Citations de Carl von Clausewitz (75)
En regardant ainsi clairement la chose, Jourdan n'avait aucune chance de vaincre, et il alla chercher une défaite uniquement pour ne pas sembler inactif. C'est une manière d'agir que la critique ne peut jamais admettre.
La décision par les armes représente pour toute opération de guerre, grande et petite, ce que le paiement en espèces représente dans les transactions financières. Si vagues que soient ces rapports, le règlement ne saurait faire totalement défaut, même s'il est rare.
De ce point de vue, une suspension de l'acte militaire au sens strict est donc en contradiction avec la nature de la guerre. (...) de toute évidence l'arrêt et l'inaction constituent l'état fondamental de l'armée en guerre tandis que l'action est une exception.
Tout était retombé trop vite dans une banale existence prosaïque pour ne pas me tirer, moi aussi, de mon doux rêve poétique et me ramener à un examen plus sérieux de la situation.
Un avantage médiocre ne lui aurait servi de rien, et seule une victoire absolument complète, plus belle que toutes les précédentes, lui ouvrait l'espérance d'un meilleur avenir.
Ce qui constitue au contraire le mérite de notre théorie, c'est le fait non pas d'avoir eu une idée juste, mais d'avoir été naturellement amené à concevoir cette idée.
En général, on voit l'auteur, sans s'inquiéter aucunement des prémisses essentielles de son exposé, s'arrêter au point qui lui convient le mieux, partir de là pour démontrer en avant et en arrière, tenir ce qui est le plus proche pour ce qui est le plus important, et arriver ainsi à esquisser une manière de panorama de l'événement, où il n'y a ni commencement ni fin, où le pour et le contre, les si et les mais se mêlent et confondent leurs tourbillons devant l’œil ébloui.
Faire un plan de campagne, c’est choisir une voie entre mille. Plus les belligérants sont puissants, plus les masses qu’ils mettent en mouvement sont grandes, et plus grand est le nombre de combinaisons possibles ; si bien qu’à vrai dire on ne saurait les épuiser toutes.
Toute guerre accepte la faiblesse humaine et essaye de l’exploiter
Les particularités propres à la manœuvre ne peuvent pas contribuer à l'établissement d'une théorie du combat.
Une occasion manquée résulte de l'absence de mûre décision par manque de courage ou fausse appréciation.
Il faut rechercher la décision seulement si l'on croit que l'acte destructeur a eu un effet suffisant.
A l'origine, la destruction de l'ennemi était la fin du combat corps à corps; son expulsion était la fin du combat à feu et sa destruction n'était qu'un moyen.
Il faut toujours laisser aux forces morales une certaine marge de manœuvre, aussi bien dans les déterminations de la théorie que dans les règlements permanents.
Les armes combattant l'ennemi à distance sont d'avantage des instruments de la raison.
L'art de la guerre doit savoir apprécier ces forces morales aussi bien dans la théorie que dans l'exécution.
L'instinct inconscient devient un acte intentionnel.
Les unité sont liées par la fin et le plan.
Les combattants individuels forment de nouvelles unité lorsqu'ils sont rattachés au commandement.
La prise d'une position importante peut rendre une modeste victoire très importante.