Catherine Roumanoff-Lefaivre - Juste après mon dernier souffle
Je m'appelle Agatha. Je souffre d'un certain embonpoint. Si j'avais un peu moins de condescendance envers moi-même, je me dirais "grosse boule de graisse". Ma morphologie sphérique me permet de contempler à loisir mes extrémités. J'ai des attaches fines. Elles ont échappé miraculeusement à mon amplitude. En bas, mes malléoles se dessinent sur des chevilles pâles et, plus haut, l'os rond de mes poignets semble veiller sur mes doigts. Tout le reste baigne dans l'huile.
Mais voilà l’oiseau-lyre
Qui passe dans le ciel
L’enfant le voit
L’enfant l’entend
L’enfant l’appelle :
Sauve-moi
Joue avec moi
Oiseau !
Extrait du poème « Page d’écriture », de Jacques Prévert
« Qui n’a jamais rêvé de voler comme un oiseau, libre de la pesanteur ? Les nuages sont beaux, onctueux et voluptueux, comme de la crème chantilly… De toute évidence, je fais partie du cosmos… »
Souvent, l’extraordinaire s’invite dans l’ordinaire de nos vies sans faire de bruit ; on ne s’en rend pas compte sur le moment, mais seulement bien plus tard.
La vie passe, faite de petits riens, de petits problèmes, de petites solutions, où c'est nous qui ne faisons que passer.
Allez, viens Doum ! On va te faire une petite place. On va bien s'amuser tous les trois !
Les morts sont invisibles, ils ne sont pas absents.
Vole, comme un oiseau, petit colibri.
Traverse les nuages comme une flèche pour aller là-bas, tout en haut du ciel, dans la lumière.
Derrière tout comportement, toute compulsion, toute réaction se cache une intention positive pour la personne.
La vie est un voyage, et le but de la vie n'est pas la destination particulière du voyage... C'est le voyage en lui-même qui devient le but de la vie.