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Citation de fanfanouche24


Il a eu comme une larme. Une larme de tristesse sans sanglot.Une larme sereine qui a rendu son regard trouble et brillant.Il a commencé à nous conter Lisbonne et les azulejos du Portugal, sur les façades blanc et bleu, devant la mer de paille.Ces faïences lui rappelaient soudain les fresques coloniales, Vasco de Gama, les angelots et les conquistadors sur les maisons, les églises et jusque dans le métro. Nous restions cois.C'était toute une foule de souvenirs qui lui remuaient les entrailles devant ce poêle. Ému, il évoquait pêle-mêle les collines de Lisbonne, les fados d'Alfama, les soirées sur les bords du Tage et les ruelles où il avait gagné un bout de sa vie avec Zlata.On s'est tus à défaut d'avoir à redire.C'est vrai qu'ils étaient salvateurs, ces lavis naïfs. Tout autour, ce n'était qu'un océan de laideur industrielle, de mystère postcommuniste et de guerre sourde.Et là, trois oiseaux bleus sur des branches alourdies de fruits, pareils aux azulejos de Lisbonne. Nous les avons contemplés avec intensité et leur propriétaire semblait seulement les remarquer. (p.116)
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