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3.67/5 (sur 3 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) : 1370
Mort(e) : 1440
Biographie :

Cennino Cennini ou Cennino d'Andrea di Cennini ou Cennino de Colle, est un peintre toscan du gothique tardif .

Il est l'élève d'Agnolo Gaddi avec qui il collabora à de nombreuses fresques à Florence et dans d'autres villes de Toscane, notamment dans l'église San Francesco de Volterra où il peignit un cycle sur le thème de l'Enfance de Jésus. Cennino Cennini a travaillé, ensuite pour le mécène Francesco da Carrara à Padoue où sa présence est attestée entre 1398 et 1400. Il est surtout connu en tant qu'auteur d'un Traité de la Peinture, depuis lors considéré comme l'une des sources incontournables en histoire de l’art. Il s'agit du premier traité écrit en langue vulgaire (soit, non pas en latin mais, ici, en italien) connu à ce jour.

Source : Wikipédia
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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Il n’y aura pas d’esprit bien placé qui ne s’apitoie à l’idée que l’auteur auquel nous devons ce trésor le composa dans une prison où l’avait jeté la misère à l’âge pénible de quatre-vingts ans. Les prisons delle Stinche, à Florence, étaient destinées à enfermer les prisonniers pour dettes civiles, comme le remarque Bottari, loc. cit. Je ne puis pardonner à Baldinucci la froide indifférence avec laquelle il dit dans la vie de Cennino : « Nous pouvons dire que Cennino fit cet ouvrage sans autre trouble ou occupation d’esprit ou de personne, telle qu’en peut occasionner la pauvreté, puisqu’il se trouve daté delle Stinche, prison de Florence ainsi nommée des premiers prisonniers qui y furent envoyés du château delle Stinche en Valdigreve. » Ce n’est donc pas assez que la misère prive de sa liberté un homme vénérable par ses cheveux blancs, un artiste qui, au dire de Vasari, avait fait à Florence « plusieurs ouvrages avec son maître et une Vierge toute de sa main sous la loge de l’hôpital Bonifazio Lapi, si bien colorée, ajoute Vasari, que jusqu’aujourd’hui elle s’est parfaitement conservée ! » Pendant que son maître laissait à ses fils d’immenses richesses à sa mort, le malheureux élève restait au déclin de la vie à l’état de mendicité, peut-être allant mourir dans une prison ou un hôpital.
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Cennino, au premier chapitre de son livre, commence par ces paroles : Cennino di Drea Cennini. Suit ce que le manuscrit contient jusqu’au mot nessuno. Puis Vasari ajoute : Telles sont les propres paroles de Cennino, qui pensa que de même que ceux qui traduisent du grec en latin rendent un immense service à ceux qui ne comprennent pas le grec, ainsi fit Giotto, qui, trouvant l’art de la peinture rendu d’une manière mystérieuse, inintelligible (peut-être même ridicule), y substitua une manière belle, facile, agréable, comprise et connue pour bonne par qui a sens et jugement. »

Voilà tout ce qui nous reste de ce peintre écrivain. On désespère ensuite de trouver d’autres traces de sa vie et de ses ouvrages, puisque tous ceux qui voulurent écrire sur lui recopièrent Vasari. Baldinucci le confesse dans cette note si courte qu’il a intitulée Vie de Cennino.

