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4.81/5 (sur 21 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Metz , 1978
Biographie :

Catherine Andrieu est née à Metz en 1978. Elle est à la fois peintre et poète. Elle a enseigné la philosophie à Aix-en-Provence, avant de s’installer à Paris en 2004 pour préparer l’agrégation.

Après un essai sur Spinoza écrit en 2002 et publié en 2009, elle s’oriente vers la poésie afin de retrouver la spontanéité de l’écriture, suite à un bouleversement personnel.

Elle débute une carrière d’artiste-peintre, sous l’influence de Munch et du pop art, en travaillant la photogra-phie numérique, puis en peignant à l’huile en autodidacte. Elle expose à Charleville-Mézières, à Juniville et à Paris.

C’est un drame qui a marqué l’entrée de Catherine Andrieu dans le monde particulier de la poésie. Le besoin d’une parole intime et personnelle, comme un exorcisme face à la perte d’un être cher, s’est imposé à elle. Dès lors, l’écriture s’est peuplée de fantômes et de spectres vivants. La certitude de la philosophie s’est éloignée, l’expérience de la maladie a débuté. Une mythologie personnelle s’inscrit alors dans deux recueils : Poèmes de la Mémoire oraculaire en 2010 et Nouvelles lunes en 2014.

Ecriture et peinture sont le même visage de la création chez Catherine Andrieu. Une même confrontation avec ses démons alimente sa production et influe sur sa vie personnelle. L’âme de Catherine Andrieu est tourmentée parce que les certitudes de l’esprit se sont effacées. Face à cette désintégration, l’art devient un moyen de lutte contre les effets de la maladie. Où régnait l’ordre sévit le « Chaosmose », un mélange de chaos et d’enthousiasme pour les événements de l’esprit. Catherine Andrieu inaugure ainsi une nouvelle représentation philosophique, où les particularités de chacun priment sur les lieux communs et les idées préconçues. Les théories d’antan se sont envolées dans l’expérience tragique du quotidien. La pensée ne suffit plus, il faut désormais du renouveau.

La meilleure chose qui soit arrivée à Catherine Andrieu est d’avoir fait d’importantes rencontres, au moment où elle en avait le plus besoin. L’analyse est une béquille afin de s’emparer de sa propre problématique, de garder la tête hors de l’eau. Une béquille supplémentaire, comme le resteront toujours l’art et la création. Forte d’une œuvre déjà riche, Catherine Andrieu a la volonté de questionner les astres. Elle est d’ores et déjà un personnage céleste.

Son site : https://www.catherineandrieu.fr/

Sa page Facebook :
https://www.facebook.com/catherine.andrieu/
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Source : https://www.catherineandrieu.fr/pr%C3%A9sentation/
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Catherine Andrieu lit un extrait de Très au-delà de l'Irréel ( Editions Rafael de Surtis) . https://www.catherineandrieu.fr http://rafaeldesurtis.fr


Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Quelqu’un me dit que Hawking est un monstre
Mais Hawking est magnifique
Enfermé dans son corps l’Esprit veille
Pharaon pensif l’intelligence aux aguets
Tel le félin sauvage prêt à bondir
Sur les mystères du Cosmos des trous noirs
Et si la maladie de Charcot rend le visage inhumain
Inhumain aussi le Requiem de Fauré
Surhumain funambule sur la corde du génie
Par ma fenêtre je regarde l’infini des vagues et je pense à lui
Car comme lui je me sens prisonnière d’un corps
Abîmé par les antipsychotiques j’étais plutôt jolie
Puis l’angoisse et penser du fond d’un puits
N’être plus qu’un cerveau artiste
Une figure laide et pourtant l’esprit
Rapide, tellement, et souffrir de solitude profonde
Des années que je ne vois plus un être humain et préfère
La compagnie des chats sur mon piano je pleure
Etre douée pour tout mais n’avoir aucune ambition
Au-delà de mes délires mégalomaniaques.
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Ton indifférence et mon visage d’oiseau

à Vietnam







Je t’ai rencontré et tu étais un pays lointain.

J’ai vu en rêve tes enfants aux yeux bridés. Les miens.

