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Critiques de Carll Cneut (38)
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Monstre ne me mange pas

Dix ans depuis sa traduction en français, cet album confirmé ses aspects universels et intemporels. Une histoire de course poursuite, de jeux humoristiques autour de la chaîne alimentaire qui reste toujours palpitante pour les lecteurs. Cet album est surtout un succès grâce au binôme auteur/illustrateur qui se sont imbriqués dans un rapport texte/image unique. L'illustration dépasse le cadre de la page pour apporter un dynamisme et une histoire entre les lignes. Le texte pose un cadre sans tout dire mais en soulignant la lecture hypertexte apportée par le graphisme. Bref un album à lire et relire sans jamais apaiser sa gourmandise....malgré ce sacré goinfre de petit cochon !
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La volière dorée

Ce conte sombre à la petite princesse sanglante et capricieuse est assez classique. Par contre, les illustrations relèvent d'un travail d'artiste sans aucun doute. C'est une explosion de couleurs et de portraits ornithologiques somptueux. Un livre pour le plaisir des yeux !
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La volière dorée

Ce qui attire l'œil tout d'abord ce sont les illustrations de ce grand album. Le lecteur en prend plein les yeux, que ce soit au niveau du dessin que des couleurs. C'est magnifique !



Le sous-titre, "l'histoire vraie de la princesse sanglante" coupe un peu l'élan. À quoi s'attendre ?

Un peu des deux : l'histoire d'une princesse exigeante et meurtrière, passionnée par les oiseaux exotiques.

Elle les imagine toujours plus merveilleux, et ses serviteurs n'ont qu'à les trouver au péril de leur vie. Car en cas d'échec il seront décapités. Cela m'a fait penser au "Diadème de rosée". Sauf que ce conte-ci propose une fin sombre et ouverte. Un choix intéressant qui invite à la discussion mais en fait un album à réserver aux plus grands.
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La volière dorée

Attention chef d'oeuvre ! Cet album illustré à nécessité plus d'un an et 4 mois pour Carl Cneut pour aboutir à ces illustrations pleines pages aux jaunes si riches ! Une réinvention de l'art, des couleurs pour donner toute la profondeur à ce conte. Écoutez la presentation de l'illustrateur : https://m.youtube.com/watch?v=1zHiZwMP7Xg
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La volière dorée

La Volière Dorée, c'est un album pour la jeunesse, un grand album à la couverture douce et mate, doté d’une sérieuse reliure tissée, noire, et aux grandes pages craquantes et odorantes glissant de façon soyeuse sous les doigts, mais c'est tout d'abord un dessin superbe et un conte d'une féérie sans bornes. Du pain béni.

Le texte est d'Anna Castagnoli. Les singulières illustrations sont de Carll Cneut.

On y trouve des oiseaux, beaucoup d'oiseaux, aux plumages somptueux et aux becs merveilleux, collectionnés par une princesse psychopathe cruelle et sanguinaire. Valentina est riche et puissante et donc en capacité d’assouvir ses passions ; elle est collectionneuse de chaussures, de chapeaux, de ceintures, d’oiseaux (forcément) – qu’elle enferme dans 101 volières – et malheureusement des cranes de ses serviteurs ayant échoué à lui rapporter l’oiseau rare ; et ils sont très nombreux…

Les dessins sont féérie. On voyage dans un monde irréel, celui des contes persans, de ceux où la mort rode pour un oui ou pour un non. Un monde imaginaire merveilleux peuplé d’oiseaux plus grands que nature, plus grands que les hommes, capables de converser très poliment et de donner du « s’il vous plaît » et du « je vous remercie infiniment ».

La littérature est un média extraordinaire, mais les autres dimensions de l'art, notamment les arts graphiques, sont des formes d'expression qui savent toucher le cœur avec force et grâce. L’une et l’autre ainsi combinées font des œuvres au pouvoir enchanteur.

On se rapproche ici davantage des ouvrages des frères Jacob et Wilhelm Grimm et de Charles Perrault où les méchants sont vraiment méchants et bien punis (Barbe-bleue, la sorcière dans Blanche-Neige) plutôt que ceux d’Andersen où les méchants sont simplement oubliés. Ici, sans être moralisateur, le texte possède une griffe littéraire très particulière pour en quelque sorte styliser et interpréter les actes d’un personnage cruel et immoral.

