Des malaises qui sont parfois symptômes d’une maladie contemporaine, la solitude, voilà le point de départ de ce roman graphique.
On ne donne pas ici dans le rigolo, mais pas non plus dans la tragédie. Si on y retrouve les malaises de la vie quotidienne, c’est aussi une histoire de santé, de réflexion et de guérison.
Le dessin léger, aérien, contribue à éviter la lourdeur d’un thème pas très joyeux au départ.
Un bien joli livre que la BD peut aborder avec succès tous les sujets.
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Entre bande dessinée et roman graphique, l'autrice explore quelques uns des symptômes qui noircissent le quotidien de nos contemporain.e.s, et surtout de Catherine. Membre d'un groupe de parole autour de la solitude, elle aborde brièvement les difficultés de ses comparses.
Les dessins sont très simples, crayonnés à grands traits noirs sur blancs avec quelques couleurs dispersées, contrastées et douces. J'ai préféré les planches muettes aux planches à dialogues.
J'étais intriguée par le travail de Catherine Ocelot et le sujet de Symptômes m'a interpellée. Malheureusement, je n'ai pas du tout accroché... Malgré son apparence volumineuse, je l'ai tout de même terminée en une soirée. Et pourtant, je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, je n'ai pas ressenti d'écho en moi et je n'ai pas compris où l'autrice voulait en venir, au final.
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Ce roman graphique de Catherine Ocelot est très actuel. Il expose le mal-être de notre société et des femmes en particulier. Elle nous propose une suite de tableaux reliés entre eux par des femmes, toutes membres du groupe Solitudes anonymes. Chacune y va de son histoire, de son malaise, de sa culpabilité, au risque de vouloir disparaître…
L’autrice s’inspire de sa propre tendance à l’hypocondrie pour faire rigoler et surtout faire réfléchir. Je me retrouve beaucoup dans cet album, son inspiration musicale, ses coups de cœur télé, ses réflexions sur la maladie, sur la santé fragile, la vieillesse… la recherche de sa mère intérieure…
« je pense que ce serait vraiment le fun d’avoir comme amis la gang de Grey’s Anatomy ! Je me sentirais vraiment en sécurité ! »
J’ai travaillé suffisamment longtemps dans le milieu médical pour savoir qu’on n’est pas plus en sécurité entouré de médecins mais la télévision en propose une image rassurante.
La traversée de Symptômes est une belle aventure. Les dessins sont très beaux et représentatifs, les couleurs sont douces et apaisantes. Le texte est subtil et poétique, il incite à la réflexion et à prendre soin. De soi et de son entourage. Les cinq femmes deviennent nos amies. On s’inspire de leurs vécus pour cheminer intérieurement. La vie de notre voisine n’est pas si différente de la sienne. J’ai beaucoup aimé la progression de chacune, Mireille en particulier. Le groupe de soutien crée une belle évolution dans les personnages. Une autrice à suivre sans condition!
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Bien que née au pays de Tintin, je ne suis pas ou ne suis plus une grande consommatrice de bandes dessinées. J’en lis de temps en temps. Un, maximum deux volumes par année et j’en sors souvent déçue.
Ici, j’ai d’abord parcouru rapidement Symptômes, puis j’ai repris plus lentement ma lecture et je me suis laissée couler lentement dans le rythme du livre pour finir par me laisser porter par lui, marquant souvent une pause pour me laisser imprégner du texte et des ambiances suggérées par le graphisme. Pour méditer Et en ressortir apaisée.
En une vingtaine de courts chapitres que l’on pourrait considérer comme autant de tableaux, Catherine Ocelot nous présente, en images et en mots, des moments de la vie de quatre femmes qui fréquentent toutes le même groupe de soutien Solitudes Anonymes dont le fonctionnement n’est pas sans rappeler celui des AA.
Le fil conducteur est donc la solitude mais le livre traite plus largement de l’impact qu’ont sur notre santé nos relations interpersonnelles qui peuvent être absentes – un cas de figure de plus en plus fréquent aujourd’hui- ou bien nourrissantes et bienveillantes ou bien encore, malheureusement, toxiques. Le thème est abordé avec une délicate subtilité et un bon zeste d’humour.
Mireille reçoit le diagnostic de « solitude au stade 5 » et le Département de la Solitude lui concocte un plan d’intervention où figurent groupe de soutien, psy, analyse des rêves, miroir et muffins. Chacun des ingrédients va être exploré dans différents tableaux et je ne penserais pas me tromper trop, trop en vous disant que le groupe de support semble être l’ingrédient le plus efficace, quoique jumelé avec les muffins il semblerait avoir un maximum d’impact. Écouter, être écouté et partager avec bienveillance.
La bédéiste explore avec nous l’idée que nous sommes reliés par des fils invisibles aux personnes qui jouent un rôle dans notre vie, que ces personnes soient vivantes ou mortes, réelles ou imaginaires. Elle explore aussi le fil qui nous relie à nos émotions à travers l’analyse d’expressions langagières comme « manger ses émotions », s’occuper de « ce qui nous appartient ».
Bref un livre qui nous amène de façon légère et subtile vers plus de profondeur.
Un bonbon que j’aimerais partager avec vous.
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Ce roman graphique a été un pur émerveillement du début à la fin!!!
Les réflexions y sont profondes et les situations parfois loufoques sont transmises à travers des lignes fines et expressives, d’autres fois avec des traits hachurés et texturés, ou encore avec l’utilisation de couleurs saturées et enveloppantes. Les personnages aux prises avec des défis de l’existence sont émouvants. Ceux-ci vivent diverses souffrances dont certaines ont fait beaucoup d’échos ici.
Je le répète, j’ai adoré!
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Les dessins sont magnifiques, c'était un plaisir de tourner les pages pour les découvrir.
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Pas facile d'être un animateur de talk-show surtout quand tout le monde veut penser et parler à votre place, gare au burn out !
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Récit relativement court. De jolis dessins, très inspirants. Souvent ouvert à interprétation. Histoire decousue, on voit le parallèle entre différentes femmes, chacune leurs problématiques propres. Intéressant de n'avoir que des personnages féminin, et la réunion de ces points de vue.
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