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Citation de fbalestas


MODE

Comment avait-il pu attendre ainsi, de jour en jour plus piégé par le cercle vicieux de la culpabilité et du doute ? Il avait attendu comme l’on attend que passe l’orage, les mains plaquées contre les oreilles pour dévier la foudre, l’esprit réfugié dans l’après déluge, quand les choses, rincées, épurées, brilleraient d’un nouvel éclat. Cet orage-là, pourtant était particulier. Il lessivait les certitudes et abattait les espoirs et ne cesserait qu’une fois foudroyée celle qui le défiait, debout au milieu des bourrasques, qui résistait encore après que tout lui eut été arraché. Jusqu’à ce qu’elle n’en puisse plus, se laisse emporter par le désespoir.

Quand Mously avait appelé, il regardait les images striées noir et blanc du petit poste du cousin. Et dès que sa mère l’eut dit, il pensa : elle n’avait qu’à pas tant m’aimer. Il ne le dit pas mais le pensa et le crut et refusa dès lors de savoir comment elle s’était suicidée, même lorsque Mously insista. Un petit coq arrogant, repu de l’amertume de toute sa mauvaise foi, qui devinait déjà qu’il ne pourrait jamais retourner, la tête haute, là où il était né. Le père d’Houria l’avait promis à Mously : si ton fils revient, je le tue. Même avec précautions, il serait repéré. Les voisins avaient prévenu sa mère : ils dénonceraient le criminel.
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