Osez les contes cruels ! Osez La Volière Dorée !
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Brooklyn Baby

Chhhhuuut, le bébé dort !

Tûûût tûûûûût !!!!Pouêt ! Biiip!Tût tût ! POUÊT POUÊT!!!Tûûûût!Bip bip!Pouuuuêt!Bip!Bip !TÛT !!!

DIX klaxons qui ne réveille pas le nourrisson.

Nan ! Nanananère !

Et pères et mères qui drignent, qui miament, qui blablablèrent .

Se hâtant, se promenant, se croisant, les voitures s'échangent leur jurons en pouêt et Tûût,

les passants hurlent leurs nouvelles, leurs bisous, leur « je suis en retard ! »,

mais rien ne saurait réveiller le nourrisson.

Ni les 9 portables, ni les 8 chiens aboyant, pas moins les 7 poubelles s'entrechoquant.

Chemin faisant à travers les alarmes qui poussent leur bonjour au quartier entier,

6, qu'elles étaient, comme des petits poussins affamés.

Cela va bientôt être l'heure de la tétée, du biberon chauffé.

L'oiseau sur sa branche siffle la fin de la récréation,

dans la maison, les 5 taxis se taisent, les 4 basketteurs font des hauteurs à l'extérieur,

les 3 bus ne rouspéteront pas plus fort que le bébé affamé,

Les motos et leur sirènes de police sont loin à présent.

Bonjour mon petit oiseau!La sieste est terminée !



: « Brooklyn Baby » est un album original et surprenant dans un genre où nous sommes plus habitué à des univers dont la tonalité est en résonance avec des temps calmes et de douceurs.

Ce n'est pas le bambin qui fait le fou et ne veut pas dormir.

Bienvenue à Brooklyn !

Marylin Singer et Carll Cneut rendent hommage à la très vivante et tonitruante ville de Brooklyn et l'extraordinaire capacité d'adaptation de leurs habitants au travers de l' itinéraire d'une poussette dans la ville. Un vrai bébé de Brooklyn ne saurait être dérangé dans son royal sommeil dans ce brouhaha vivant et quotidien de gens qui parlent avec les mains, parlent fort, où la vie filtrent au travers de fenêtres et murs minces. Du sommeil des justes, le petit ange dort et la vie suit son cours agité. Les auteurs nous proposent d'en sourire et de nous mettre à compter avec les petits, en voilà une idée originale et ludique. Les enfants qui commencent juste à décrypter pourront s'amuser à retrouver les onomatopées correspondantes au bazar décrit, jeux d'évocations sonores bien connus qui pourra déchaîner quelques échos par malice. Attention ! Un dring de téléphone n'est pas un pouêt de voiture, à bien lire pour ne pas se faire piéger entre deux bruits qui se sont imposés pour nous jouer un tour.

Mais à la fin, le bébé sera réveillé !Stop !

Exit les personnages et décors colorés et bancales de Carll Cneut, secoués par l'humour et l'animation de la ville.

Mais ceci dit, si Brooklyn nous dit, nous pouvons recommencer.

C'est ça qui est bien !
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La fée sorcière

Un monde où les petites filles dont la maman est fée et qui deviennent fées.

Un monde où les petites filles dont la maman est sorcière et qui deviennent sorcières.

Mais que se passe-t-il quand une petite fille fée ne veut pas être toujours très sage, mignonne, propre... elle s'enfuie pour devenir sorcière parce que lorsqu'on est sorcière on peut se salir, jouer et voler...

Un conte poétique sur la sagesse des enfants, la différence et la nécessité de ne pas être parfaite.

à mettre entre les mains de toutes les petites filles... et de leurs mamans

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La fée sorcière

Ces derniers temps, je me suis vue confier une mission de la plus haute importance par La petite sœur : lui rapporter des livres jeunesses de la bibliothèque d’Angers qu’elle a vu dans ses livres d’instit’… Mission hautement délicate puisque la liste en question n’est pas un exemple d’organisation et que la bibliothèque Toussaint encore moins (à comprendre que le titre des sections de rangement sur internet ne sont visiblement pas les mêmes que sur place et que vous pouvez dire adieux au classement alphabétique dans le coin des bouts de choux). Bref, une heure plus tard, je revenais en conquérante avec 6 livres, donc 5 de trop quand on écoute La petite sœur (#mercibeaucoup).

