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Critiques de Chantal Robillard (54)
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Dentelles des univers de Cendrillon

Chantal Robillard continue pour notre plus grand plaisir à rédiger de sa plume enchantée des ouvrages littéraires aussi délicats et raffinés que des Dentelles ajourées. Elle nous y ouvre de multiples fenêtres qui nous donnent à voir une Cendrillon qui se métamorphose au fil des histoires. ouvre des brèches dans le temps pour sauter d'un siècle à l'autre en quête de chaussure à son pied...
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Dentelles des univers de Cendrillon

J’ai quitté le monde de la préhistoire et l’empire inca pour me plonger dans Dentelles des univers de Cendrillon de Chantal Robillard. Avant j’ai écouté Cendrillon du groupe Téléphone et ensuite j’ai ouvert le livre. Face à moi, les Pyrénées, mais je n’ai pas eu l’occasion d’admirer les sommets enneigés. Car Chantal vous prend par la main ou les yeux et vous entraine dans le monde des Cendrillon. Vous me direz Cendrillon, je connais, mais vous ne connaissez qu’une Cendrillon. Chantal vous en propose 18 Cendrillon à tous les âges, dans tous les continents, mais avec les ingrédients de la fable. Du Big band à Pompéi, de notre époque ‘une savoureuse nouvelle sur les salons littéraires à l’indépendance américaine. Cela m’a rappelé le film un jour sans fin, même départ mais Chantal nous « étonne à chaque nouvelle et on en vient à se demander en terminant un texte : qu’est-ce qu’elle va bien pouvoir nous trouver maintenant ? Et elle trouve.

18 joyaux pour une Cendrillon qui va vivre des aventures épiques. J’ai bien aimé l’utilisation de la langue occitane qui m’a ramené aux montagnes qui se dressent devant moi et à la chanson Se Canto. 18 bijoux taillés avec un écriture ciselée. Vous allez découvrir 18 Cendrillon et surtout un imaginaire flamboyant.

18 Cendrillon vous attendent, rejoignez-les.

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Dentelles des univers de Cendrillon

Ce n'est pas moins de 18 nouvelles qui sont au programme de ce nouveau recueil. Qu'elles répondent à un air de déjà vu pour qui connaît bien le travail de Chantal Robillard ou au contraire, est une exploration en terre inconnue, Cendrillon demeure le phare qui éclaire le chemin des lecteurs.



L'autrice s'appuie donc sur les éléments propres à ce conte, à savoir la marâtre, les deux demi-sœurs tyranniques, le prince et la pantoufle qu'elle va allègrement transposer dans différentes époques et où elle donne même à Cendrillon de nombreux visages.



Tantôt fantasque tantôt poignante, la plume de Chantal Robillard se part de nombreuses couleurs pour nous entraîner dans bien des voyages. Quoi de plus surprenant que de retrouver la figure de Cendrillon dans "La sizaine des Cendreux", au milieu des maquisards pendant la Seconde Guerre mondiale. C'est une manière pour l'autrice de rendre hommage à tous les résistants du Val d'Allier tout en faisant vibrer la corde sensible de ses lecteurs.



Le conte de fées, c'est aussi dépeindre la réalité aussi sombre soit-elle. D'ailleurs, Chantal Robillard ne se gêne pas pour le faire comme dans "La Place-aux-sabots" qui nous conte le funeste destin d'une innocente. Les éléments sont si bien amenés que l'on ne voit rien venir jusqu'à la chute qui est plutôt glaçante.



Néanmoins, le ton se pare parfois de notes plus légères, espiègles même, comme dans "Les mousquetaires", où son personnage récurrent, Pac de Cro, connaît quelques facéties de ses petits camarades.



Pour explorer toutes les figures de Cendrillon, Chantal Robillard adopte de nombreux points de vue, parfois ils sont même des plus inattendus comme lorsque c'est la pantoufle elle-même qui prend la parole pour nous partager ses souvenirs dans "De verre vert". L'autrice est parfois très drôle, notamment lorsqu'elle conclut son recueil par quelques avis portés sur Cendrillon comme celui du troisième lézard ou de la sixième souris. Avouez que c'est cocasse.



Que vous aimez les bons mots ou les réécritures de contes, Dentelles des univers de Cendrillon pourrait bien vous plaire car Chantal Robillard a encore une fois lâcher la bride à son imaginaire pour offrir une nouvelle évasion...suite sur Fantasy à la Carte


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La fontaine aux fees

Comme à chaque fois, j'ai adoré l'œuvre de Chantal Robillard ! Qui sait toujours de plus me surprendre tant par le vocabulaire recherché que par les scénarios !

J'ai retrouvé toutes les émotions dans cette merveilleuse "FUGUE DE LA FONTAINE ⛲ AUX FÉES", passant ainsi de la mélancolie au ravissement, de l'inquiétude au rire inattendu ! Cette anthologie est 1 perle , 1 rose 🌹 1 diamant🔹qui jailliraient de nos bouches si on s'avisait de la lire à voix haute !

Comédiens, comédiennes, si vous cherchez un monologue féerique c'est dans ce livre que vous le trouverez !

Lecteurs, Lectrices, si vous cherchez la suite ou des remakes de contesdefées, ce livre est à lire !

