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Critiques de Cédric Comtesse (4)
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Autoédition

Désarroi est je crois le terme qui convient le mieux à mon ressenti en refermant Autoédition de Cédric Comtesse.



Monsieur K . est addict de chez addict. N'allez pas croire qu'il consomme des drogues illicites, non il se contente de remplir son estomac aimant particulièrement les sucres et l'alcool. A chacun son plaisir mais là n'est pas son addiction.



Bibliothécaire de métier, Monsieur K rêve de voir son talent d'écrivain enfin reconnu. Pourquoi aucun de ses romans n'a trouvé d'éditeur? Il enrage, il fulmine, il désespère. Alors lorsque par un concours de circonstances incroyable il a l'opportunité de réaliser son rêve...

Osera t'il ou n'osera t'il pas saisir l'opportunité?



Cedric Comtesse égratigne allègrement le monde de l'édition et celui des écrivains , un monde où il est de bon ton de surfer sur la vague, un monde où tout ce qui brille n'est pas d'or. Si le portrait de Monsieur K qu'il nous propose est à la limite de la caricature , la pirouette finale est un véritable feu d'artifice que chacun appréciera ou non.



Un grand merci aux éditions Slatkine pour ce partage



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Chez Saïd

« Chez Saïd », un livre court, de quelques 104 pages seulement, mais une pierre bien lourde dans nos besaces coloniales, un bien méchant caillou dans nos godasses. Saïd est grand père. Depuis la mort de sa fille, c’est lui et Miluda, son épouse, qui se chargent de l’éducation de Nabil. Ce beau jeune homme de 20 ans, taillé comme une armoire à glace, s’est imposé une discipline de fer dans ses entraînements et s’est imposé ensuite sur les rings de boxe. Au club, pour les jeunes, c’est un modèle. Travail, efforts, respect des règles, Saïd lui a inculquer ces valeurs. Il est fier de son petit-fils et Miluda en est folle, ils feraient tout pour lui.



Saïd travaille dur, lui aussi. Dès l’aube, et toute la journée, il gère le bureau de tabacs dont il a obtenu la licence en bas de son immeuble parisien. Il a 75 ans déjà et depuis des décennies, il fait tout pour se reconstruire une vie, un chez soi, une manière d’habiter ses valeurs, ses convictions.



Car, il n’a pas toujours vécu en France, Saïd a passé son enfance au pays. Une enfance rude mais heureuse jusqu’à ce jour où il a vu tomber toute sa famille sous les armes des paras. Ils étaient français et on leur avait dit que l’Algérie était française, elle aussi. Encore un mensonge et une usurpation de territoire !



A l’époque, trop jeune pour mourir, Saïd s’est coulé dans la nature. Il a choisi la fuite, la perte de son sol, de sa terre et de son ancrage au pays pour pouvoir conserver, avec Miluda l’espoir d’une vie à reconstruire. Saïd a combattu au FLN. Il en est revenu mais n’a jamais retrouvé une totale sérénité face aux souvenirs de tant d’injustices subies. Néanmoins, il a décidé de vivre, d’aller de l’avant.



Mais aujourd’hui, Nabil a disparu ! Saïd court partout, interroge, se renseigne : qui a vu Nabil ? Où peut-il être ? Il se fait une raison, un retour en arrière s’impose, c’est au pays qu’il doit le chercher ! Saïd, grand-père, en fait la promesse à Miluda, il lui ramènera son petit-fils !



Cédric COMTESSE, avec une plume sèche, concise, peu bavarde mais efficace, raconte alors le voyage tragique de Saïd. Enrôlé volontaire mais clandestin dans l’état islamique, Saïd va devoir vivre la recherche de Nabil dans la souffrance, le combat pour sa survie et le conflit permanent entre les valeurs qui l’habitent et le poussent tantôt à la vengeance, tantôt à rester intègre avec lui-même, avec la vie qu’il s’est construite chez lui, en France. Saïd, jamais ne pourra retrouver un chez moi exclusif. Son cœur à jamais déchiré entre d’une part, la magnificence des paysages et des souvenirs d’enfance et, d’autre part, la tragédie d’une famille éclatée sous tant d’armes déjà.



