Le casseur de cailloux
Charles Péguy va en pèlerinage à Chartres. il voit un type fatigué, suant, qui casse des cailloux. il s'approche de lui : "Qu'est-ce que vous faites, monsieur ?" "Vous voyez bien, je casse des cailloux, c'est dur, j'ai mal au dos, j'ai soif, j'ai faim. Je fdais un sous-métier, je suis un sous-homme."
Il continue et voit un peu plus loin un autre homme qui casse das cailloux ; lui n'a pas l'air mal. "Monsieur, qu'est-ce que vous faites ?" "Eh bien, je gagne ma vie. Je casse des cailloux, je n'ai pas trouvé d'autre métier pour nourrir ma famille, je suis bien content d'avoir celui-là."
Péguy poursuit son chemin et s'approche d'un troisième casseur de cailloux, souriant et radieux et dont le visage irradie de bonheur. il sourit et regarde avec plaisir les éclats de pierre. "Que faites-vous ?" demande Charles Péguy. "Moi, monsieur, répond l'homme, je bâtis une cathédrale."
Fable de Charles Péguy
Une nouvelle identité
Vous vous êtes donné un objectif d'abstinence. Cela veut dire que vous avez choisi de ne pas consommer d'alcool. Si vous ne devez pas le dire à tout le monde, vous allez néanmoins devoir refuser des boissons alcoolisées aux personnes qui risquent de vous en proposer, que ce soit lors de réceptions, dans le cadre professionnel ou tout simplement à l'improviste lors d'un apéro entre voisins.
Pour être à l'aise avec ce nouveau choix de vie, vous allez devoir vous définir une nouvelle identité. Prenez le temps de réfléchir à la manière dont vous auriez envie de vous décrire.
Vous êtes (parent) un modèle pour vos enfants. Vous pouvez vous dire que vous avez donné l'exemple de quelqu'un qui consomme et qui se laisse envahir par une dépendance, certes... Mais ce qui est le plus important, c'est que vous pouvez surtout donner l'exemple de quelqu'un qui se remet en question, qui se bat pour trouver la solution et maintenir un nouvel équilibre.
Vous leur montre en même temps qu'on a tous le droit d'être imparfaits et qu'on a aussi tous, et à tout moment, la possibilité d'agir sur notre propre vie !
L'abstinence totale est la solution qui est la plus souvent conseillée. En effet, même si cela peut paraître étonnant, il est souvent plus aisé pour un consommateur régulier de s'arrêter totalement de boire que de devoir gérer une consommation modérée qui demande un contrôle permanent et qui est souvent source de frustration et de dérapage.
Quand vous allez vous jeter à l'eau, ne tournez pas autour du pot et parlez à la première personne : "J'aimerais, j'apprécierais, je souhaite.." Souvent, on pourrait croire que l'autre, et d'autant plus si c'est un proche et qu'on s'aime beaucoup, sait forcément ce dont on a besoin, ce qu'on attend, ce qui nous ferait plaisir... Faux ! Vous êtes le seul à être dans votre tête ! Tout en formulant votre demande, vous pouvez aussi tenir compte des émotions de l'autre ainsi que des vôtres propres.
Veuillez aussi à être le plus précis possible.
Il est parfois difficile de trouver des alternatives [à nos propres situations à risque de reconsommation] car nous ne sommes pas toujours très créatifs face à notre quotidien ou à nos habitudes.
Si l'on ne peut pas guérir de l'alcool, il faut néanmoins être conscient que l'on peut vivre très bien une abstinence, et qu'il est possible d'être très heureux !
... n'oubliez pas, après chaque action, félicitez-vous de l'avoir accomplie, félicitez-vous d'être abstinent et de pouvoir reprendre toutes ces choses en main.
Les craquages
Le burn-out peut aussi s'annoncer par le biais d'accidents...
accident de voiture ;
passage à l'acte violent ;
impossibilité de se lever.
La durée de l'arrêt de travail pourra être très différente d'une personne à l'autre et d'une situation à l'autre. Si c'est possible, on veillera à en limiter la durée afin de ne pas provoquer une stigmatisation ou un décrochage, mais uniquement si l'on peut amorcer la reprise dans un contexte suffisamment favorable. Il est impératif de prendre le temps nécessaire et cela peut se compter en semaines ou en mois.