Du coup, pour me récompenser de cette chasse au trésor difficile, je me suis dit que je n’étais pas trop vieille pour lire ces histoires qui se devaient d’être toutes mignonnes et ai commencé par La fée sorcière qui m’alléchait par son titre contradictoire et sa couverture bleue (#challengebookineursencouleurs).



Effectivement, l’histoire est mignonne et je comprends parfaitement Marine : à choisir entre les deux je prendrais les sorcières (mais avec les jolies robes propres, hein !). La fin m’a beaucoup plu puisqu’elle se termine sur une jolie entente cordiale. Il faut dire aussi que la maman de Marine - une fée – n’est pas franchement ravie que sa fille veuille devenir une sorcière mais elle la laisse faire ses propres expériences et fini par comprendre et accepter son choix. Personnellement, je trouve que c’est une jolie morale à l’histoire.



J’ai trouvé les dessins très jolis. Les personnages ne sont pas très beaux mais, après tout, qui a dit que les fées et les sorcières devaient avoir un visage humain ? J’ai d’ailleurs beaucoup apprécié le fait que la plupart des personnages soient bien en chair : on voit souvent les fées comme des petites choses délicates, du coup, ça casse agréablement le mythe. Les couleurs sont douces, le texte épuré et doux… Les pages se tournent toutes seules.

Une jolie découverte.
Lien : http://lunazione.over-blog.c..
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Onderwater

Un livre de l'auteur belge Carl CNEUT qui propose toutes les façons possibles de dessiner des poissons. Du poisson gribouillis à des dessins plus élaborer, on y rencontre des graphismes différents, amusants, en noir et blanc, en couleur, au gros feutre, très fin etc.

Un éloge à la créativité et un encouragement créatif pour les enfants.
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Monsieur Ferdinand

Autant Monsieur Ferdinand ne sait pas ce qu'il a perdu, autant je ne sais pas ce que je pense de cet album... Et c'est très bien car il a libéré tout un tas de questions et je le relis pour mieux comprendre, et si je ne trouve pas les réponses, qu'il en soit ainsi !
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La volière dorée

Un livre très particulier. Après l'avoir lu avec mon fils il m'a dit avoir adoré les dessins, avoir aimé le début, moins aimé le milieu et pas la fin qu'il a trouvée bizarre, il manquait quelque chose selon lui.

Je pense qu'il n'a pas tout perçu de ce conte philosophique.

J'ai trouvé superbe le contraste entre les magnifiques illustrations et la cruauté de l'écrit, de l'histoire. Mais je pense que comme mon fils, il me faudra d'autres relectures pour tout comprendre.
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La volière dorée

Objet-livre qui est une oeuvre d'art à lui seul, La Volière dorée recèle bien des qualités, à commencer par son format étonnant. Ses illustrations nous font entrer dans un monde clos, empreint d'exotisme et de nostalgie. C'est une torpeur profonde et rêveuse qui envahit le lecteur à la fin du récit, car c'est à lui et à lui seul qu'appartient la chute de ce conte fantomatique.

Un conte audacieux, à la Caligula, qui interpelle sur la folie que peut engendrer le pouvoir absolu et la toute puissance. Au final, celle qui a le plus de pouvoir se retrouve seule dans les bas-fonds de son propre esprit et un voile de mélancolie plane sur l'ensemble de ces pages exquises.



A partager avec un être cher et sensible.



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La fée sorcière

Nouvelle édition pour ce très bel album paru pour la première fois en 2000 dans un format à l’italienne. Dans cette version au format plus classique, on redécouvre avec enthousiasme un texte fort signé Brigitte Minne dans lequel Marine décide d’aller contre l’éducation donnée par sa mère la fée pour devenir la sorcière qu’elle rêve d’être. L’histoire ne se contente pas de cette rébellion apparente mais montre également l’évolution de la relation entre les deux femmes. La fin est très rassurante pour les enfants car elle met en scène un amour maternel qui dépasse les différences pour une acceptation totale de l’enfant.



L’histoire est assez universelle car l’on peut aisément remplacer la thématique fée/sorcière par des sujets de société qui peuvent diviser les familles.