"LA SECONDE CHANCE",

"LES VOEUX DU COUVIGE",

"LA BELLE EST AU JARDIN D'AMOUR",

"LA VIERGE NOIRE" sont mes textes préférés !
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Dentelles du ru des troubadours

Après Dentelles de reflets de Venise et dentelles des sirènes de la lagune, Chantal Robillard signe un nouveau recueil de poèmes aux éditions Astérion. Si la Sérénissime occupait le premier rôle dans les précédents volets, l'autrice a cette fois-ci choisit de revenir à ses origines en jetant plutôt l'ancre en pays auvergnat. Mais rassurez-vous l'ombre de la lagune n'est jamais bien loin puisqu'elle surgit sans crier gare comme dans "Canso de sirène", établissant ainsi un pont avec Zoo de chimères.



Néanmoins, restons en France un instant et plus précisément, allons à Langeac le temps d'une respiration en sizains avec "Un songe à Langeac" afin de s'assurer que rien n'a changé. D'ailleurs, "L'île d'amour" trône toujours fièrement au milieu de l'Allier. Pour Chantal Robillard, c'est l'occasion de rappeler le souvenir de son grand-père l'emmenant voir l'inéluctable remontée des saumons.



Sextines, septains, huitains, elle court la plume de Chantal Robillard pour noircir les pages de ce recueil par un entrelac de jeux de mots habiles, révélateur d'une belle maîtrise de l'exercice.



Taxée de faire de la dentelle avec les mots, elle, qui a une formation de dentellière s'en émerveille sans doute, d'autant que cela a marqué ses jeunes années surtout lorsqu'elle devait écouter les conseils de madame Raynaud qui aimait lui répéter "Ah, ma pauvre demoiselle !" sans qu'elle n'en comprenne réellement le sens. C'est qu'il fallait être "Finette !" pour bien comprendre ce qu'il se disait dans le patois du coin. En tout cas, la dentelle est bien là, elle accompagne ces pages pour garder en mémoire un précieux savoir, celui de "La dentellière", bien sûr !



Sous la plume de Chantal Robillard, la rime est espiègle, joueuse, elle jaillit subitement au détour d'une page comme l'eau de la "Fontaine aux fées". Cette eau glougloutante, pétrifiante émet un chant ensorcelant, celui du ru pour qui prend le temps d'écouter. Fascinante, attirante surtout lorsqu'elle sort d'une fontaine, haut lieu de rêveries ou de commérages selon les envies. Joie des enfants comme dans "Fa fa fa" pour y faire trempette ou seulement y admirer les poissons qui s'y ébattent. Mais, celles-ci peuvent être à sec ou en état de marche pour assurer le spectacle aux badauds curieux comme dans "Fontaines musicales". Lieu d'inspiration par excellence si j'en crois les contes qui ne manquent jamais de relater une histoire en leur présence. Elle inspire souvent l'imaginaire de Chantal Robillard au même titre que les contes car on croise souvent dans ses textes des figures marquantes à l'image de Cendrillon à qui elle a consacré tout un livre dans Hôpital de Cendrillon dont elle a remanié certains passages comme pour "De verre vert", à l'occasion de la publication de ce présent recueil.



L'écriture de Chantal Robillard est vagabonde, elle aime s'égarer dans des contrées connues par tous mais en y déposant un regard neuf. Elle apprécie de redonner vie à ses souvenirs pour qu'il ne reste pas enfouis à jamais ou perdus pour toujours.



La perpétuation de la vie, c'est aussi la mémoire des gens, des lieux.



Avec Dentelles du ru des troubadours, Chantal Robillard revient à la source aussi bien celle de ses propres origines que celle de la poésie, d'où l'importance du choix des mots pour faciliter la transmission.
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Dentelles du ru des troubadours

Jamais deux sans trois ! Après "Dentelles des reflets de Venise" et "Dentelles des sirènes de la lagune", Chantal Robillard, arrière-petite-fille de dentellière née en Auvergne, nous revient avec un troisième opus et, bien évidemment, "la joie de la dentelle des poèmes" !

Mais avant d’éprouver le bonheur d’écrire, Chantal Robillard s’était mis en tête dans sa jeunesse, d’apprendre, non sans peine, la dentelle avec "Madame Reynaud"...Voilà pourquoi ce recueil se présente au fil d’une écriture tout en délicatesse et en finesse telle une "dentelle au carreau" avec des ajours qui sont autant de petites fenêtres qui nous invitent à retourner avec l’autrice sur les lieux aimés de son enfance vécue à Langeac.

Elle y évoque le verger de son grand-père où coulait une source que l’on entend chanter dans les vers , "un joli refrain", écrit-elle, qu’aujourd’hui l’on ne perçoit plus. Les mots se mettent alors à cascader sur la page jusqu’à se tarir "Plus/ de/ chant/du/ ru"...

Fidèle à elle-même, Chantal Robillard, nous invite à découvrir "la fontaine des fées" ou "la sirène des canaux", ou encore l’univers merveilleux du Dégronjon et de deux Elfries dont l’une devient "Drégon-Reine".

Dans ce petit livre, on apprécie la musique des fontaines qui filtre entre les vers, on y croise Saint-Exupéry et le Petit Prince mais aussi une troubadouresse du nom de Na Castelloza pour laquelle, la poète édifie un tombeau "Je mets des mots sur/ Vous, je vous vois près du feu, A tourner les vers,".

Nul doute qu’en reprenant le carreau de dentelles de son arrière-grand-mère et en y ajoutant son fil bleu turquoise dès qu’elle a "su faire un point d’esprit", Chantal Robillard a renoué avec talent les fils d’or de son enfance pour nous en restituer au pied de la lettre la trame luminescente. Elle nous en octroie la féerie et la magie en réenchantant ses souvenirs qu’elle nous fait partager. L’on prend plaisir à "musarder" en compagnie de l’autrice dont on savoure l’humour et les trouvailles qui émaillent ce recueil.

