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Citation de Alzie


Nous n'avons pas vu les jours passer. C'est ainsi qu'un soir de septembre, alors que la plage est depuis longtemps désertée des enfants estivants, ce que nous avons à peine remarqué, nos mères échangent quelques phrases et concluent : "Allez, dites-vous au revoir, à l'été prochain ! "
La grande dune nous tombe dessus, les jetées s'effondrent, le Bassin se vide, les crabes se carapatent, les méduses sont pétrifiées, les huîtres s'égosillent et les mouettes se taisent - et nos mères sont changées en pisse-vinaigre. Allons, redisent-elles comme si de rien n'était, dépêchez-vous, il est temps. Nous nous embrassons dans un frôlement. Nous répétons d'une voix morte : Au revoir, à l'été prochain, et nous partons chacune dans la direction voulue par nos mères. Nous ne nous retournons pas. Il peut faire grand soleil ou ciel bas, ça ne change rien. En même temps qu'a été décrété la cessation de la saison s'est cassé le lien magique qui nous liait aux éléments. Nous n'obéissons plus au vent, nous ne nageons plus dans le sens du courant, la princesse ne donne plus de ses nouvelles.
(p. 126)

A l'été prochain !
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