser autant d’abjections. Il essaya de voir au-delà du présent, de se l’imaginer adolescente, au même âge que Morgan, mais rien ne lui vint. C’était comme si la femme n’avait pas de passé. L’enfant qu’elle avait pu être était morte, étouffée par la malveillance de l’adulte.
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Il ne pouvait pas lui dire à quel point il avait bandé à peine s’étaient-ils touchés. Un baiser et tout son corps lui avait paru brûlant de fièvre et d’envie.

Il voulait étreindre Isas, caresser sa peau, remonter son ventre avec sa langue jusqu’à sa bouche… Ses désirs inassouvis le rendaient fou ! Il rêvait de ses épaules nues, de ses pieds froids du matin, de son ventre animé par sa respiration, de ses fesses contractées quand il le pénétrait, de son sexe mou et brillant après qu’il ait joui. Il fantasmait sur sa voix, ses mains, ses sourires… Tout ce qu’il n’avait plus. Il voulait sucer, lécher, palper, embrasser, toucher, toucher, toucher !
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