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Citation de AuroraeLibri


Avant Chalon-sur-Saône, Viviane découvrit la misère absolue. Au milieu d’un paysage glacé, désolé, les villages semblaient morts. On ne voyait ni chien, ni chat, ni volaille, ni bétail. Tous abattus pour être dévorés ? Sans viande, sans pain, sans les légumes qui avaient gelé dans les potagers, que restait-il alors aux villageois pour subsister ?
Soudain, elle fit arrêter la voiture. Au bord de la route, une femme vêtue d’un caraco de coton, d’une jupe, d’un châle troué sur les épaules, les pieds nus dans des sabots remplis de paille, berçait un enfant livide, inerte. Viviane ôta de son cou une écharpe de laine, sortit du coffre un pain et une tranche de jambon. Incrédule, la femme la regarda avant de tendre une main tremblante. Puis, précautionneusement, elle rompit le pain en petits morceaux et tenta de nourrir son enfant mort.

Chapitre 21
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