Si Chantal Robillard ne possède pas comme son grand-père le don de trouver d’un coup d’oeil les trèfles à quatre feuilles, elle possède celui des troubadouresses d’antan dont l’étymologie "trobar" n’a d’autre signification que "trouver" ! Poète du 21 e siècle, Chantal Robillard est une "trouveuse" qui jongle avec les mots dans la lignée de Na Castelloza tout en rendant hommage aux poètes oulipiens. Elle ne cesse de se réinventer dans une écriture lumineuse dont les traits d’esprit ont remplacé sur la page blanche "les points d’esprit" de son carreau de dentelles !



Françoise Urban-Menninger

Exigence : Littérature
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Dentelles du ru des troubadours

Oui ce matin. A l'aube des dentelles de mots et d'images envoûtantes m'arrivèrent. Cataracte d'eau ou ru délicat et chantant. Leçon de dentelles ou errance vénitienne. J ai tout lu. Superbe promenade et detente bienveillante. Bravo pour ce beau livre. Les images naissent des mots et de la forme que tu donnes à chaque poème. Et je trouve la réalisation parfaite. Mille mercis et des bises Poetiqus. Rolande
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Dentelles des sirènes de la lagune

Après une première incursion dans l'intimité des Vénitiens de Venise (dans Dentelles des reflets de Venise), Chantal Robillard remet ça en explorant une facette plus onirique de la Sérénissime dans son nouveau recueil qui s'intitule, cette fois-ci, Dentelles des sirènes de la lagune.



Il faut dire que la belle des eaux s'y prête car entre ses ruelles sans fin et ses nombreux culs de sac, elle a tout d'un Val sans Retour, sans parler de ses eaux abritant sans doute les royaumes de mythiques créatures.

Entre nouvelles et poèmes, la poétesse nous ouvre la porte sur une Venise onirique où le merveilleux surgit des brumes ou des flots pour nous emporter dans un tourbillon d'histoires baroques.



La féerie a donc étendu son aile sur Venise et s'incarne, par exemple, dans des personnages de contes comme Cendrillon dont on croise plusieurs fois le chemin dans "Aux dentelles des sirènes" où Cenerentola se presse dans les rues de la ville pour livrer ses dentelles afin de retrouver au plus vite son fiancé qu'elle compte épouser en catimini, à l'insu de son odieuse marâtre. Mais voilà qu'elle est prit en chasse par un fantôme dont elle ne perçoit que les pas et qu'en voulant lui échapper, elle égare l'une de ses chaussures qu'elle va retrouver finalement plus tard sur le ferry qui l'emmène vers son promis, remis justement par un homme mystérieux, habillé d'un étonnant pardessus bleu. Plus tard, on la retrouvera à l'automne de sa vie dans "Venise, Europe" lorsque cet homme que l'on appellera Corto revient à Venise pour la revoir une dernière fois même si cet aventurier séducteur et libertaire est censé resté toujours en retrait des événements des époques qu'il traverse.



Ainsi, Chantal Robillard aime provoquer des rencontres insolites qui parlent à notre imaginaire collectif. Cela lui permet d'établir des ponts entre les œuvres, les siennes et celle des autres.



Ville d'art et d'Histoire, Venise est aussi la cité du Doge à qui l'autrice rend hommage dans son poème "Conte du doge et de la sirène" où l'on retrouve un Ottone Orseolo (27e doge) hagard après une chute dans le canal et surtout bouleversé depuis qu'une sirène l'a sauvé de la noyade. Il aurait bien succomber à ses charmes mais la belle naïade s'en est allée auprès de Marco Polo. Tant pis, il lui reste toujours sa princesse hongroise pour réchauffer son cœur.



Entre ces lignes, on retrouve l'Imaginaire fouillé d'une autrice qui se plaît à balader ses lecteurs dans toutes les facettes des littératures de l'Imaginaire : science-fiction, fantastique et fantasy... suite sur Fantasy à la Carte.












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Dentelles des reflets de Venise

Romancière, anthologiste et nouvelliste, Chantal Robillard est une femme de lettres. Quand on regarde son parcours et sa bibliographie, on est impressionné par cette dame qui manie les mots avec beaucoup de talent et de finesse.



Habituée à ses fictions imaginaires et autres réécritures de contes, je la découvre, aujourd'hui, sous un jour nouveau puisqu'elle a repris la plume pour s'essayer, cette fois-ci, à la poésie avec Dentelles des reflets de Venise qui est paru récemment aux éditions Astérion.



Globe-trotteuse à ses heures, elle aime poser ses valises ici ou là et reconnaît volontiers avoir un attachement particulier à Venise.



D'ailleurs, Dentelles des reflets de Venise en est un parfait témoignage puisque c'est une véritable ode à la Sérénissime. Chantal Robillard lui dédie pas moins de 43 poèmes en alternant haïkus, septains, quatrains, sonnets ou encore acrostiches. Véritable exercice de style, elle s'amuse avec les mots pour en faire des vers ou des rimes afin de donner à la belle Venise toutes ses couleurs et son éclat.