Quand aux illustrations de Carl Cneut, leur singularité n’est plus à prouver tant son style est reconnaissable en un coup d’œil. Le dessinateur flamand joue autour des lumières en confrontant l’univers noirs et profond des sorcières aux gammes de roses et fushias des fées. Je ne suis pas toujours sensible à son imagination mais cet album propose des tableaux créatifs qui ont su titillé mon esprit et celui de ma fille de 5 ans qui attend avec impatience de pouvoir ranger le livre dans sa bibliothèque personnelle.
Lien : http://boumabib.fr/2017/03/0..
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La fée sorcière

Un conte de fées moderne sur l'affirmation de soi. Une splendide métaphore universelle d'une petite fée qui veut devenir une sorcière.



Parce que les sorcières font des choses qui lui plaisent beaucoup plus. Pour devenir sorcière elle va s'éloigner de sa maman. Alors qu'elle vit une phase d'émerveillement et de fierté au début de sa vie de sorcière, sa maman va progressivement lui manquer. L'amour filial sera plus fort que tout, et sans chercher à se convaincre ni l'une ni l'autre de changer, elles s'accepteront mutuellement telles qu'elles sont, tout en faisant chacune des efforts pour faire plaisir à l'autre sans jamais oublier qui elles sont.



Une métaphore valable pour toutes les manières de s'affirmer. Dès lors que l'enfant n'est pas tout à fait à l'aise dans le moule qui lui est offert, moule tant social que familial. Que ce soit à cause des stéréotypes sexuels, de l'hétéronormativité, des attentes parentales, d'une culture sociale ou religieuse, etc. Ce livre parlera à tout enfant qui voudra sortir peu ou franchement de chemin tracé pour lui. Pour les autres, il leur rappellera que s'éloigner de ce chemin est possible.



Les illustrations sur fond de ton rouge et rose sont très chaudes et enveloppantes. Le format à la française de cet album renforce le côté traditionnel et contribue à nous donner à voir un conte de fées qui semble avoir le potentiel de traverser les époques.
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La fée sorcière

Le titre et la superbe couverture florale de cette nouvelle édition ont attisé ma curiosité...



Marine est une petite fée qui rêve d'être sorcière. Elle est terriblement déçue d'avoir reçu une baguette magique pour son anniversaire, elle n'avait d'yeux que pour les patins à roulettes. Mais d'après sa mère, ce n'est vraiment pas digne d'une fée. A la suite d'une grosse dispute, Marine rejoint le bois des sorcières, où elle se sent comme un poisson dans l'eau...



Cette histoire sur la différence et l'affirmation de soi me plaît évidemment beaucoup. Je suis également admirative du style d'illustration, du contraste entre les tons rouges/roses de certains éléments et le bleu très sombre du bois. Par contre, je trouve que les visages des personnages ne sont pas très expressifs, ce n'est pas toujours cohérent avec les émotions décrites dans le texte.



Vous cherchez un conte moderne pour enfants rebelles ? Le voici !
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Monstre ne me mange pas

Toujours écouter sa maman, telle pourrait être la conclusion de ce livre, habilement construit et bien mis en dessin.



Le petit cochon grignote entre les repas et se fait tancer par sa maman. Alors il se retrouve devant d'autres tentations, des framboises... mais un monstre passe par là et se dit qu'un petit cochon ferait un très chouette en-cas... sauf que le monstre a une maman qui n'aime pas que son fils mange entre les repas... Ouf ! voilà un petit cochon qui écoutera sa maman à l'avenir.



Une chouette lecture du soir, dynamique, vive et "morale"...
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La fée sorcière

Je pense que ça s’appelle un coup de foudre. Enfin, si ce n’est pas ça, ça lui ressemble étrangement et ça décrit très bien ce que j’ai ressenti en entrant dans La fée sorcière de Brigitte Minne, à propos de laquelle vous trouverez ici une courte et sympathique entrevue ici. Un album destiné aux jeunes lecteurs (mais qu’apprécieront sûrement davantage les demoiselles) mettant en scène une toute jeune fée qui n’aime pas du tout la vie de fée trop contraignante à son goût et que, de plus, elle juge sans fantaisie. C’est pourquoi elle souhaite devenir une sorcière. Ne serait-ce que pouvoir faire du patin à roulettes… La suite, je ne vous la raconte pas. Je vous dirai simplement que La fée sorcière, album illustré par Carll Cneut que je vous invite à découvrir par l’entremise d’un entretien que l’écrivain Carl Norac a réalisé, est un bijou. Oui, rien de moins qu’un bijou.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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La fée sorcière