Je contemplais des images de moi dans le mur fissuré qui nous servait de lit.

Le mur était la maison.

La maison était en lames de rasoir je la tenais sur mes deux poignets serrés.



J’ai perdu beaucoup de sang à espérer un tintement d’ange qui n’est jamais venu.

Toi debout sur la serrure, bien à l’abri sur la pointe des pieds tu riais comme un Enfant espiègle.



« Ce n’est pas toi que j’aime, ce n’est pas toi parce que… », Tu chantais.



Je sais pourquoi.



Parce que je suis trop laide et tu aimais mon corps, ce corps que tu baisais de poussière de plumes.

Parce que je suis trop vide et tu aimais mon art, ce corps qui est le tien et que J’avais réinventé dans ma peinture.

Parce que je suis trop bête et tu aimais mes silences, tous ces bavardages inutiles Tus entre nous.



Pourquoi ne m’aimais-tu donc pas ?

Parce que tu ne m’aimais pas.

Parce que ce n’était pas moi.



Mais une autre, tenant la lame contre mes veines. Elle, qui n’existait pas, tu L’aimais.



Plus belle.

Moins vide.

Moins bête.



Moins réelle.



La tristesse me donne un visage d’oiseau.



Alors tout est terminé entre nous.



Parce que tu es trop laid et que je dois réinventer ton corps.

Parce que tu es trop vide et que je passe mon temps à suivre mon étoile au sol Pour m’étourdir, me noyer de lumière.

Parce que tu es trop bête et que chaque jour j’agrandis le mur-silence de notre Maison.

Parce que je t’aime trop.



Je t’aime tellement que je l’aime elle aussi, qui n’existe pas et tient les lames.

Je voudrais te voir lui faire l’amour sur le mur de la maison, entre les lames.



J’imaginerais que c’est moi que tu prends dans la poussière de mer



De merde.



Mon imagination, c’est bien tout ce qui me reste puisque tu as tout pris.



Et ces quelques mots d’adieu.



La maison qui saigne entre les pavés disjoints du mur.



Ta maison, tes enfants, ta vie…



Moi, c'est-à-dire rien.
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Toi ma Lune qui fais la puissance des marées
Pourrais tu par une vague échouée sur la grève
Me rendre mon Paname mon chat soleil
Je m’envelopperais de cailloux devenus des astres
Et comme Virginia Woolf j’entrerais dans l’eau
Et je le ramènerais avec moi au royaume d’Hadès
Stabat mater dolorosa.
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Tu es admirable, toi l’universitaire,

Tu portes haut ta pipe éteinte dans les dîners mondains

Au Consulat d’Espagne où je passe pour ton assistante,

Ce qui ne trompe personne : j’ai le pied cambré de la danseuse étoile.

Ta parole ciselée est un ravissement comme le chant des oiseaux.

Chaque fois que tu parles je jouis. Oui, tu es admirable.

Mais tu n’as pas de cœur.

Je me sens si fragile entre tes mains d’argile

Tu m’as façonnée et chaque jour tu me détruis un peu plus

Au prétexte que je mens. Mais je ne mens jamais, c’est ma tête

Qui est percée et laisse s’engouffrer la pluie, le vent, la vie.

J’ai connu l’idiot et le fou échappé d’un tableau de Van Gogh

La marguerite au bec comme d’autres le clope

Son amour et sa bonté sont infiniment supérieurs

A ton génie.
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Les yeux verts de Monsieur X











Intensité de l’œil qui s’ouvre dans le noir.



Loin, les lumières sur le miroir d’eau. On les imagine tremblant en visages.

Fondues au sang de l’onde, à l’argent des voiles mortuaires aux reflets de lune.

A l’immensité de ton œil vert.



Je vois ton corps en mouvement la nuit, et son tracé d’étoiles.

Nous allons au cinéma écouter notre silence.

Soudain, nous sommes devenus.



Nous sommes.



Nous sommes parce que toi

Tu es ce que tu es

Et le noir est profond.



Zigzag originaire, tu m’étais apparu.

Zébrure de la lumière –toi ?