Au gré de ses vers, l'autrice nous entraîne dans les dédales de la ville comme dans "Labyrinthe de noms" qui perd le flâneur au fil des ponts au nom changeant ou ne menant finalement nulle part. Venise est ainsi faite par petits ajouts ici ou là. de bric et de broc, les habitations y sont parfois saugrenues comme le rappelle "Squero di San Trovaso". Petites maisons de bois où s'amoncellent barques et gondoles en attendant d'y être réparées.



L'effervescence à Venise se passe beaucoup sur l'eau où les vaporetti filent et où les gondolent se prélassent. Je ne compte pas le nombre de poèmes que Chantal Robillard lui a consacré comme avec "Illuminations", "La barque au bleu paon", "eaux vives à Venise" ou encore "Canal Grande". Parfois, elle l'a décrit comme une étendue paisible qui donne cadre à un nuancier de belles couleurs allant du bleu au rouge, parfois elle est vibrante de vie, d'exclamations et de bruit comme à bord d'un vaporetto s'éloignant à vive allure des fameux Zattere. Comme lorsque l'urgence du départ se fait sentir et qu'il nous faut courir comme dans "Zig zag sur les Zattere".



On ne s'ennuie pas à Venise, on fatigue beaucoup, les jambes surtout. Il faut dire que cela monte et redescend en permanence. le clac clac des talons claquent telles des "Percussions" sur le pavé de la cité.



Venise, ses ponts, ses palais, merveille d'architecture, elle éblouie le visiteur à chaque coin de ruelle comme dans "Puits" ou "Patines". C'est un rappel au passé en permanence qui nous fait prendre la mesure de sa démesure. du Titien surgissant là où on ne l'attend pas peut en témoigner comme dans "Concours à la Marciana".



Que de beauté à découvrir, on ne sait où poser notre regard pour admirer ces trésors à la dérobée.



Avec Dentelles des reflets de Venise, Chantal Robillard nous immerge dans une Venise secrète, prisée ou fascinante.



Ce recueil est une invitation au voyage.



Pour Chantal Robillard, c'est sûr, dès que cela sera possible, elle prendra son billet pour s'envoler à nouveau vers cette Venise chère à son cœur.

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Dentelles des reflets de Venise

De la part de Muriel Chemouny :



Une édition soignée dont le regard est attiré au centre de la couverture glacée d’un bleu profond par une photographie où se reflètent sur l’eau, que l’on devine chahutée par le passage d’une embarcation, les contours ondulants d’un coin de bâtisse percée d’une fenêtre, aux tons chauds, auquel semble faire écho ce vers : « Les remous volent/parade/leurs images floues ».

A travers les trouvailles poétiques, contraintes oulipiennes, transparaît une liberté de ton. Chantal procède par touches vives, telles des touches picturales, et brosse des lieux, des couleurs, des odeurs, des sons – « Ce clapotis, qu’on entend/ Quand passe un bateau, / Vendeur de fruits mûrs/ De légumes crus ou cuits/Venise vrombit,/Frémit, bourdonne au marché. » - , restituant des saynètes, des personnages. Ainsi son hôtesse, très digne, qui part au marché : « La mienne avance bien droit ,/Comme si manteau/ Et toque masquaient l’âge/ Car tant qu’elle aura vingt ans,/ Dessous la coiffe,/Ne réclamera jamais ».

La Sérénissime et ses îles a conquis depuis si longtemps le cœur de la poétesse, qu’elle se permet de la donner à voir sans fards, masques tombés, hors des sentiers battus, jusqu’à la lie : « Mais ces remugles/suffocants,/quelle est leur couleur ? ».

Préférons ce sonnet se jouant des allitérations, « Giocondita » : « Gai gondolier,/gamberge dans ta gondole,/ gîtant sur la gauche/de guingois/… A vous de découvrir la suite !

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Dentelles des reflets de Venise

Dentelles des reflets de Venise publié aux éditions Astérion est le tout nouvel ouvrage de Chantal Robillard. Une édition soignée dont le regard est attiré au centre de la couverture glacée d’un bleu profond par une photographie où se reflètent sur l’eau, que l’on devine chahutée par le passage d’une embarcation, les contours ondulants d’un coin de bâtisse percée d’une fenêtre, aux tons chauds, auquel semble faire écho ce vers : « Les remous volent/parade/leurs images floues ».

A travers les trouvailles poétiques, contraintes oulipiennes, transparaît une liberté de ton. Chantal procède par touches vives, telles des touches picturales, et brosse des lieux, des couleurs, des odeurs, des sons – « Ce clapotis, qu’on entend/ Quand passe un bateau, / Vendeur de fruits mûrs/ De légumes crus ou cuits/Venise vrombit,/Frémit, bourdonne au marché. » - , restituant des saynètes, des personnages. Ainsi son hôtesse, très digne, qui part au marché : « La mienne avance bien droit ,/Comme si manteau/ Et toque masquaient l’âge/ Car tant qu’elle aura vingt ans,/ Dessous la coiffe,/Ne réclamera jamais ».

La Sérénissime et ses îles a conquis depuis si longtemps le cœur de la poétesse, qu’elle se permet de la donner à voir sans fards, masques tombés, hors des sentiers battus, jusqu’à la lie : « Mais ces remugles/suffocants,/quelle est leur couleur ? ».

Préférons ce sonnet se jouant des allitérations, « Giocondita » : « Gai gondolier,/gamberge dans ta gondole,/ gîtant sur la gauche/de guingois/… A vous de découvrir la suite !
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Dentelles des reflets de Venise

Pourtant que de grands poètes la littérature française peut s’enorgueillir !