Pour moi j’ai la ferme opinion, et je le prouverai plus tard, que Vasari n’a jamais lu l’ouvrage de cet artiste. Et bien qu’il ait transcrit quelques lignes du premier chapitre, ou il s’occupa peu du reste, ou il le parcourut si rapidement qu’il ne le comprit pas.
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Sache que voici le compte du temps qu’il te faut pour apprendre. D’abord il te faut un an pour étudier le dessin élémentaire que tu exécutes sur tablettes. Pour rester avec le maître dans sa boutique, te mettre au courant de toutes les branches qui appartiennent à notre art, en commençant par broyer les couleurs, cuire les colles, pétrir les plâtres, te rendre pratique dans la préparation des panneaux, les rehausser, les polir, mettre l’or et bien faire le grené, il te faut six ans. Ensuite, pour étudier la couleur, orner de mordants, faire des draperies d’or et te rompre au travail sur mur, il te faut encore six ans, dessinant toujours, n’abandonnant ton dessin ni jour de fête ni jour de travail. Ainsi la nature, par la grande habitude, se convertit en bonne pratique. Autrement, quelque chemin que tu prennes, n’espère pas arriver à la perfection. Il y en a beaucoup qui disent que sans avoir été avec les maîtres ils ont appris l’art. Ne le crois pas. Je te donnerai pour exemple ce livre : si tu l’étudiais jour et nuit sans aller pratiquer chez quelque maître, tu n’arriverais jamais à rien, rien qui puisse faire bon visage placé près des grands peintres.
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Il y a un autre mordant qui se fait ainsi. Prends des gousses d’ail épeluchées de la quantité de deux, trois ou une écuelle ; écrase-les en pâte dans un mortier, tamise-les à travers un linge deux ou trois fois ; prends ce jus et broie-le avec un peu de blanc et de bol, léger autant que faire se peut. Mêle bien, mets-le dans un vase couvert et conserve-le. Plus il est vieux et ancien, meilleur il est. Ne prends pas de gousses d’ail petites ou jeunes, prends-les dans leur maturité. Quand tu veux te servir de ce mordant, mets-en peu dans un vase de verre avec un peu d’urine, remue avec un petit fétu doucement et tant selon toi qu’il soit courant au pinceau et qu’il puisse être travaillé délicatement. Quand il est employé comme je t’ai indiqué, tu peux appliquer l’or comme dessus au bout d’une demi-heure. Ce mordant a cette particularité qu’il est bon pour mettre l’or au bout d’une demi-heure, d’une heure, d’un jour, d’une semaine, d’un mois, d’un an et quand on veut.
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En lisant le livre de Cennino, on voit que Vasari a raison de dire que ce qu’il renferme était tenu dans ces temps antiques pour de très-rares secrets. À chaque pas l’on a les preuves de la jalousie avec laquelle les maîtres préservaient leur science. Ils ne la communiquaient à leurs élèves que peu à peu et par degrés. Dans cet enseignement, il fallait que les jeunes gens qui voulaient apprendre se missent d’abord en servitude, comme on le voit dans le chap. II : « Et ainsi ils se préparent avec amour et obéissance, se soumettant à la servitude pour arriver à la perfection. » Là est l’origine du mot créature (creato), que Vasari et d’autres écrivains donnent aux élèves des vieux maîtres, qui de l’espagnol passa dans la langue italienne comme synonyme de serviteur.
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Le travail et la pratique te rendront plus habile que ne peuvent le faire les livres.
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Georges Vasari fut le premier qui parla de Cennino , fils d'Andréa Cennini , né à Colle di Yaldelsa , peintre et disciple d' Agnolo , fils de Taddeo , élève de Giotto. Vasari rapporte dans la vie d'Agnolo Gaddi le passage suivant :

« Cennino , fils de Drea Cennini , né à Colle di Valdelsa , apprit la peinture du même Agnolo. Par amour pour son art , il écrivit de sa main un livre, sur la manière de travailler à fresque, à tempera *, à la colle et à la gomme : en outre , il nous laissa des détails sur l'art du miniaturiste et tous les procédés pour fixer l'or. Ce livre est entre les mains de Giuliano , orfèvre siennois , excellent maître et ami des arts. Au commencement de son livre , Cennino nous donne un traité sur la nature des couleurs minérales et des terres , selon ce que lui apprit Agnolo son maître ; voulant sans doute (parce qu'il ne put parvenir parfaitement à peindre) bien savoir au moins la nature des couleurs, des tempère , des colles , des enduits , et de ces teintes dont nous devons nous garder comme donnant des mélanges dangereux , et en somme beaucoup d'autres avertissements qu'il n'est pas nécessaire de mentionner, toutes ces choses nous étant connues aujourd'hui qu'elles ne sont plus , comme au temps de l'auteur, grands et rares secrets.
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La manière de faire le rouge dit cinabrese, propre aux carnations sur mur, et sa nature.
Ce rouge est une couleur claire que l'on nomme cinabrese, et je ne sache pas que l'on s'en serve ailleurs qu'à Florence. Elle est parfaite pour les chairs. Sur le mur on l'emploie à fresque. Cette couleur se fait avec la plus belle qualité possible de sinopia et la plus claire. Elle est broyée, mêlée avec le blanc de Saint-Jean. Ce blanc se nomme ainsi à Florence ; il est le produit de la chaux bien blanche et bien purgée. Quand ces deux couleurs sont bien broyées ensemble , c'est-à-dire deux parties cinabrese et un tiers de blanc, fais-en des petits pains de la grosseur d'une demi noix et laisse-les sécher; quand tu en as besoin, prends en ce que tu penses nécessaire. Cette couleur te fera grand honneur pour colorer des visages, des mains, des nus sur mur, comme je te l'ai dit, et quelquefois tu peux en faire de beaux vêtements ; sur mur ils paraissent faits de cinabre.
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Auteur Allemand né à Weimar en 1749, romancier, dramaturge, poète, théoricien de l'art et homme d'État allemand, passionné par les sciences, notamment l'optique, la géologie et la botanique, et grand administrateur. Il est connu pour avoir écrit "Faust" et "Les Souffrances du jeune Werther"...

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