AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Charybde2


Sans le vouloir, il prit la manche de Robles, et la pressa, l’obligeant à marcher. – Apollon, Dionysos, Faust, l’homme moyen sensuel, que diable signifient-ils ici, que diable expliquent-ils ? Rien, ils se brisent tous contre un mur impénétrable, fait du sang le plus épais qui ait arrosé sans justice la terre. Où est notre clef, où, où ? Vivrons-nous assez pour la connaître ? – Manuel ôta sa main de la manche de Robles : – Il faut ressusciter quelque chose et en finir avec quelque chose pour que cette clef apparaisse et nous permette de comprendre le Mexique. Nous ne pouvons vivre et mourir à tâtons, vous me comprenez ?, vivre et mourir en essayant d’oublier tout et de renaître chaque jour en sachant que tout est vivant et présent et en train de nous écraser le diaphragme, pour autant que nous voulions l’oublier : les Quetzalcoatl et les Cortés et les Iturbide et les Juárez et les Porfirio et les Zapata, tous, un nœud dans notre gorge. Quelle est notre véritable effigie ? Laquelle entre toutes ?
– Vous les intellectuels vous adorez compliquer tout. – dit Robles en ouvrant la moitié de sa bouche bourrée de tabac. – Ici il n’y a qu’une vérité : ou bien nous faisons un pays prospère, ou bien nous mourons de faim. Il n’y a qu’une alternative, ou la richesse ou la misère. Et pour parvenir à la richesse il faut hâter la marche vers le capitalisme, et soumettre tout à ce patron. Politique. Style de vie. Goûts. Modes. Législation. Économie. Tout ce que vous voudrez.
Commenter  J’apprécie          40





Ont apprécié cette citation (1)voir plus




{* *}