Et souvenons-nous, lorsque nous étions adolescents, nous aimions coucher sur le papier nos espérances, nos sentiments, nos regrets, nos amours, nos déclarations, nos envies. Ecrire était un exutoire, et il ne nous venait pas à l’idée d’être publié, connu, sauf certains qui véritablement possédaient ce talent inné et entrevoyaient une sorte d’idéal à atteindre.



Nous n’étions pas des Victor Hugo en puissance, des Verlaine, des Rimbaud, des Jacques Prévert dont les poèmes se transmettent, sur papier ou de bouche à oreille, pour le plus grand plaisir des amateurs de mots. Et il faut compter sur ceux, et celles, qui prennent la relève, livrant leurs impressions, leurs émotions, leurs visions, et les partageant.



Toutefois, si nous nous sentons parfois l’âme d’un poète, il faut avouer que nous ne lisons guère de textes qui faisaient le bonheur des lecteurs des siècles précédents. Peut-être par rejet de ces poèmes écrits par Charles d’Orléans, Ronsard, et tous les autres dont nous devions apprendre lors de notre vie scolaire les poèmes par cœur, les analyser, les disséquer, les expliquer.







Heureusement, il existe encore de nos jours de grands poètes, malheureusement méconnus, dont l’ami Guy Allix, un poète local. Sans oublier Céline Maltère et Chantal Robillard, qui font parties de mon Panthéon.



Chantal Robillard, nous offre de découvrir Venise autrement qu’à travers les guides, la petite fûtée, ou redécouvrir pour qui a, contrairement à Ulysse, n’a pas fait un beau voyage, ou alors en canapé.



Mais Chantal Robillard ne s’est pas contentée d’écrire des bouts rimés, elle s’est imposée des contraintes, jouant sur les mots et les sonorités, déclinant en début de phrases l’alphabet, mêlant assonances et allitérations, en un jeu de construction syllabique, en acrostiches, haïkus en 357, par exemple, et autres formes modernes.



Les photographies de Chantal Robillard viennent en appui de ces/ses textes, les enluminant, leur conférant une saveur particulière. Comme des cartes postales véritablement personnalisées, sortant de l’ordinaire.



En tout, quarante-cinq poèmes écrits avec ce regard énamouré que seule peut partager une amoureuse d’un lieu emblématique.



Et comme le précise la quatrième de couverture :



Chantal Robillard est une poétesse, inconditionnelle de Venise, où elle se rend toujours hors-saison. Elle nous offre ici ses poèmes sur le difficile vie quotidienne des Vénitiens, qui doivent tout se faire livrer par voie fluviale, nourriture ou objets usuels, et sont obligés d’écoper inlassablement l’eau sournoise à chaque acqua alta. Nous découvrons avec elle une Venise vivante et frémissante, lors de nos flâneries au long des canaux, dans les ruelles labyrinthiques, les petites places à puits centraux…
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Dimension Brocéliande

27 nouvelles autour de la forêt enchantée de Brocéliande où des héros de la Légende arthurienne : Merlin, Viviane, Lancelot, les fées et autres enchantements bretons. 'est inégal mais surtout riches et très variés. Une bonne anthologie qui permet de découvrir ou redécouvrir la plume de certains auteurs : Davoust, Faye, Doke, Niogret, Larbaigt, Marchant, ...
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Zoo des chimères





Bon je le dit tout net je n'ai pas accroché. Le postulat de départ pouvait être une bonne idée, et j'aime les textes où l'auteur s'amuse avec les mots, ce qui est le cas ici avec plusieurs textes à contrainte oulipiens, mais... je me suis ennuyée. On a une succession de petits textes qui cherchent à faire un tour de force dans le style, et se vautrent, parce que le sens disparait beaucoup trop derrière la poésie. Reste les références aux contes qui sont sensé être amusante (je pense) mais qui ne m'ont pas arrachés un sourire.



Je ne conseille pas, à moins d'être fan de contes et de poésie.
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Merlin enquête au Palais du Rhin

Voici le dernier ouvrage de Chantal Robillard qui démarre sur des chapeaux de roue avec deux meurtres au Palais du Rhin à Strasbourg où elle a exercé durant une vingtaine d'années en tant que conseillère au livre! L'auteure signe un polar étonnant qui nous donne à découvrir Strasbourg mais également toute l'Alsace avec ses traditions, un vrai régal!

Rajoutez à cela les chevaliers de la table ronde téléportés au XXI e siècle avec Merlin qui dirige l'enquête et vous aurez compris que nous avons affaire à un polar à la sauce épicée de fantaisie et de fantastique! L'humour est la cerise

de cette histoire pleine de surprises et de rebondissements

que l'on dévore d'un seul trait!
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Merlin enquête au Palais du Rhin

Chantal Robillard est une amoureuse des légendes arthuriennes. On ne compte d'ailleurs plus ses incursions à Brocéliande. Fascinée par Merlin, elle en a fait un personnage récurrent de certains de ses textes. Alors le retrouver ici au cœur d'une enquête en Alsace n'étonnera personne !



