Un homme qui se ménage est un homme fini.
[Lucien Bunel—père Jacques]
... moi quand j’arriverai au ciel, j’irai courir serrer les mains des bons poètes que j’aime ... Rostand, Rimbaud, Mallarmé ... qui ont passé leur vie à chercher.
[père Jacques—Lucien Bunel]
... ce monde que je sens est trop plat pour moi. Pourtant j’aime être dans le monde et enseigner. Ouvrir à ces enfants des horizons ... de larges horizons...
[Père Jacques]
Une faute n’est rien si elle ne produit pas de désespoir.
[père Jacques—Lucien Bunel]
Il m'a souri. Il m'a lavé, pansé mes bras fendus de coups de bistouris. Il m'a donné son pain? Il m'a soigné. Il a vu en moi un homme. Pas une bête.
Durant des mois, dans les entrailles de l'enfer, pleines de vermine qui vous dévore, d'ordures, de coups, dans cette mort de tout ce qui est humain, au cœur d'humiliations au-delà de toute humiliation... il m'a aidé à tenir haut mon esprit. Toujours haut.
A chaque fois que le père Jacques donnait sa ration à un camarade, c'est sa vie qu'il offrait et il le savait. Cet homme-là distribuait sa vie. Comme ça !
Le pétrole était trop cher pour nous. Si c'est ça, pour vous, être "assez pauvres", jugez vous-même.
Mais ne pensez pas que nous étions malheureux, que nous souffrions. Je ne veux pas de votre pitié, Monsieur le journaliste.
Nous étions heureux. On se parlait. On se respectait. Il nous arrivait de rire souvent.
(La mère du père Jacques)