Un bel album aux illustrations étranges et belles, évoquant presque les motifs d'un tissu à certaines pages. On y aborde le thème de la différence sous l'angle des contes de fées : une petite fée aimerait bien être aussi un peu sorcière. Sa maman n'est pas du tout d'accord mais elle finira peut-être par cheminer de son côté aussi.
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La volière dorée

[...]Si la couverture laisse à penser à une histoire naturaliste, c’est en fait un conte très cruel qui nous est raconté. La petite princesse, que vous pouvez apercevoir sur la couverture, est extrêmement gâté et capricieuse. elle possède cent et une volières dans lesquelles elle collectionne les plus beaux oiseaux du monde. Mais c’est demande sont de plus en plus difficiles à contenter, réclamant des oiseaux sortis tout droit de son imagination, la princesse tranche la tête de tous les serviteurs qui n’arrivent pas à la contenter. Quelqu’un arrivera-t-il à calmer cette furie ? On commence vraiment à en douter. Mais un conte trouve toujours un moyen et ici, comme dans tout les conte, une solution viendra. Sauf que, surprise ! La fin est ouverte et multiple. Il n’y a pas de véritable chute. On nous donne plusieurs possibilités en nous laissant entendre que peut-être la véritable fin est toute autres.

[...]
Lien : http://mapetitemediatheque.f..
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La volière dorée

La princesse adore les oiseaux, de tous ordres, elle est fascinée, obsédée par l'envie de posséder les oiseaux les plus rares et les plus fabuleux.

Ses serviteurs paient chèrement de leur vie la chasse à l'oiseau rare, le périple peut être mortel pour les rapporter, l'échec n'est pas souhaité et les têtes tombent comme les feuilles en Automne.

Peut-il exister être plus terrible?

Nous apprenons que ses oiseaux demandés sont le fruit de l'imaginaire fertile de Valentina. Ce qui ne l'empêchera pas de conserver les oiseaux ramener en compensation pour sa petite collection.



La princesse est une vraie Reine de Coeur, une façon de parler lorsque l'on connait le personnage de Lewis Carroll. Le prénom, Valentina, semblait ironiquement trouvée, sous le signe des amoureux. Sa mine éternellement renfrognée est presque comique.

Rien ne semblait la contenter, sa posture frustrée presque accablée la rend presque attachante.

La dureté des dialogues qui mangent la page comme d'énormes tâches nous rappelle à l'ordre

"Quand m'apporteront-ils enfin l'oiseau que je veux?

Le seul que je pourrai installer dans la volière dorée!"

Le personnage est prisonnière de son impatience.

Elle demande finalement un oiseau parleur, un oiseau unique dont elle a rêvé et qui mettra un terme aux têtes qui roulent. Elle promet.

Au bout de presque un an, un jeune homme aux yeux clairs, au sourire couronné de malice,

rapporte l'oeuf d'un Oiseau parleur,

la dernière demande de la princesse...





Un album étonnant, presque conte philosophique, terrible et troublant.

Le sens reste à la discrétion des lecteurs.

Le livre joue sur les dualités texte/ images en permanence.

Les images (illustrations) et celles des paradoxales métaphores du texte contrastent de beauté avec la méchanceté de l'enfant extrêmement capricieuse née princesse.

Les pages qui donnent asile aux divers plumages,

collection privée en présentation de la princesse,

sont lumineuses,

là ici aussi, son doré étincelant charme, mais à quel prix.

Le sanglant rouge n'apparaît quasiment jamais, sinon pour souligner sur une page unique le ruban d'un chapeau, des plumages, des pétales de fleurs.



Les oiseaux sont aussi emprisonnés que l'entourage de la petite princesse qui peste, seul le texte donne ce ton.

La fin du "conte" nous pose là, devant la princesse prise au piège de son rêve le plus cher.

Conte cruel ou clairvoyant sur une vérité essentielle.

Un album vraiment particulier et original.
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