On y retrouve un certain Odilon Merlin, commandant d'une brigade criminelle à Strasbourg. Un double meurtre vient d'être commis au palais du Rhin. Il y a d'abord Violaine de Saint-Péry, originaire de Nancy retrouvée morte dans la salle de bal servant aujourd'hui de salle de réunion pour les fonctionnaires. La raison de sa présence en ces lieux à une heure aussi matinale est un mystère d'autant que personne ne semble la connaître. Quant à l'autre victime, c'est la femme de ménage qui a découvert le premier corps et que le concierge avait envoyée en salle de pause se remettre du choc. Deux femmes qui semblent n'avoir aucun lien et une arme indéterminée aux premières constatations. Pour le commandant Merlin et son équipe, l'enquête s'annonce difficile d'autant plus avec l'ouverture prochaine du marché de Noël qui met tout le monde sur les dents. Vigipirate oblige ! L'ombre du terrorisme plane encore alors la ville n'a pas besoin d'un assassin en puissance qui court librement dans les rues.



Derrière les personnages de Chantal Robillard se cachent les grandes figures de la geste arthurienne. On aura, bien entendu, reconnu l'enchanteur Merlin sous les traits du commandant de la crim' strasbourgeoise. Mais sous ses ordres qui retrouvons-nous ? Yvain Hummel, Elias Hamm, Liselotte Lance, Michel Govin ou encore Florian Arthur. Tiens, ils portent des noms ou des prénoms rappelant les célèbres chevaliers de la Table Ronde. Et pour cause, ce n'est pas pour rien car ce sont bien eux. Seulement ils ont oublié leur passé. Pour l'heure, ils sont policiers ou policières car vous l'aurez remarqué, Lancelot a changé de sexe. Elle est comme ça Chantal Robillard, elle s'épanouit dans la réécriture des mythes. Elle s'en inspire pour mieux nourrir l'imaginaire collectif. A sa manière, elle joue un rôle de "passeur" des légendes arthuriennes, désireuse de continuer à les faire vivre afin que celles-ci demeurent éternellement dans nos cœurs.



Dans ce livre bourré de références à certains de ses autres textes, Chantal Robillard se la joue une fois encore très facétieuse et drôle alors gardez l'esprit vif !



Pour en savoir plus allez sur Fantasy à la Carte.
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Merlin enquête au Palais du Rhin

Fief de la Direction Régionale des Affaires Culturelles, le Palais du Rhin, situé dans la Neustadt à Strasbourg, connait en ce matin de fin novembre une agitation inhabituelle.



Le cadavre d’une jeune femme a été découvert dans la salle de bal de L’Empereur, ce qui n’est vraiment pas sa place. Une parfaite inconnue touchée dans le dos et en plein cœur, par ce qui semble être une lame très fine, une seringue, ou encore tout autre objet pointu qui n’est pas retrouvé, lancé d’une distance de deux mètres environ par une main ferme. Pas de trace de sang.



Interrogé, le concierge affirme que c’est une femme de ménage qui lui a signalé cette anomalie cadavéreuse dans un endroit habituellement fermé. A la demande du Commandant Merlin, le gardien des lieux s’empresse d’aller chercher la technicienne de surface qui est au sous-sol, réfugiée dans la cafeteria afin de se remettre de ses émotions. La brave dame n’aura plus l’occasion de narrer sa macabre découverte car le concierge la retrouve morte, d’une façon identique dans le local syndical. Presque. De très légères différences dans l’accomplissement du crime et du matériel employé sont relevées. Et lors de l’autopsie, des traces de coups sont relevés sur son corps.



Si l’identité de la première victime est rapidement établie, celle de la seconde reste inconnue. La femme, une quadragénaire, découverte dans la salle de bal de l’Empereur se nommait Violaine de Saint-Péry et habitait Nancy. La femme de ménage est inconnue au bataillon. Elle faisait partie d’une équipe, mais dépendait d’une boite de nettoyage suite à l’externalisation des services d’entretien. Or, cette entreprise vient de fermer ses portes sans laisser d’adresse.



Le roi Merlin et sa cour, pardon, le commandant Merlin et son équipe sont en charge de cette affaire qui débute mal. Le directeur du centre est en voyage, et les responsables des divers services sont tous en déplacement pour diverses raisons incombant à leurs fonctions. Tandis que les uns se rendent à Nancy pour enquêter sur cette madame de Saint-Péry (à ne pas confondre avec deux seins en péril) qui avait gardé son nom de jeune fille, plus prestigieux que celui de son mari, Grandidier. D’ailleurs celui-ci, paléontologue, est en déplacement dans les pays de l’Est.



C’est la mère de la jeune femme qui a en charge la garde des deux enfants du couple, et cela n’arrange guère cette égyptologue qui a un déplacement de prévu. Quant à la femme de ménage de la morte, elle travaillait au noir, dépendant d’une boîte qui a aussi mis la clé sous la porte.



Le sac à main de la nettoyeuse décédée est retrouvé dans une chasse d’eau et son identité est enfin connue. Bizarrement c’est la même ou presque que celle de la femme de ménage de Violaine de Saint-Péry. Toutes deux sont originaires de pays ayant connus de nombreux démêlés, l’Albanie et le Kosovo. Et puis Merlin se demande ce que font dans cette salle des sarcophages dans lesquels le tueur n’aurait pu se confiner.



L’arme du crime pourrait être une flèche, ou un trait, lancé à l’aide d’une sarbacane, ce qui induit que le meurtrier doit avoir du souffle. Peu à peu Merlin et son équipe composée de son adjoint Arthur, Liselotte Lance, la seule femme, qui fait équipe avec Govin, les deux H, Yvain Hummel et Elias Hamm, et Caradec et Jauffré qui tous deux ne se déplacent qu’en fauteuil roulant suite à des lésions subies lors d’attentats. Ces deux derniers sont préposés aux recherches informatiques principalement.







