Citations de Célia Flaux (21)
Le vrai courage n ignore pas la peur, ajouta Tomoe. Il sait craindre ce qui doit l'être, mais aussi se dépasser quand les circonstances l exigent.
La peur ne guérit pas avec le temps. Elle ne disparaît qu'en l'affrontant.
les vrais artistes ne se contentent pas d'imiter, ils tracent leur propre chemin dans ce métier.
- Il ne désirait que la mort, murmura-t-il. Je ne pouvais rien lui offrir de plus.
L'espace du chapiteau m'apparaît comme un passage entre notre monde et celui de l'imaginaire.
J'avais envie de découvrir l'Underground au lieu de prendre un cab. Père en serait scandalisé, car la bonne société londonienne n'emprunte pas ce mode de transport, mais les conventions sociales m'ennuient. En intégrant la Garde royale, j'ai fui la demeure familiale pour gagner ma liberté. Les représentants de Sa Majesté suivent leurs propres règles, ce qui me permet de défier allègrement l'autorité paternelle.
Clement m'adresse un sourire amusé depuis le banc d'en face. J'avoue que notre élégance détonne au milieu des pantalons informes et des robes sombres. Les autres passagers, ouvriers et domestiques pour la plupart, n'ont pas l'habitude des hauts-de-forme et des jupes à tournure. La mienne me rappelle la couleur des feuilles en automne, un brun roux qui réchauffe la pâleur de mon teint. Quand je vérifie dans la glace qu'une mèche rousse ne s'échappe de mon chignon, mes prunelles écarlates s'y reflètent.
- Vous êtes parfaite, déclare mon dena.
Sa gentillesse se répand en moi comme une douce chaleur. J'aimerais effleurer son visage d'ange en retour, mais les bonnes mœurs l'interdisent en public. Nous sommes tous esclaves de la politesse.
Servir le Kirin ne signifie pas ne jamais se tromper. La sincérité et le courage d’assumer les conséquences de ses actes, voilà tout ce que j’exige de mon héritier.
- Tenez-bon, lui ordonna t elle, je vais le remonter. En effet, l'expert en porcelâme constituait un terrible poids mort pour le reste du groupe. Il gisait quelques mètres plus bas, inerte (...). La jeune femme saisit la corde et tira. La douleur irradiait dans ses épaules et ses bras, son dos ployait sous son fardeau, mais elle arracha peu à peu Gintaro au vide. Les dents serrées, les paumes égratignées par les fibres rugueuses du chanvre, elle gagnait pouce par pouce sa bataille contre les dangers de la montagne.
- Comment se porte la porcelâme de la princesse Yukiko ? demanda-t-il d'un ton las.
- Je me suis renseigné auprès de mes collègues du temple du Kirin, mais n'ai pas obtenu de réponse claire de leur part. Nous ignorons si la fille souffre du même mal que sa mère.
L'empereur Tatsuya se pencha vers son serviteur et son regard le cloua au sol.
- Cette affaire menace la paix entre les clans. Je te charge de mener l'enquête en toute discrétion, maître de la Porcelâme. Ne me déçois pas.
L'Assurance n'a pas tort. Dans une société civilisée, personne ne devrait se mettre en danger pour l'amour de l'art.
- Cette petite, je n'arrive pas à la protéger. Voilà deux fois que je l'abandonne...
- Elle sait se défendre, dis-je pour dédramatiser.
- Cela ne l'empêche pas de souffrir.
La barbe du vieil homme frémissait de colère, mais cela n'impressionna guère Gintaro. Au contact de Kiyoshi Nakajima, il avait acquis la liberté de pensée, et son révéré père oubliait que l'intérêt de l'empire ne concordait pas toujours avec celui son souverain. [.../...] .
Avant que son père ne s'emporte contre son insolence, Gintaro s'inclina profondément et quitta la pièce à son tour.
La compassion de la jeune femme, sa persuasion douce et ferme fonctionnèrent mieux que les réprimandes.
- Un esprit mutilé ne repousse pas.
- Savez-vous ce qui se joue ici en ce moment? l'interrogea la Grande Prêtresse. Sous prétexte de poursuivre une criminelle, le clan Tigre envahit la montagne sacrée. Je devine son véritable objectif : contrôler la voie du Kirin afin que ses troupes circulent librement sur la route qui mène aux terres impériales.
- La porcelâme de la princesse Kaede l'accuse formellement. Un poignard du clan Tigre lui transperce le coeur! Je n'ai jamais rien vue de tel de ma longue carrière.
- Je vous crois, mais ce témoignage suffit-il?
- Tout dépend de la porcelâme de la petite princesse Yukiko.
Chaque clan doit allégeance à l'Empereur.
L'Empereur doit assistance à chaque clan.
L'Empereur est garant de la paix.
L'Empereur rend la justice entre les clans.
Chaque clan est autonome dans la limite de ses frontières.
Une lassitude familière m'envahit. Ceux qui abordent ce sujet ne comprennent pas pourquoi l'héritière des Mayfair, la future comtesse, s'abaisse à travailler. Rien ne me force à risquer ma vie en tentant d'arrêter des criminels. En général, je rétorque "Pour la reine" et toutes les bouches se ferment, mais aujourd'hui cette réponse ne me satisfait pas. Mes doigts serrent mon médaillon. Les fines gravures du couvercle représentent les armoiries royales, un lion sur une couronne. Je décide de me montrer plus franche que d'habitude.
- Pour gagner mon indépendance. Je voulais vivre pour moi, et non pour les Mayfair.
Il existe plus d'une façon d'aimer.
Dans une société civilisée, personne ne se devrait se mettre en danger pour l’amour de l’art.