Cette errance sur les routes et déserts d’un Orient déchiqueté, Cédric COMTESSE la rend avec force et pudeur. En choisissant comme héros le grand-père, il s’offre l’opportunité de raconter deux histoires parallèles, deux tranches historiques de notre passé/présent qui devraient imposer aux lecteurs un peu de retenue et d’humilité dans les jugements qui trop souvent et de manière péremptoire condamnent unilatéralement les combattant. Comme si la violence bestiale et aveugle était toujours chez l’autre. Comme si n’avait pas été, aussi, l’apanage des grandes nations qui se sont appropriées des colonies, leurs richesses et le droit de vivre des gens du pays !



Avec ce roman « Chez Saïd », l’auteur nous déstabilise. Oui, l’horreur et la beauté peuvent coexister. Oui, l’amour au sein de la famille peut inciser un coin dans la haine entre peuples. Eh oui, les mêmes conflits peuvent renaître de leurs cendres. Les guerres d’influence, de religion et de possession des territoires restent d’actualité malgré les « Jamais plus ça » !



« Chez Saïd », de Cédric COMTESSE, est un roman d’amour, de dépassement de soi et de quête d’une identité… celle de l’Homme !



Merci à l’auteur de m’avoir permis de découvrir ce titre.

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Autoédition

Monsieur K, la petite cinquantaine, vieux garçon, bibliothécaire de son état, est un écrivain du dimanche. Coincé dans sa vie sans relief, il ne rêve que de devenir auteur à succès. Mais sur son bureau, s'empilent inexorablement les lettres de refus de ses manuscrits.

Alors quand dans une nuit froide de décembre il a l'opportunité de réaliser son rêve, il n'hésite pas un seul instant. Aigri et obnubilé par le prix Goncourt, il bascule du mauvais côté, et commet l'irréparable...



Avec son héros pleutre, arriviste, geignard et horripilant, Cédric Contesse brosse un portrait caricatural du monde de l'édition et égratigne tous les acteurs de cet univers impitoyable.



Un livre très second degré qui vous fera passer un moment sans prise de tête.
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Autoédition

Le narrateur, Monsieur K., occupe un poste dans la bibliothèque d’une université. De son propre aveu, sa vie est d’une monotonie affligeante et son travail plus que plan-plan. La petite cinquantaine, célibataire, sans enfants, ce vieux garçon a une vie réglée comme du papier à musique : tous les jours les mêmes tâches, les mêmes collègues, la même épicerie … Son seul plaisir dans la vie est l’écriture. Chaque soir, il endosse son costume d’écrivain. Sans relâche il écrit, relit, peaufine, pas même découragé par plus de vingt ans de cruelles désillusions à chaque envoi de manuscrit et ces lettres de refus, sèches, impersonnelles, définitives !



Dans cette ville de province, en plein mois de décembre, l’ambiance est neigeuse et plombée. Un mardi soir, dans le club de lecture dans lequel il s’investit beaucoup – en donnant notamment des coups de main à ses acolytes auteurs en herbe – son tour est venu de lire son dernier texte. Mais c’est sans compter une étudiante qui vient lui voler la vedette avec un récit futuriste, au style catastrophique. A la sortie de cette rencontre, un tragique évènement s'ajoute malencontreusement à cette soirée cauchemardesque qui achève de faire sombrer cet homme insignifiant du côté obscur. Ressort alors la vraie personnalité du bibliothécaire. Son rêve d’être enfin publié et d’être le prochain Goncourt lui fait perdre les pédales. Aveuglé par son désir impérieux de devenir un écrivain connu, Monsieur K. franchit alors des limites impardonnables.



Cédric Comtesse a imaginé un scénario poussant à son extrême les tendances récentes du wokisme et de la cancel culture, et laisse entrevoir une vision glaçante de l’avenir. Critique au vitriol de notre société et du microcosme littéraire, Autoédition est un roman concis, agréable à lire, soulevant des questions centrales et dérangeantes, notamment jusqu’où peut-on aller pour satisfaire son besoin de reconnaissance et atteindre son but. L’auteur lance également un pavé dans la mare, en évoquant la tangente inquiétante que prend le monde et présageant un futur sombre pour notre humanité…



En résumé : Passion dévorante et critique acerbe de notre société au programme de ce court roman !



Avis à retrouver aussi sur le blog :


Lien : https://tasouleslivres.com/a..
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