Merlin qui ne reste pas les deux pieds dans le même sabot (même en parcourant l’Alsace et la Lorraine) entend parfois une petite voix grave de femme qui s’exprime dans sa tête et le nomme Sire Merdynn. Il retrouve toutefois avec plaisir d’anciennes connaissances qui ont travaillé avec lui lorsqu’il était en poste à Paris, au fameux 36 Quai des Orfèvres, et repense souvent à l’attentat du Bataclan, dont sa fille, illustratrice de livres pour enfants, a réchappé de justesse. Il a de temps en temps des nouvelles de son fils qui pour des raisons professionnelles vit au fin fond du Canada.



Enfin c’est un grand lecteur, principalement de Donna Léon, auteur américaine à laquelle il voue un culte particulier peut-être à cause du lieu, Venise dite la Sérénissime, dans lequel évolue son personnage, le commissaire Brunetti.







Roman policier classique, Merlin enquête au Palais du Rhin ne possède qu’une toute petit once, représentée par la petite voix, de fantastique. Elle est développée dans la nouvelle qui suit le roman, Zoo d’Echime qui peut être considérée comme une suite.



Tout tourne autour de Merlin et de son groupe, qu’il dirige tel un patriarche. Il sait se faire aimer d’eux même si parfois il ne peut s’empêcher d’avoir un mouvement d’humeur. Il faut dire que le procureur qui au début avait été désigné et ne manquait pas de leur imposer la pression, part en vacances. Il est remplacé par la procureure adjointe, une jeune femme d’aspect fragile un peu pète-sec. Or coïncidence ou non, cette gente dame fait partie de la même chorale que Merlin, lequel en ce moment répète le Messie (mais si !) d’Haendel, avec sa voix de basse.



Les relations entre les divers membres de ce groupe prennent une extension qui va au-delà de l’enquête, car lorsque celle-ci est bouclée, ou presque, d’autres événements interfèrent, pour la plus grande joie et la surprise du lecteur, lequel entre dans l’intimité de certains des protagonistes. Ce qui fournit un aspect humain à cette intrigue.



Et entre les déplacements à Nancy, Colmar et autres lieux, les préparations du célèbre marché de Noël débutent, toujours avec cette appréhension d’attentats meurtriers.



Donc plus qu’un roman policier, il s’agit d’un roman social qui m’a fait penser aux enquêtes de Steve Carella et du 87e commissariat d’Isola, la série chère à Ed McBain.



Enfin certaines scènes de ce roman s’insèrent, ou inversement, dans Merlin et la fée des flashs publié chez Nutty Sheep.
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La rose, la gourmette et le jardin d'algues

Qui n’a pas lu ou relu le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry, ou tout du moins des extraits ?



Car depuis 1943 et son édition aux Etats-Unis, puis en 1945 en France chez Gallimard, on ne compte plus les rééditions et les traductions, les diverses adaptations en films et phonographiques de ce livre. Ce Petit Prince est devenu une allégorie dénonçant le comportement absurde des grandes personnes, et sa représentation par l’auteur, en petit garçon à la chevelure dorée était considérée par le rédacteur en chef du journal américain The Atlantic comme « la plus grande réponse que les démocraties aient trouvée à Mein Kampf ».



Il est vrai que les différentes rencontres effectuées par le Petit Prince peuvent être considérées comme des paraboles. Par exemple celle des Trois Baobabs. un dessin terrifiant d'une planète envahie par trois baobabs (bien enracinés dans la terre) que l'on n'a pas su couper à temps, dessiné « avec le sentiment de l'urgence » écrit l'auteur, peut faire penser aux trois puissances de l'Axe.



Chantal Robillard, en poétesse sensible, nous invite à revisiter cette œuvre, devenue un symbole, par de petits textes qui sont tout autant des contraintes de forme que des exercices de style, dont le sens profond pourrait nous échapper si les explications n’invitaient pas à mieux les apprécier. Et on les relit avec un œil neuf et disséquant.



Cet ouvrage peut être lu, et apprécié à partir de onze ans, mais auparavant l’enfant doit s’être imprégné des symboliques existant dans Le Petit Prince. Et là c’est le rôle des parents à lui faire découvrir ce qui se cache derrière le texte. Ces symboles se retrouvent tout autant dans les textes de Chantal Robillard, sizains, lipogrammes, carrés de quintains, haïkus et autres exercices de styles, que dans les illustrations intérieures de Gaëlle Picard en noir et blanc ombré.



D’ailleurs l’enfant, s’il est soigneux, peut se permettre de mettre en couleurs ces illustrations afin d’en découvrir la simplicité et les faces cachées.



Un livre dépaysant qui offre de nombreuses possibilités de lecture et donne envie de se replonger dans le texte fondateur mais pas que. De s’intéresser également à l’auteur, à l’aviateur, et à cette fameuse gourmette retrouvée courant octobre 1998 et qui a permis d’enregistrer d’autres découvertes.






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La fontaine aux fees

Elle nous entraîne avec moult excitation au bord d'une certaine fontaine enchantée. Surnommée "Jean le Bleu", en hommage à l'écrivain Jean Giono, cette petite fontaine de l'hôtel Maynier d'Oppède semble lui avoir inspiré plus d'une histoire. Voyez plutôt ce que peut donner "Les Fées" de Charles Perrault lorsqu'une autre plume s'empare de ce conte pour le transformer, le mélanger, le transposer.



