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Citation de Acherontia


À mesure que j’avance vers le manoir, j’en examine attentivement la façade. En me basant sur le nombre de fenêtres et d’étages, je devine que ces trois jours seront amplement nécessaires pour tout explorer. Une prière silencieuse m’échappe : pourvu que ce que je cherche se trouve bien à l’intérieur. Je n’ai jamais aimé courir les sous-bois.
La terre meuble du chemin se dérobe sous mes pieds, malmenée par les ans et les intempéries. J’atteins le haut de la butte, et la poussière cède la place aux graviers qui crissent sous chacun de mes pas. Au centre d’une grande place ovale trône une gigantesque fontaine, depuis longtemps tarie. Des moisissures pendent autour d’un plateau autrefois majestueux et dégoulinent jusqu’à atteindre le bassin rempli d’une eau de pluie croupie. Un oiseau mort flotte à la surface. Un corbeau aux orbites vides.
Bienvenue à la maison, je pense en m’immobilisant. Si l’on devait ramener mon travail à quelques règles simples de sécurité, elles se résumeraient à : ne jamais commencer le boulot en pleine nuit ; toujours repérer les environs ; si c’est trop beau pour être vrai, ça l’est ; et, les apparences sont toujours trompeuses.
Ma lampe de poche en main, je parcours une nouvelle fois la façade des yeux. Le faisceau lumineux se réverbère contre les vitres restantes, joue brièvement sur un éclat brisé, avant de venir mourir sur le gouffre opaque d’une porte grande ouverte, à ma droite. Si seulement j’avais eu un plan de la maison, en plus de celui de l’île, j’aurais pu savoir où ça menait.
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