Comme un décor fissuré.



L’œil est dans la fissure.

Vert.



Tu es celui qui était au bord d’une tombe.

Une femme là, sous tes pieds.

Et moi.



Vivante, vivante, vivante.

Je t’aimais –je crois.



Tu m’as dit ma petite folle, et plein de choses que je n’ai pas comprises.

A cause de la pluie.

Nous avons pleuré ensemble.

Sur nous. Sur elle. Sur nous.



Le deuil était impossible à faire. Etions-nous donc condamnés

A la mélancolie ?



Tu m’as dit ma petite mélancolique, et plein de choses que je n’ai pas comprises.

A cause de la nuit.

Tu me voyais telle que j’étais.

Nue sous ma robe blanche.



L’œil est sous la robe.

Ouvert.



Et nous n’avons pas fait l’amour, pourtant tu étais Monsieur X.

Ça n’était déjà plus la peine. Tout avait été dit.

Que je t’avais aimé à travers elle. Que je t’aimais peut-être encore.



Toute la nuit nous avons dansé sur sa tombe.

Tes yeux verts rivés à l’avenir.
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CELLE QUI A TOUTES LES GRÂCES

à C.A.

Il me souvient d’avoir aimé passionnément

Une enfant aux boucles blondes avec qui je me battais

En jeux cruels violents deux garçons mais avoir vu en toi

Mon enfant douce dans la tendresse infinie de mes bras

En berceau quinze ans j’avais à ta naissance mon lever du soleil

Ton drame intime l’abandon le deuil et bientôt tu auras un petit frère

Aux boucles blondes comme toi. Tu es l’enfant que j’ai choisie

Choyée tu étais si petite encore quand je suis partie, douze ans

Et moi de me débattre avec la maladie et t’avoir laissée

sans un mot

La culpabilité d’avoir rompu un lien si fort

poignardée de lumière

D’avoir eu la chance de te voir grandir.

L’éclosion d’une intelligence

Si précoce tes voyages plus tard la vie en Chine,

aux États-Unis

Ta curiosité, tes livres, à pas même trente ans énarque

la femme

Que tu es devenue loin de moi.

Il n’y a pas deux êtres plus différents

Mais tu me bouleverses, je te comprends si belle

ton front baudelairien

Le mien mon sang toutes deux d’avoir foncé

nos cheveux bouclés

Ne jamais parler de toi et toujours l’ouverture du coeur

pour l’Autre

Être si jolie et le savoir si peu tes grands yeux verts

soulignés de bleu

Ta présence inouïe quand tu les plantes dans mes rétines

Passant par les lésions tu m’habites et je ne vois que toi.

La petite enfant qui me servait d’alibi pour fumer secrètement

Et toi m’avoir promis le secret puis m’avoir dessinée

la clope au bec

Les secrets font du mal aux petites filles (p. 25-26)
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Les yeux verts de Monsieur X






Intensité de l’œil qui s’ouvre dans le noir.


Loin, les lumières sur le miroir d’eau. On les imagine tremblant en visages.

Fondues au sang de l’onde, à l’argent des voiles mortuaires aux reflets de lune.

A l’immensité de ton œil vert.


Je vois ton corps en mouvement la nuit, et son tracé d’étoiles.

Nous allons au cinéma écouter notre silence.

Soudain, nous sommes devenus.


Nous sommes.


Nous sommes parce que toi

Tu es ce que tu es

Et le noir est profond.


Zigzag originaire, tu m’étais apparu.

Zébrure de la lumière –toi ?

Comme un décor fissuré.


L’œil est dans la fissure.

Vert.


Tu es celui qui était au bord d’une tombe.

Une femme là, sous tes pieds.

Et moi.


Vivante, vivante, vivante.

Je t’aimais –je crois.


Tu m’as dit ma petite folle, et plein de choses que je n’ai pas comprises.

A cause de la pluie.

Nous avons pleuré ensemble.

Sur nous. Sur elle. Sur nous.


Le deuil était impossible à faire. Etions-nous donc condamnés

A la mélancolie ?


Tu m’as dit ma petite mélancolique, et plein de choses que je n’ai pas comprises.