Fugue de la fontaine aux fées suit un fil conducteur mené dès le début du recueil par Mary Poppins, Carabosse, Clochette ou encore Mélusine qui tiennent un conseil de guerre autour d'un thé pour faire face à la disparition de l'une des leurs. Préférant se la jouer sirène plutôt que fée, la drôlesse a, comme qui dirait, fugué. Enfin si l'on en croit le célèbre détective mulhousien Pac de Cro, dépêché sur les lieux pour la retrouver. Personnage qu'elle emprunte à son homologue Paul Fournel car elle est comme ça, Chantal Robillard, elle fait quelques emprunts ici ou là pour réinventer des histoires. Ça la divertit. D'ailleurs, elle va même consacrer quelques interludes à cette fameuse disparition. Un procédé qui permet à la fois de faire des pauses entre deux nouvelles mais aussi de faire un point sur les recherche. Une manière pour l'autrice de montrer à ses lecteurs qu'elle manie aussi bien la prose que la rime.



Sa réappropriation des contes de fées se nourrit de merveilleux avec la présence récurrente d'un motif largement usité par ce genre, celui de la bonne jeune fille, cracheuse de pierres et de roses, tandis que la mauvaise aurait plutôt tendance à vomir vipères et serpents. Mais facétieuse, Chantal Robillard fait prendre une autre tournure à la vie de la détestable Fanchon qui se voit accorder une "seconde chance" par une fée. En effet, contre plus d'amabilité, elle lui offre l'amour et la possibilité de voir transformer sa malédiction en don. A contrario cracher des pierreries n'est pas forcément gage de bonheur. Pour preuve, l'histoire de "La belle est au jardin d'amour", car même si son don a enrichi son mari, le roi, cela ne l'a pas empêché de la répudier pour son incapacité à enfanter un héritier.



Fugue de la fontaine aux fées est une porte ouverte sur un imaginaire de tous les possibles. Mille mercis à Chantal Robillard pour m'avoir offert ce voyage au pays des songes... suite sur Fantasy à la carte
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Dimension Brocéliande

Vingt-sept nouvelles enrichissent l'édition 2017. Dans la pépinière des auteurs-contributeurs à ce recueil, il faut compter sur Estelle Faye qui ouvre le bal avec "Cent retours". Touche à tout, elle excelle dans de nombreux genres comme en fantasy avec Les Seigneurs de Bohen publié aux éditions Critic que Fantasy à la carte a eu le privilège de chroniquer pour vous en 2018. Pour cette présente nouvelle, elle nous attache aux pas d'un jeune homme meurtri par la vie dans sa chair et dans son cœur. Tourmenté par la perte de la femme qu'il aime, il retourne en Brocéliande avec l'idée de renouer avec ses souvenirs et ses fantômes. Une belle balade empreinte de mélancolie qui nous remet sur la route de la plus puissante des enchanteresse: Morgane.



Claudine Glot qui fut directrice du Centre arthurien et qui a co-dirigé cette anthologie, a également pris la plume le temps de deux nouvelles. "La mort est un cheval pâle" est l'une d'elle. Ce court récit nous fait croiser le chemin d'un être sensible, d'un rêveur d'une époque perdue, celle des preux chevaliers. En s'enrôlant dans l'armée, le jeune Hippolyte de Rumigny espérait incarner la figure du chevalier moderne mais c'est l'ennui qui l'a trouvé jusqu'à ce jour maudit où il a relevé le pari idiot de sauter un précipice à dos de cheval. Bien que conscient des dangers, il ne renonce pas, porté par la magie des lieux...



Autre nom, celui de Lionel Davoust qui nous promet une belle actualité littéraire cette année avec la réédition d'une autre de ses nouvelles, Les Questions Dangereuses par ActuSF et le troisième volet de "La Messagère des Dieux" publié aux éditions Critic. Sur les deux nouvelles présentées ici, il y a L'île close qui a reçu en 2009, le prix Imaginales. Voici un récit relativement court qui se réapproprie le mythe arthurien en insistant sur l'inexorable cycle que doit suivre Arthur. Il est voué éternellement à combattre en vain son fils illégitime Mordred et à trouver la mort. Fidèle à lui-même, Lionel Davoust a voulu rompre avec ce schéma en proposant une autre sortie à nos héros. Une nouvelle étonnante qui force l'admiration.

Mais il n'y a pas que les mots qui illustrent la beauté de Brocéliande. Séverine Pineaux y intervient en tant qu'artiste-peintre et propose une série de planches illustrées qui nous raconte une histoire. Celle d'une petite fille qui part à la rencontre de la forêt rien qu'en secouant une boule à neige. C'est en y regardant de plus près qu'elle découvre le petit peuple de la forêt prendre vie, à l'image de ce renard floral, qu'elle rêve de suivre. Des illustrations féeriques qui se passent de mots pour nous chuchoter dans le creux de l'oreille les secrets les mieux gardés des lieux.

Que ces nouvelles soient en prose ou en vers, qu'elles soient en images ou en mots, qu'elles soient courtes ou longues, elles contribuent toutes à louanger un lieu mythique où les légendes continuent de vivre. Plus qu'une forêt, Brocéliande est un lieu de rassemblement, de communion et de création. Qu'elle raconte une Histoire avec un grand H ou des histoires au pluriel, Brocéliande s'écrit avec autant de chemins et de possibilités qu'il y a d'artistes pour le faire. Cette anthologie en est un bel exemple... plus d'infos sur Fantasy à la carte


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