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3.49/5 (sur 1954 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Lyon , 1945
Biographie :

Chantal Thomas est une écrivaine et une universitaire française.

Philosophe, elle est spécialiste de la littérature du XVIIIe siècle, essayiste, auteur dramatique et romancière.

Elle passe son enfance à Arcachon, s’installe ensuite à Bordeaux, puis Paris.

Directrice de recherche au CNRS, elle a enseigné dans de nombreuses universités françaises et américaines, notamment à Yale et Princeton, et collabore au Monde et à des productions de Radio France.

Elle est l’auteur de nouvelles, de récits, de pièces de théâtre, de romans, et de nombreux essais, notamment sur Sade, Casanova et Marie-Antoinette. Elle a été en 2002, lauréate du prix Femina pour son premier roman, "Les adieux à la Reine", consacré aux derniers jours de la cour de Versailles, adapté depuis au cinéma par Benoit Jacquot.

Elle a également publié "Le Testament d'Olympe" (2010), "L'échange des princesses" (2013) adapté au cinéma par Marc Dugain en 2017 et "Souvenirs de la marée basse" (2017).

Conservateur au département des manuscrits de la BNF, elle a été commissaire de l'exposition consacrée à Casanova (2012).

"Un air de liberté. Variations sur l'esprit du XVIIIème siècle" reçoit le Prix de l'Essai de l'Académie française en 2014. La même année, elle obtient le Prix Roger-Caillois 2014 et le Grand Prix de la Société des gens de lettres pour l’ensemble de son œuvre.

Elle est une des présidentes d’honneur du prix Marguerite-Duras et officier de l’ordre des Arts et des Lettres. En janvier 2021, elle est élue à l'Académie Française, où elle occupe la place de Jean d'Ormesson.
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Source : http://www.seuil.com/auteur-6156.htm
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Citations et extraits (574) Voir plus Ajouter une citation
Je suis née d'impulsions sportives et de la convoitise de corps parfaits. Je suis née de parents qui s'étaient rencontrés à quinze ans et que la séparation de la guerre n'a pas fait mûrir à la même vitesse. Ou plutôt lui seul a vieilli. Quand, un soir de janvier 1945, il attendait Jackie sur le quai de la gare de Perrache, dans les gravats recouverts de neige, sous l'arche fendue et la grande horloge désaxée, il ne se rappelait plus l'adolescent qu'il avait été, tandis que la gamine pétulante, en bottines rouges à semelles de bois et chaussettes de laine qui lui sautait au cou, n'avait guère changé.
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C'est toute une histoire pour les adultes, surtout pour les femmes, d'entrer dans l'eau (certaines passent plus de temps à y entrer qu'à se baigner). Elles pourraient rétorquer que la difficulté avec nous, les enfants, est que nous sortions de l'eau. En réalité, ça n'a rien à voir. Nous faisons traîner, nous supplions - encore cinq minutes, trois minutes, une minute ! - mais c'est pour faire durer le plaisir. A force d'appels répétés de la part des parents, de supplications inutiles de notre part, nous finissons par nous y résoudre. Quelquefois nous avons tant tardé que nous tremblons et claquons des dents. Nous avons le bout des doigts fripés. Et malgré frictions, maillot sec, chemise et pull-over, rien ne nous réchauffe. Peu importe. Si c'était possible, nous retournerions à l'eau, grelottants et refroidis comme nous sommes et nous reprendrions nos jeux. Les parents viendraient nous repêcher tout bleu, et ceux qui auraient encore la force de s'exprimer balbutieraient que non, ils ne veulent pas sortir de l'eau. Que surtout on ne les bassine plus avec cette promesse supposée calmer notre fanatisme de l'eau, surtout qu'ils n'entendent plus cette fadaise : " Vous reviendrez demain ".
Demain n'existe pas.
Enfants bleus de froid, nous voulons la morsure cruelle du présent.
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Ce matin, après deux mois de sécheresse ininterrompue, je me suis réveillée sous des nuages noirs. Je n'ai pas eu besoin de sortir pour le constater. De mon lit, je pouvais apercevoir, dans un éclairage étrangement terne, les palmiers agités par le vent, le vert brillant de leurs palmes assombri de gris. J'avais dormi longtemps, sans les interruptions que produit la montée de la clarté, le miracle quotidien d'un retour du jour salué par les cris des mouettes et les longs roucoulements des colombes. ici, à Nice, pendant les mois d'été, je me réveille en plusieurs phases. Non que je sois poussé par l'anxiété ; au contraire, une impatience de lumière, de nuances dans la lumière, me rend le sommeil fragile. Ainsi se distingue, bien avant que le jour atteigne au plein soleil, une blancheur verdâtre qui va se teinter de rose, pour enfin - et c'est ce qui me réveille complètement - s'épanouir dans le pur éclat d'une transparence dorée.
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Vous êtes libre ce soir - Oui, mais permettez-moi de le rester. 
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Je me tiens en haut d'une dune Au-dessous de moi : la mer, verte, extraordinairement claire, transparente, une eau d'huitre. Des zones d'un vert plus soutenu et qui forment comme des ombres aux formes changeantes correspondent aux différences de répartition du sable au fond du Bassin, à ses vagues. Cette eau magnifique, irrésistible, m'apparaît à travers les silhouettes noires, légèrement torses ou courbes, de pins. C'est un paysage très large. J'ai l'impression que tout - la mer verte, la hauteur de la dune, les pins - est plus grand que nature. Une image parfaitement frontale. Une image qui me dit : Voici ce que tu as devant les yeux.
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J'ai repris le rythme de noter mes rêves, comme pour contrebalancer le rétrécissement de mes jours par l'effort de restituer aux nuits leur densité.
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L'avion s'élève, dernier regard sur le bleu méditerranéen, son lisse, sa brillance. Son aura d'éternité, sa force de vérité, pour un regard sensuel et amoureux.
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Je m’assois sur la plage. Une femme vient à moi, juste pour me raconter comment par les manigances d’une belle-fille avare elle a été chassée de sa propre maison, en Bretagne. Constatant que son histoire m’indiffère, elle attaque : « Et vous ? Vous êtes contente de vos enfants ? Vous vous entendez bien avec eux ? – Je n’ai pas d’enfant. (Silence, long regard). – Ce doit être une chose terrible », dit-elle, et elle me tourne le dos.
Pas d’enfant. Cette petite phrase simple énoncée matter of fact, en passant (on me pose une question, je réponds), comme on pourrait dire : Je ne parle pas portugais, a le don de faire circuler autour de soi un air froid – le verdict muet d’une antique réprobation. Les femmes en votre présence vous regarde autrement. Comment cela : vous n’avez pas d’enfant ? Vous n’êtes pas une mère ? Vous n’avez jamais désiré un bébé ? Impossible ! Toute femme désire un bébé. C’est son instinct, l’accomplissement de sa nature. Une femme sans enfants est une femme inachevée. Elle mérite à peine ce nom. Pour cet être contre nature, il faudrait inventer un autre terme.
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Mon coeur, excellent conseiller, m'avait tôt informée que si la vie est un festin rien ne permet de prévoir combien de temps pour nous la table sera encore mise et le plus exquis encore à notre portée.
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C'est naïf mais irrésistible ; une fois qu'on a goûté au pouvoir, on a du mal à s'en déprendre.
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