On porte tous en nous des choses que l'on ressasse et qui nous épuisent :
conflits, disputes, regrets, remords ...
Autant de souvenirs qui forment des sortes de valises imaginaires que nous nous traînons.
Et porter ces valises peut devenir lourd et épuisant. (...)
Alors pour arrêter de s'épuiser à traîner nos fardeaux, il est nécessaire de respecter trois temps :
- d'abord identifier ses valises ;
- ensuite les déposer ;
- puis repartir plus léger !
Alors en route pour un délestage émotionnel !
Nos valises imaginaires sont souvent émotionnelles comme nous le découvrons ici,
mais parfois elles peuvent avoir un caractère plus matériel (intérieur encombré, lieux et objets chargés d'histoires pesantes ...)
Nous verrons au jour 7 comment alléger ces "valises matérielles" grâce au Feng Shui (voir p. 74).
Une critique constructive remet en cause le projet ou l'idée,
pas la personne qui le porte.
Le yoga est cité spontanément en exemple par de nombreuses personnes, comme méthode efficace de prévention de l'épuisement.
A la croisée de la pratique spirituelle, du développement personnel, de l'activité sportive, le yoga permet de connecter le corps à l'esprit et l'ensemble des deux à son environnement. (...)
La pratique du yoga est recommandée aux personnes épuisées ou sur le point de l'être, notamment parce qu'elle permet d'écouter son corps et de régénérer le lien corps/esprit qui se délite à l'approche d'un burn-out.
Sachez qu'il est bon au préalable d'identifier trois sortes de bruits :
- il y a les bruits contre lesquels vous ne pouvez rien (fond sonore d'une ville, le bruit du bus au démarrage ...)
- il y a les bruits contre lesquels vous pouvez agir indirectement (vos gentils voisins et vos gentils collègues, par exemple)
- et il y a les bruits dont vous êtes responsable (vos appareils électriques, les décibels lorsque vous appelez à table ...)
Partant de là, il est possible d'agir sans perdre toute son énergie souvent déjà bien entamée.
Dr Yves Gunder, ancien médecin humanitaire devenu médecin du travail, spécialiste du stress professionnel :
"Le syndrome d'épuisement professionnel est toujours la conséquence d'un stress chronique, intense et prolongé : surcharge exagérée de travail, mauvaises conditions de travail, faible soutien social au sein de son collectif de travail, perte de sens, perte du sentiment d'utilité, management "agressif", manque de reconnaissance, changements trop brutaux et non explicités induisant une perte des repères, objectifs impossibles à tenir ou ordres contradictoires ... sont autant de causes possibles (et qui peuvent se cumuler) d'un "ras-le-bol" qui finit jour après jour par miner les résistances ..."
Il faut regarder ses traumatismes en face.
Il faut, pour garder la métaphore de la valise, peser ses valises comme à l'aéroport pour savoir si vous devez les mettre en soute, les garder en cabine ou ... les vider complètement !
J'ai remplacé la recherche de la perfection qui avait été mon unique objectif durant les dernières années par la recherche du bien faire et du bien-être :
et perfection et bien-être sont deux choses qui, je l'ai appris à mes dépens, vont rarement ensemble !
Isabelle Lacaton, syndicaliste et musicothérapeute, explique :
"L'épuisement professionnel peut être l'occasion de faire le point sur soi-même.
Sur ses désirs profonds. Même si l'organisation du travail est souvent en cause, on peut se demander : suis-je bien à ma place dans cet emploi ?
Quelle valeur je donne au travail ? De quoi ai-je réellement envie ?
Quelles sont mes sources réelles d'épanouissement ? (...)
Ne plus "m'épuiser" mais me dire que je "sais puiser" dans mon activité professionnelle ce qui m'apporte du bien-être. En quatre lettres : oser."
Se situer par rapport à un standard trop difficile à atteindre joue sur l'estime de soi et peut mener à l'épuisement.
Pour arrêter de s'épuiser, il est donc primordial de revoir ses standards à la baisse,
pour pouvoir les atteindre et être satisfait de ce que l'on a accompli, et donc, de soi.
A force de fonctionner avec l'épuisement, de vivre avec lui, on finit par s'y habituer
et par oublier qu'il représente un danger, une menace.
Et pourtant, l'épuisement n'est pas un "petit coup de mou"
mais un vrai danger pour votre vie !