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3.82/5 (sur 731 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Saint-Cloud , le 15/01/1982
Biographie :

Cédric Gras est un écrivain français.

Il débute ses études de géographie à Paris, avant de les poursuivre à Montréal puis en Inde. Parallèlement, il s’adonne à sa passion pour l’alpinisme et la marche dans divers massifs montagneux : Andes, Caucase, Népal, Karakoram pakistanais.

En 2004, il est lauréat de la Bourse de la vocation de la fondation Marcel-Bleustein-Blanchet pour la vocation.

Il découvre la Russie pour sa dernière année de master, à Omsk, en Sibérie, en 2005. Il accepte l’année suivante d’enseigner le français à l’université d’État d’Extrême-Orient de Vladivostok avant, finalement, de rester deux années supplémentaires en tant que volontaire international afin d’y créer une Alliance française qu'il dirige jusqu'en 2009.

Il entame ensuite, entre l’INALCO (Institut National des Langues et des Civilisations Orientales) et l’Université de Moscou, une thèse de doctorat intitulée "L’Extrême-Orient russe et les Russes d’Extrême-Orient : les conditions d’un établissement durable".

Il participe en 2012 à l'expédition en moto menée par Sylvain Tesson sur les traces de la retraite de Russie de 1812, en compagnie du photographe Thomas Goisque.

Il crée et dirige l'Alliance française de Donetsk, à l'est de l'Ukraine, de 2011 à l'été 2014, où l'Alliance française est fermée à cause du conflit dans l'Est ukrainien. Il rejoint alors l'Alliance française de Karkhov avant de prendre brièvement la direction de l'Alliance française d'Odessa.

Durant l'hiver 2016, il participe durant trois mois à la 61e expédition antarctique russe sur les bases Progress et Mirny. En 2021, il mène une expédition sur le Fedchenko, le plus long glacier de montagne du monde, au Tadjikistan, avec l'aventurier Matthieu Tordeur et le réalisateur Christophe Raylat.

De ces années à Vladivostok, il a fait un récit sur la réalité de la région : "Vladivostok, neiges et moussons" (2011).

Avec "Anthracite" en 2016, Cédric Gras publiait son premier roman, une épopée contemporaine entre guerre civile et mines d’anthracite dans l’Ukraine survoltée de l’hiver 2014.

Cédric Gras reçoit le prix Albert-Londres du livre en 2020 pour "Alpinistes de Staline". Son ouvrage, "Alpinistes de Mao" (Stock, 2023), complète le diptyque.
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Source : www.libella.fr
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À l'occasion de la 33ème édition du festival "Étonnants Voyageurs" à Saint-Malo, Cedric Gras vous présente son ouvrage "Alpinistes de Mao" aux éditions Stock. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2741688/cedric-gras-alpinistes-de-mao Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat

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Citations et extraits (569) Voir plus Ajouter une citation
Pour quelles raisons Vitali Abalakov, le plus fameux des alpinistes soviétiques avait-il été victime de la Grande Terreur ? Avait-il dénoncé sous la torture ses compagnons de cordée ? Et surtout, avait-il livré son propre frère, Evgueni Abalakov, l’étoile des cimes, le conquérant héroïque du vertigineux pic Staline ? (page 15)
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Nous Européens rêvons communément d’Himalaya, de tropiques, de Sahara. Nous ignorons le Caucase, les Tian Shan et le Pamir. Nous avons fait de l’Eurasie la face cachée de la Terre, un monde absent de notre carte mentale. Alors, il s’appelait URSS… (page 47)
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Evgueni est un bon Soviétique, engagé dans le développement politique de ses citoyens. Pour sa contribution à cette campagne de prospection, il sera d'ailleurs nommé udarnik, c'est-à-dire "travailleur de choc". Le culte des forces productives et de l'industrie bat son plein. L'alpiniste est un prolétaire comme les autres, un ouvrier du vertige. Il n'est pas là pour s'épancher béatement sur la beauté des sites. "Pas de contemplation ! Du minerai ! ordonne un jour un des chefs de la mission. Admirer le paysage est une tare petite-bourgeoise.
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... j’aime l’automne éperdument. Il est un éloge de la tristesse, et non du désespoir. Il m’est une paix sereine une fois l’an. Septembre, octobre et parfois novembre n’ont pas d’autre ambition que d’en finir posément. Cela aussi convenait beaucoup au flegme des hommes là-bas (extrême-orient russe). Je ne supporte pas le neuf, les images glacées du développement, les régions qui ont tout réussi, les attributs postmodernes et les paysages aménagés. L’automne est avant tout un charme d’hier, un décor poli par le temps.
Il m’a toujours semblé que l’été est un dessin d’enfant colorié à l’aide d’une boîte de crayons de six couleurs. Ses teintes sont primaires, le ciel est trop bleu, les nuages immaculés, l’herbe grassement verte et le soleil, une pépite aveuglante. Le spectre des pigments est utilisé sans art. C’est un monde sans nuances où les feuilles sont gorgées de chlorophylle, la mer est azur et les couchants pareils à ceux des cartes postales. Cela empeste les vacances et la canicule. Le voyage doit avoir un autre éclat.
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Les frères Abalakov ont grandi en embrassant la pierre, en défiant la pesanteur, en exécutant le poirier au bord du vide. Evgueni était, paraît-il, affublé par ses camarades du sobriquet de Tamias. les tamis de Sibérie sont de petits écureuils rayés endémiques. Evgueni ouvrait des voies là où le lichen des rochers n'avait été râpé par aucune semelle de galoche. Vitali, pourtant plus âgé d'une année, suivait comme il pouvait.
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Trois jours sur les rails. Les Sibériens connaissent le train. Ils y laissent des mois entiers de leurs existences.
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Je n'ai plongé dans l'épopée des Abalakov que parce qu'elle dépasse largement leurs exploits. Parce que j'ai découvert les noms des plus grands alpinistes de l'époque là où je n'aurais jamais imaginé les lire. Parce que ce qui fit le plus de ravages dans leurs rangs, ce ne furent ni les œdèmes en haute altitude, ni les chutes de séracs ou la foudre sur des arêtes effilées de rochers. Non, ce fut une calamité qui n'avait, croyait-on, rien à voir avec la montagne : les purges staliniennes.
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Il s'agissait de faire reculer toute superstition liée aux cimes, de démystifier ces cathédrales de roche et de glace entourées de croyance. L'enjeu de l'ascension du pic Staline, c'était de remplacer Dieu par le marxisme, sur l'autel de la Terre.
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Parmi les ouvriers qu’on a convoqués, un certain Liu Lianman. Lui non plus n’est pas une évidence. Il se retrouvera pourtant quelques années plus tard avec Xu Jing, dans une tente vers 8500 mètres d’altitude, et jouera un rôle ahurissant dans l’expédition à l’Everest. Mais qu’ils partent de loin ! Liu Lianman n’a jamais connu de neige que l’hiver dans la Mandchourie où il a grandi. Une région de taïga austère et froide que la révolution s’acharne à défricher à grands renforts de condamnés. Quelque chose comme le Nord chinois où beaucoup d’alpinistes seront recrutés à cause du climat et sur la foi d’une étude incongrue. Des scientifiques auraient démontré une meilleure acclimatation à l’altitude chez les sujets des hautes … latitudes.
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J’avais mille interrogations. Comment les avait-on choisis dans cette Chine populeuse, une poignée parmi des millions ? Par quel miracle les expéditions s’étaient-elles faufilées entre les combats qui faisaient rage au Tibet ? Que s’était-il vraiment passé sur les flancs septentrionaux de l’Everest ? Et puis qu’était-il advenu d’eux par la suite, entre Grand Bond en avant et Révolution culturelle, au milieu des ravages et des arrestations ? Je pressentais que les soldats des cimes n’avaient pu échapper à la fièvre de ces décennies. Que , pour être allés à 8000 mètres, ils n’en avaient pas moins été tributaires des affaires du siècle.
(P 17)
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