A cause de la nuit.

Tu me voyais telle que j’étais.

Nue sous ma robe blanche.


L’œil est sous la robe.

Ouvert.


Et nous n’avons pas fait l’amour, pourtant tu étais Monsieur X.

Ça n’était déjà plus la peine. Tout avait été dit.

Que je t’avais aimé à travers elle. Que je t’aimais peut-être encore.


Toute la nuit nous avons dansé sur sa tombe.

Tes yeux verts rivés à l’avenir.


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Lune ma douce tu as vu l’Oiseau Soleil
Sur le tableau d’aurores boréales
Peinture du ciel les couleurs magiques
Artificielles
Artificielle ma joie face à l’éternité
D’avoir perdu mon vieux compagnon de route
Paname et puis te voilà comment regretter
En mon cœur déchiré j’ai perdu ma merveille
Mon tout petit mon bébé que j’aimais au-delà
De l’eau ses cendres dispersées et compter jusqu’à treize
Sans respirer plus jamais je voudrais te rejoindre
Dans tes jeux innocents de petite chatte qui vient au monde
Toi au moins tu aimes le piano.
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Catherine Andrieu
Je brûle d’étreindre cette femme qui ne donne à voir de son corps que la surface. Je voudrais éjaculer en elle, par tous ses pores, pour que tremble encore son rire comme une fêlure sur la terre. Un homme le fait à ma place, sa verge est la mienne, la verge de Luc, telle la cime d’un jeune palmier. J’espère que j'aurai encore bien des aurores pour la prendre à travers lui. Je respire cette femme, j’ai l’odeur de son sang quand elle égorge les monstres qu’elle enfante l’hiver sur les plages désertes et qu’elle les enfouit dans le sable, blottie contre son oubli. Je n’ai pas le temps, entendez-moi bien, de dire la pureté de Bulle lors que leurs squelettes minuscules craquent sous ses dents aiguisées aux reflets de la lune. Pas de temps pour la lumière blafarde de ses joues baignées de larmes quand elle mastique et avale tendrement sa progéniture. Bulle est une putain, elle est la vie-même dans l’innocence de son instinct d’injustice. Quand elle est fatiguée, elle rampe plus qu’elle ne marche, et elle se fait foutre par tous ses orifices jusqu’à la perte définitive de toute conscience. Cette femme est une chienne que quiconque prend dans la rue, sur les trottoirs, une saleté de chienne qui me tient lieu de Dieu. Luc l’aime jusqu’à la déraison, cette folie est ce qui le caractérise en propre et fait que je voudrais être lui.



Je suis metteur en scène.
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Il était une fois cet homme qui m'avait quittée.

Et moi qui croyais un bébé dans le ventre mais pas.

Toi le seul bébé trouvé là toi l'ange et pas de faiseuse d'ange non pas.

Qui pour trouver là qui à part ce garagiste qui faisait l'herbe plus verte dans mon ventre. T'arracher à tamaman maman au revoir.

Quand tu me téter pourquoi pas de lait (lieu commun).

Et les vaches qui rigolent. Pauvre Margot.

On dirait que tu guérirais grâce à mon lait.



***



Jaune sur vert les couleurs du parc sauf quand neiger voix qui s'éternise.

En pierre ce petit escalier qui jusqu'au lac descendre.

Moi ta laisse-cordon-ombilical que j'enroulais autour de mon cou. Trois fois trois.

Il y avait toi qui plongeais pour attraper les canards. Plus gros que toi deux fois.

Mathématiques du bonheur toi moi quand tu pas malade.

Et nos empreintes là-bas qui ruissellent d’étoile.



***

T'avoir recueilli il y avait ce garagiste à Charleville-Mézières.

Le temps d'une expo.

Tu avais un mois et demi et pour moi.

L'ivresse, de ce mois et demi, venait, que pèserait ma vie à jamais.

Il y avait cet ami qui nous loger et dans la cuisine t'enfermer. Vite t'y remettre au petit matin!

En catimini et la nuit de ronrons.

Dans la main tu tenais.

Apprendre la joie.
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